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L’autofellation : à vous de jouer !

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La queue et la bouche : si proches, et si éloignées à la fois… C’est le drame de tout homme. Allez, avouez que vous avez déjà essayé de vous sucer vous-mêmes, en général sans grand succès. Pourtant, certains y parviennent, sans être des gymnastes accomplis ou des contorsionnistes ! La Voix du X vous délivre quelques conseils simples, pour toucher enfin du bout des lèvres le gland tant désiré, sans vous briser les lombaires !

Si vous disposez d’une bouche et d’une bite, c’est-à-dire, en gros, si vous êtes un homme, vous avez certainement, au cours de vos masturbations solitaires, tenté de les rapprocher. Ah bon, vous non plus, vous n’avez pas réussi ? Rassurez-vous, si tel est le cas, vous faites partie des 99 % de la population. C’est le rapport du docteur Kinsey, Sexual Behavior in the Human Male (1948), qui l’affirme !

Vous connaissez sans doute la vieille blague : « pourquoi les chiens se lèchent-ils la bite ? » «Parce qu’ils peuvent ! » Chez l’humain, malheureusement, même s’il n’y a pas loin de la coupe aux lèvres, ces quelques petits centimètres apparaissent comme un obstacle anatomique infranchissable. Pourquoi est-il donc si difficile de se téter le gland ? Mais surtout, pourquoi certains y arrivent-ils ? Deux réponses sont possibles : soit il s’agit d’une aptitude naturelle, comme toucher son nez avec sa langue ou faire bouger ses oreilles, soit c’est le résultat d’un entrainement rigoureux.

Mes recherches sur le sujet m’ont amené à tenter l’expérience. Après de douloureuses tentatives, et un sérieux torticolis, j’ai décidé de demander conseil à Frédéric, un ami pratiquant le yoga depuis plus de quinze ans. Sous couvert d’investigations journalistiques, je lui ai demandé si lui-même, dont la souplesse m’a toujours impressionné lors de nos cours de yoga, parvenait à – appelons les choses par leur nom – se gober le dard. Sa réponse, précédée d’un éclat de rire, ne m’a pas surpris : il a effectivement réussi, à plusieurs reprises, à enfourner sa queue dans sa bouche ! Mais ses quinze ans de yoga y sont pour beaucoup.

Il m’a parlé d’une posture particulièrement intéressante pour notre sujet : halâsana (la charrue). Il m’a promis qu’en rentrant chez lui, il s’exercerait à cette posture dans le seul objectif de happer sa propre stouquette. Quand nous nous sommes revus, il m’a assuré qu’il y était parvenu facilement, ce qui ne m’a pas vraiment étonné. Tous les deux, nous avons donc mis au point une méthode inspirée du yoga.

Tout d’abord, ne buvez pas, ne mangez pas, au moins deux heures avant l’exercice. N’oubliez pas que vous allez vous retrouver cul par-dessus tête. Un estomac plein vous empêchera de plier votre corps, et de plus vous risquez une sévère envie de vomir !

Fermez les rideaux ou les volets. Il serait un peu délicat d’être observé par le voisin d’en face, comme dans le film Short Bus ! Songez à l’aspect à la fois dramatique et comique du spectacle d’un homme essayant désespérément de se sucer la bite, au risque de se rompre le cou !

Déshabillez-vous complètement. Assurez-vous d’avoir assez chaud pour bien vous relaxer. Allongez-vous sur le dos, sur votre lit ou sur un tapis de yoga. Attention, un lit trop moelleux peut rendre l’exercice périlleux ! Réduisez votre cambrure en plaquant vos lombaires contre le matelas. Etirez la nuque en rentrant le menton. Inspirez et expirez lentement et profondément, jusqu’à parvenir à une détente profonde.

Notez qu’il est beaucoup plus facile de parvenir à vous sucer si vous êtes en érection. Masturbez-vous tranquillement, jusqu’à obtenir une érection satisfaisante. Vous pouvez porter un cockring afin de la maintenir.

Expirez, soulevez vos jambes jointes et bien tendues à la verticale. Lentement, amenez vos pieds derrière la tête. N’oubliez pas de synchroniser ce mouvement avec votre expiration. Essayez de tendre les orteils vers vous, pour garder les jambes verticales. Les paumes des mains sont posées à plat et tournées vers le ciel.

Tenir cette posture une minute. Arrêtez si vous ressentez la moindre douleur, puis revenez en position allongée. Reposez-vous quelques instants, puis reprenez en essayant de tenir la posture une ou deux minutes de plus. Dans cette position, votre queue n’est plus qu’à quelques centimètres de votre visage. Cependant, n’espérez pas parvenir à effectuer une autofellation dès la première fois ! Si vous travaillez régulièrement, vous devriez néanmoins, en quelques séances, gagner des centimètres. Vous arriverez à lécher votre gland, puis à le prendre dans votre bouche. Une autofellation confortable et complète ne peut être que le fruit d’un entraînement rigoureux.

Si vous travaillez régulièrement la posture de la charrue, vous aurez une excellente base pour abordez confortablement l’autofellation. Pour quitter la posture : levez les jambes à la verticale en inspirant, contractez le périnée, expirez et faites redescendre votre dos en douceur sur le sol, relevez et étirez lentement la nuque.

Variante n°1:

Vous pouvez faire le même exercice, mais allongé sur le dos avec un mur derrière la tête. Lancer alors vos jambes en l’air, puis descendez-les jusqu’à ce que vos pieds touchent le mur. Ensuite, descendez vos pieds comme si vous marchiez sur le mur, vers le bas. Ne forcez pas !

Variante n°2 :

Certains découvrent qu’ils peuvent se sucer la queue assis, en tirant leurs cuisses vers le haut. Ceux-là ont certainement des aptitudes naturelles hors du commun ! Avant d’essayer de vous sucer assis, pratiquez les exercices décrits plus haut.

Travaillez la posture de la charrue le plus souvent possible, tous les jours si vous le pouvez. Ensuite, si vous voulez toucher au but plus rapidement, voici ce qu’il faut faire :

– Travaillez votre souplesse. Pour cela, faites des étirements régulièrement. Les exercices de stretching ne doivent plus avoir de secrets pour vous.

– Perdez du poids. La graisse au niveau du ventre est l’obstacle majeur à l’autofellation. Plus votre taille sera mince, moins l’exercice sera difficile.

– Si vous pouvez vous faire aider dans cette aventure, c’est encore mieux. Certaines filles sont joueuses et apprécient d’observer leur copain dans cette entreprise, et leur donner un coup de main. Si votre copine est partante, demandez-lui de vous aider à vous maintenir le dos. Ça vous aidera à atténuer la fatigue. Elle peut aussi profiter du spectacle, vous titiller la rondelle… Attention, l’excitation doit aller de pair avec la concentration. Un fou rire déclenché par ce que la situation peut avoir de comique, et c’est la catastrophe assurée ! Autre avantage : pour vous récompenser de vos efforts qui, au début, paraîtront désespérés, elle pourra vous gratifier d’un petite pipe.

D’ailleurs pourquoi s’escrimer à se léchouiller péniblement le méat quand votre copine peut vous offrir (avec plaisir parfois) une fellation digne de ce nom ? J’ai réfléchi longtemps, et je n’ai pas trouvé de réponse à cette question. Désolé.

Un jour, vous y arriverez. Vos lèvres enserreront votre gland, votre hampe, et vous pourrez pratiquer un délicieux mouvement de va-et-vient… Vous vous procurerez l’autofellation de vos rêves, et peut-être même irez-vous… jusqu’au bout. Oui, vous avez bien compris : vous allez éjaculer dans votre bouche ! Cette éventualité peut rebuter, et susciter des interrogations sur la part d’homosexualité qu’évoque une telle pratique. De deux choses l’une : soit vous considérez qu’il ne s’agit là que d’un dommage collatéral de moindre importance, par rapport au succès tant attendu de l’opération, soit vous y prenez un réel plaisir, et là, vous pouvez remettre en question votre orientation sexuelle… Certes, mais ce n’est pas parce que vous vous sucez la queue que vous aurez forcément envie de sucer celle d’un autre ! Et puis, pourquoi serait-on dégoûté par son propre sperme ? Quand vous vous masturbez, vous avez bien une queue dans la main, non ? L’autofellation, après tout, c’est juste une façon différente de se masturber. Néanmoins, si vous devenez accro au sperme dans la bouche, vous pouvez légitimement vous poser des questions. Autre solution : fermez la bouche. Et attention aux yeux : le sperme, ça pique !

Bon entraînement, amusez-vous, et souvenez-vous : avec beaucoup de patience, vous finirez par y arriver !

Pierre Des Esseintes est auteur et journaliste, spécialisé dans les questions de sexualité. De formation philosophique, il est également sexologue. Il a publié, aux éditions La Musardine, Osez la bisexualité, Osez le libertinage et Osez l’infidélité. Il est aussi l’auteur, aux éditions First, de Faire l’amour à un homme et 150 secrets pour rendre un homme fou de plaisir.

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