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Meana Wolf : « Merci aux Français d’avoir inventé le french kiss ! »

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Voilà sept ans que Meana Wolf produit son propre contenu porno, avec son mari. Cette beauté métissée milite pour un porno éthique et responsable. A 34 ans, la louve de Vancouver, au sommet de sa sensualité, n’en finit pas de nous faire fantasmer. Rencontre.

D’où vient ton pseudo ?

Quand j’ai commencé, j’ai découvert avec bonheur mon côté dominant, femdom et findom [findom : dominatrice financière. Dans le findom, le don d’argent à sa maîtresse est considéré comme l’acte de soumission ultime]. On peut ajouter à cela que j’adore les animaux, c’est pour cela que ce pseudo m’est sorti de la tête un jour.

Tu as des origines indiennes ?

On me le demande souvent. Mes parents sont Chinois et caucasiens. Je suis toujours flattée de toutes les suppositions que font les gens sur mes origines ethniques. Les indiennes d’Amérique sont magnifiques, tout comme leur culture.

Tu as souvent parlé en interview de ta beauté « atypique ». Travailler dans le porno t’a-t-il aidé à t’aimer davantage ? 

Oui et non. Je crois que faire du porno, c’est d’abord un acte de rébellion. Les femmes qui n’ont pas un corps parfait ont tendance à mépriser leur corps et même à se haïr elles-mêmes. Par bien des aspects, c’est une libération pour moi de me montrer de cette manière. Mais il y a des jours où je lutte pour désapprendre ce qu’on m’a appris dès mon plus jeune âge : que les femmes doivent avoir une certaine apparence pour pouvoir se sentir belles.

Qu’est-ce qui fait la spécificité de tes productions ?

De nombreux producteurs se contentent de faire ce que, selon eux, le public attend. Ils regardent ce que produisent les studios les plus célèbres et ne font que copier les mêmes scènes. Mon mari Jack et moi avons commencé à faire ce qui nous paraissait naturel. Nous jouons de nos atouts en tant que performeurs, avec notre propre matériel, et le résultat ne ressemble à rien de déjà-vu. Les gens pensent souvent que j’essaie délibérément de faire mes vidéos d’une certaine manière, mais je ne réfléchis pas à la façon de rendre la scène « unique ». Je fais juste les choses comme je les sens.

Quel est le porno que tu préfères produire ?

J’adore tourner des scènes d’horreur [voir, par exemple, les films Paranormal Taboo ou Predator, sur son site]. On peut être plus créatif avec des genres comme ça, et c’est très drôle à élaborer. J’aime les scènes que je crée actuellement, mais j’attends avec impatience le moment où je pourrai diriger des acteurs dans des scènes plus ambitieuses et scénarisées.

Quel est ton fantasme le plus trash ?

Manger un pot de glace tous les soirs, et ne pas prendre de poids (rires) !

Quelle est la définition du « porno éthique » que tu défends ?

C’est assez simple pour moi. Que tous les participants soient heureux, testés, informés du consentement et bien payés pour être sur le plateau. C’est à peu près tout ce qu’il faut pour que le porno soit éthique.

Tu vis à Vancouver. Le business du porno au Canada est très différent de celui des États-Unis ?

Il y a beaucoup de productions indépendantes, ici au Canada, mais il n’y a pas la robuste industrie à grande échelle qui existe aux États-Unis.

Tu as produit des scènes pendant le confinement ?

Oui. Cela n’a pas été un problème car mon mari et moi tournons surtout ensemble. J’avais hâte de travailler avec de nouveaux performeurs américains cette année, mais personne n’a pu voyager malheureusement.

C’est difficile de bosser avec son mari ? Cela a-t-il un impact sur votre vie privée ?

Nous avons vraiment de la chance car nous aimons passer du temps ensemble. Ce travail nous a permis d’atteindre un autre niveau de communication et de compréhension. Je dirais que la seule chose qui est regrettable, c’est que ce travail peut facilement prendre le contrôle de nos vies. Nous travaillons à la maison, donc parfois nous avons l’impression de ne pas pouvoir décompresser. Mais nous arrivons à nous en sortir.

Quelle est la meilleur façon de te faire jouir ?

Donne-moi tout ton fric, et va te faire foutre (rires) ! [maintenant, tout le monde a compris le principe du findom !]

Qu’est-ce qui te fait le plus rire, dans la vie ?

Oh, n’importe quoi… J’adore les mèmes, les vidéos YouTube, les comédies, et le Saturday Night Live [célébrissime émission de télé américaine, recevant des people et présentant des sketches parodiques sur la culture et la politique américaines]. Récemment, je me suis mise au réseau Tik Tok pour la première fois, et j’aime vraiment ça !

 Tu t’es déjà retrouvée sur un tournage un peu… étrange ?

Je n’ai que l’expérience de mes propres tournages. Avec Jack, nous avons fait quelques scènes bizarres dans le passé… L’une de mes préférées nécessitait un écran vert et un saladier géant rempli de faux sperme. Je me souviens que Jack était très en forme ce jour-là !

Tu te masturbes souvent ?

Mon mari et moi travaillons beaucoup, et nous aimons baiser ensemble pendant nos jours de congé. Du coup, je me masturbe rarement.

Quel est ton style de musique ?

Je peux apprécier n’importe quel type de musique selon mon humeur, mais j’aime la musique Neo soul à peu près tout le temps.

Depuis le début de votre carrière dans le porno, qu’as-tu appris de plus important sur l’industrie ?

Que n’importe qui peut avoir une carrière étonnante en tant que créateur de contenu sexuel.

Et qu’as-tu appris sur toi-même, en travaillant dans le porno ?

Que je suis capable de m’occuper de toutes sortes de bites, même les plus grosses !

Tu as un message pour tes fans français ?

Je suis vraiment désolée de ne pas pouvoir parler français, même si j’ai un peu appris au lycée. J’espère que vous m’aimerez quand même, vous êtes de très belles personnes ! Merci aux Français d’avoir inventé le french kiss ! 💋

Comment peut-on te contacter ?

@meanathewolf sur Instagram et Twitter.

Pierre Des Esseintes est auteur et journaliste, spécialisé dans les questions de sexualité. De formation philosophique, il est également sexologue. Il a publié, aux éditions La Musardine, Osez la bisexualité, Osez le libertinage et Osez l’infidélité. Il est aussi l’auteur, aux éditions First, de Faire l’amour à un homme et 150 secrets pour rendre un homme fou de plaisir.

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