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Dee Williams : la classe à Dallas

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La quadra made in Dallas a bien changé. Exit Sue Ellen Ewing, place à Dee Williams, 800 scènes en 18 ans de carrière. La Texane, venue au X par le BDSM, est à la tête d’un business florissant. Elle forme un duo à succès avec Syren de Mer et son couple à la ville avec Matt Williams, fondateur du studio trans TS Seduction est un modèle de longévité. 

Si le X était une termitière, à 44 ans, elle en serait la reine ou s’apprêterait à prendre sa place. 

Quand le nom d’un compte Twitter est ponctué d’un Inc, pour Incorporated, il y a tout lieu de penser que l’on a affaire à une multinationale. Dee Williams est donc une businesswoman qui a fait de son nom, une marque à part entière. Après presque deux décennies d’expérience, le contraire eut été étonnant. La longévité est l’expression d’un cycle vertueux, les nouvelles vidéos prospérant sur les anciennes. Pourtant, à ses débuts, il n’était pas évident que Dee deviendrait dans un futur lointain une telle figure dans l’industrie. « Au début des années 2000, il était très rare pour une femme d’être encore dans le porno passés 29 ans, constate-t-elle en interview à l’insider Captain Jack. Ce n’est que récemment que l’industrie a trouvé une place pour les 30 et 40 ans. Moi, j’étais certaine de n’être là que pour deux ou trois ans et ça me convenait ». Dee Williams a pris le porno comme un bonus, une expérience à tenter en marge de son itinéraire initialement frappé du sceau du BDSM. « Je viens de ce monde-là, raconte-celle qui fut institutrice en primaire après avoir été diplômée en mathématiques. J’animais une communauté Kink quand j’étais étudiante. Après avoir bougé de Dallas à Los Angeles, j’ai participé à des performances genre « BDSM meets Art » puis j’ai travaillé dans un donjon en tant que soumise professionnelle. Une des maîtresses du donjon faisait des vidéos de spanking et j’en ai fait une pour elle. Tout est parti de là, il y a eu un effet boule de neige ». Son exil du Texas correspond à la période où elle quitte l’enseignement.

Cinq années de labeur auront eu raison de sa profession de foi. « J’aime bosser avec les enfants, mais pas dealer avec l’administration. Enseigner est devenu un métier très difficile. Il n’y a plus aucun espace de liberté, déplore-t-elle. Je n’étais plus tellement fan du boulot lui-même, alors j’ai bougé et là où je suis maintenant, je ne peux plus revenir en arrière ». A l’époque, elle a encore le choix de suivre une autre trajectoire de vie, mais le BDSM l’accapare trop et surtout, elle a la franchise de le dire, lui rapporte gros : « J’ai réalisé que je me faisais plus en bossant 16 heures par semaine au donjon que pendant un mois à enseigner. J’avais dans les 25 ans et à ce moment-là, le BDSM et le porno étaient deux industries bien distinctes. Pendant six ans, je n’ai fait que du SM. Je travaillais beaucoup pour Kink à l’époque où ce n’était encore qu’un petit studio. Quand ils ont commencé à shooter du hardcore, j’ai suivi avec eux. Puis j’ai pris un agent et je suis passée au boy/girl pour d’autres studios à partir de 2015 ».

Habituée à la rudesse des tournages pour Kink à San Francisco – elle a quand même six gangbangs en magasin – Dee Williams n’a pas peur d’enchaîner direct sur de la double-anale pour Legal Porno et Evil Angel. En sentir deux dans le fondement, c’est son petit kiff… tout comme les scènes avec un performeur transgenre. « Le porno m’a apporté toutes ces bonnes choses. Je ne sais pas si j’aurais eu le cran d’avoir une date avec un trans si je n’avais pas eu cette expérience. Le porno m’a offert ma première chance de faire l’amour avec une femme trans. Pareil pour l’anal. Je n’étais pas du tout là-dedans, ça a été un long cheminement. Ca m’a pris des années pour me sentir bien dans mon corps et une fois que c’était bien, c’était merveilleux. D’une certaine manière, je préfère la pénétration anale au sexe vaginal ». Lorsqu’elle débute une scène, Dee est toujours parée de ses plus beaux atours. Professionnelle jusqu’au bout des ongles. A la fin, elle ne ressemble plus à rien et c’est ça qui est bon, au moins de son point de vue : « J’ai eu des orgasmes et des situations si intenses que la caméra était plutôt une caméra de documentaire. Beaucoup de scènes fetish sont shootées de manière à capturer ce type de moment : je sors de mon cerveau, je crie et il faut compter jusqu’à 5 ou 10 avant que je réalise que je suis filmée ! En tout cas, on ne peut pas dire que je simule sinon je choisirai de faire d’autres bruits. Le rendu n’est peut-être pas toujours beau, mais ça fait du bien et j’espère que ça parle aux gens ». En ce qui nous concerne, Dee nous parle. Elle nous hurle même aux oreilles et on en redemande.

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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