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Ces chefs-d’œuvre des 2000’s à redécouvrir

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À l’apogée du DVD, entre 2000 et 2010, le X a accouché d’œuvres majeures. Certes peut-être en moins grand nombre qu’à la grande époque de la VHS, mais au début du siècle, les prods affichaient plus de moyens, plus de stars et plus de hard qu’à toute autre époque. Petit passage en revue.

 

Le 8ème Jour (2009)

Edité en France par Hot Vidéo qui en fit un des films du supplément DVD en 2010, le 8ème Jour est un écrin réalisé par Ren Savant pour mettre en valeur la légendaire Kayden Kross, mais pas que. La production d’Adam & Eve est une œuvre monumentale à l’échelle du X, éditée dans sa version américaine en 4 disques pour 4 heures et demi de film et 9 heures de supplément bonus. Outre Kross, le casting est ce qui se fait de mieux pour l’époque : Bree Olson, Amber Rayne, Kylie Ireland, Tori Black et d’autres, sans compter la crème de la crème des performeurs. L’histoire est celle de Samantha qui se réveille de sa capsule cryo dans un monde post-apocalypse. Elle est la clé de la survie de l’humanité suivant qu’elle bascule du côté de l’evil Prince Amir ou de celui de la résistance incarnée par la vagabonde, Amber Rayne.

Fashionistas (2002)

Dernière grande œuvre de la vie de John Stagliano, Fashionistas est une œuvre hybride, indéfinissable, mélange de télé-réalité, docu et film scénarisé avec Rocco Siffredi en personnage central. L’étalon italien incarne un designer italien, Antonio qui devient schizo à force de vivre à cheval entre le monde réel (guidé par Taylor Saint Clair) et celui du BDSM (guidé par un perso imaginaire qui l’obsède, Belladonna). Visuellement, Fashionistas est une claque de cinq heures, filmée en 35 mm dans l’optique de retrouver l’ambiance des grands Rocco que furent Face Dance 1&2. Le film connaîtra trois suites, Lost, Safado – Berlin et The Challenge. Un film qui n’est pas fait pour les novices.

Lil Jon’s Vivid Vegas Party (2006)

Le rappeur Lil Jon est un gros libidineux comme le fut Snoop Dogg avant lui. Avec sa Vivid Vegas Party, il fait d’ailleurs exactement la même chose que Snoop et son Diary of a Pimp en 2000 : son propre porn. Organisée, produite et distribuée par Vivid, la Vegas Party du rappeur d’Atlanta est plaisante à voir et bénéficie surtout d’une bande son assez mortelle pour les amateurs. Le pitch est simple : invité à se produire pour le show des AVN Awards 2006, Lil Jon en a profité pour vriller avec les Vivid Girls de l’époque, Lexie Marie et Nina Mercedez. S’il ne sort jamais la bite, il reluque les pénétrations le nez dessus. Le film d’une génération.

Girlvert 2 (2003)

Une production qui reflète ce que fut la seconde grande période du gonzo ricain après celle du début des 90’s et réalisée par ce pervers pro de Jim Powers. L’idée est novatrice pour l’époque : inventer un personnage féminin récurrent aux besoins gargantuesques, qui s’attaque aux hommes comme aux femmes. Dès le second opus, c’est Ashley Blue qui s’approprie le rôle. Elle ne le lâchera plus, baptisant même son autobiographie, Girlvert, du nom de son personnage.

Pirates (2005) & Pirates 2 (2008)

Les films les chers de l’histoire du porno ont été envisagés dans le sillage du succès planétaire des Pirates des Caraïbes de Disney. Les moyens sont au diapason, mais les légendes urbaines pullulent autour du coût réel du diptyque : 1, 2, 10, 20 millions de dollars ? Personne ne sait, hormis le boss de Digital Playground, Joone et ses comptables. Les effets spéciaux dont s’enorgueillissait DP à l’époque ont mal vieilli, il faut le reconnaître, mais Janine, Carmen Luvana, Jesse Jane et Katsuni sont mises en valeur comme jamais un porno n’a pu le faire auparavant. Nonobstant les scènes de cul, le film est un bon film de cape et d’épée qui n’a pas à rougir devant les blockbusters hollywoodiens de l’époque. 

Catherine (2005)

Michael Ninn est un réalisateur hall of famer reconnu pour sa patte : rythme au ralenti, image satinée, filles classes et élancées… Ses films sont des clips géants, entre rêves et réalité. Avec Catherine, il signe une œuvre emblématique, au scénario imbitable, mais qui illustre son incontestable maestria visuelle. La mythique Audrey Hollander y campe une femme éthérée, hantée par son passé, sauf que son passé est son présent, mais comme l’a souligné Thierry Henry en son temps, « le temps n’a pas de temps ». Elle aura quand même le temps de se faire prendre par Bruno SX et Mike Foster, des noms qui fleurent le bon temps. Et puis, la bande sonore est signée par Eddie Van Halen, l’auteur de « Jump » étant un pote de Michael Ninn.

Tristan’s Taormino’s Chemistry : An Experiment (2006)

À l’époque de l’explosion de la téléréalité, la réalisatrice et autrice féministe Tristan Taormino a eu l’idée de mettre sept pornstars dans une maison pendant 36 heures et laisser la magie opérer. C’est ce qu’elle appelle chemistry ou alchimie. Constamment au milieu de ses acteurs, elle se laisse oublier pour mieux saisir les moments d’intimité avec sa petite caméra. Ce fut une réussite puisqu’elle a remporté l’AVN Award du meilleur gonzo en 2007. Avec des profils aussi différents que ceux de Dana DeArmond, Marie Luv, Mika Tan et Taryn Thomas, le casting féminin est un condensé du X de cette époque.

College Invasion (2003)

À la suite de Girls Gone Wild, Shane’s World est l’autre studio à s’être engouffré dans la mode du spring break chère aux étudiants américains. Avec College Invasion, le studio qui surfe sur le succès depuis la fin des années 90 signe une suite à Campus Invasion qui connaîtra un succès encore plus important. Le principe est efficace : placer des pornstars chevronnées (mecs et nanas) au milieu d’étudiants enivrés et filmer le joyeux bordel. À noter que le film est l’une des toutes premières apparitions de Nacho Vidal et qu’il accueille en guest Ron Jeremy. Les deux ont mal fini…

Afrodite Superstar (2007)

Candida Royalle est une mère fondatrice du porn féministe. Avec Afrodite Superstar, elle inaugure le premier film du label Femme Chocolat où elle double son combat féministe de celui pour la diversité ethnique. Réalisé par Venus Hottentot, le film narre le parcours d’AfroDite (Simone Valentino), une chanteuse de rap repérée par un gros producteur interprété par Mister Marcus. Coups tordus sur fond de rivalité, déboires techniques et amoureux, AfroDite va devoir jouer des coudes pour vivre son rêve. 

It’s A Mommy Thing (2007)

L’un des tout premiers films à préfigurer ce que va être la vague des films de fauxcest avec les marâtres, parâtres et autres belles filles lubriques. Auparavant, seul le film Taboo en 1980 avait osé explorer un domaine largement… tabou. Trente ans plus tard, le studio Elegant Angel et son fondateur Patrick Collins osent à nouveau et depuis, tout le X s’est engouffré dans la brèche. Un film à voir pour sa symbolique autant que pour le physique de sa cover girl, Kristal Summers.

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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