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Connaissez-vous les douze orgasmes féminins ?
On n’en finit pas de découvrir toutes les potentialités de la sexualité féminine. A ce jour, chercheurs, médecins et sexologues ont recensé, chez la femme, pas moins de douze orgasmes différents. Vous en êtes restés à l’orgasme clitoridien, vaginal ou anal ? Préparez-vous à être surpris !
- L’orgasme clitoridien
La stimulation du clitoris, seul organe du corps humain dont la seule fonction est de procurer du plaisir, produit des orgasmes particulièrement puissants. Sa sensibilité (il compte entre 8000 et 10000 capteurs sensitifs) appelle des caresses délicates. C’est certainement l’orgasme le plus facile à obtenir par stimulation ciblée, lors d’une masturbation à l’aide des doigts ou d’un sextoy. Certaines positions (le lotus, la levrette…) permettent d’associer pénétration et stimulation clitoridienne. Des études ont montré que plus le clitoris est proche du vagin, plus les femmes ont de chance d’atteindre l’orgasme.
- L’orgasme vaginal/du point G
L’orgasme vaginal s’obtient par la pénétration, et la stimulation de la face antérieure du vagin, où l’on situe le fameux point G, dont l’existence est, aujourd’hui encore, sujette à caution. Certains médecins affirment que le point G ne serait constitué que de ramifications du clitoris. Selon la gynécologue Odile Buisson, « Le point G pourrait résulter de l’interaction dynamique de plusieurs organes : clitoris, vagin, urètre, pénis ou tout autre élément pénétrant le vagin ». Pour augmenter l’intensité de cet orgasme, plus difficile à atteindre que celui obtenu par stimulation du clitoris, il faut muscler le périnée. Plus les contractions du périnée seront fortes au moment de l’orgasme, plus celui-ci sera intense.
- L’orgasme mixte
L’orgasme mixte constitue l’idéal que toutes les femmes aimeraient atteindre. Il s’agit d’un orgasme impliquant au moins deux zones érogènes. Le plus important est de trouver la bonne combinaison, la plus classique étant d’associer pénétration et stimulation du clitoris. Celles qui ont testé l’orgasme mixte ont généralement du mal à décrire la fulgurance et l’intensité de leur plaisir. Certaines parlent même d’une expérience proche de la transe.
- Les orgasmes multiples
On peut distinguer la succession de petits orgasmes qui s’enchaînent, provoquant une jouissance en rafale, et l’orgasme multiple, enchaînement d’orgasmes de plus en plus forts, pouvant entraîner un état de transe. Certaines femmes connaissent comme les hommes, une période réfractaire, mais ce n’est pas une généralité, ni une nécessité biologique.
Le Dr Bianchi-Demicheli, dans une interview pour L’Express, affirme qu’ « environ 17% de la population féminine a des orgasmes répétés, et au moins autant ont un potentiel multi-orgasmique, c’est-à-dire qui ne demande qu’à être exprimé ». Il semblerait que la probabilité, pour que ces orgasmes en série adviennent, est déterminée par l’activité sexuelle, la diversité des pratiques et la fréquence des rapports. L’aspect relationnel entre en jeu aussi : une relation satisfaisante avec un partenaire régulier augmenterait le lâcher-prise, et créerait donc une désinhibition.
- L’orgasme anal
Avec la sexualité anale, il est encore question de lâcher-prise, et pour cause : la zone anale est liée à des processus psychiques de contrôle. C’est aussi l’une des zones les plus innervées du corps, sensible à la pénétration et à la dilatation. Nombreuses sont les femmes déclarant avoir connu l’orgasme de leur vie grâce à la sodomie, même sans aucune autre forme de stimulation. Mais la pénétration anale combinée à la stimulation du clitoris promet, selon les adeptes, un décollage vers les étoiles…
- L’orgasme nocturne involontaire
Le psychologue Pierre Langis explique dans son livre La sexualité humaine (éditions De Boeck), que « l’orgasme chez la femme peut se produire durant le sommeil sans aucune stimulation volontaire directe. Cette manifestation porte le nom d’orgasme nocturne ». Même s’il n’existe que peu d’études sur ce phénomène, il n’en est pas moins réel. On a en effet observé des manifestations d’excitation sexuelle pendant le sommeil, s’accompagnant, notamment, de contractions périnéales involontaires. Certaines femmes se réveillent « mouillées » et racontent comment leurs rêveries nocturnes ont pu les mener à l’orgasme. Si l’on considère que l’excitation sexuelle n’est pas contrôlée par la volonté, il ne serait pas étonnant que l’orgasme se produise en dormant, par réflexe.
- L’orgasme cervical
L’orgasme cervical s’obtient par stimulation du cervix, c’est-à-dire le col de l’utérus, et engage le corps entier, procurant une sensation intense et vibrante qui se diffuse dans toutes les parties du corps. C’est l’un des orgasmes les plus extraordinaires qu’une femme puisse avoir. Il suppose une pénétration vaginale profonde. Attention, la réaction à la stimulation du cervix peut varier d’une femme à l’autre. Pour atteindre l’orgasme cervical, la période précédant les règles est la plus favorable, car le cervix se trouve plus bas, il est donc plus facile à atteindre. La meilleure position à adopter est la levrette, car elle permet la pénétration la plus profonde.
- L’orgasme du point U
L’orgasme de l’urètre a été mentionné pour la première fois par Ernst Gräfenberg (le découvreur du point G) dans son ouvrage Le rôle de l’urètre dans l’orgasme féminin. Il explique : « Tout comme l’urètre masculin, l’urètre féminin semble être aussi entouré de tissus érectiles (…) La partie la plus stimulante est localisée dans l’urètre postérieur, à l’endroit où il se dresse depuis la vessie. » La stimulation de l’urètre provoque un afflux de sang vers le tissu érectile. Le méat urinaire et l’urètre, situés en dessous du clitoris et au-dessus du vagin, peuvent donc bénéficier de la stimulation du clitoris et du vagin, pour atteindre l’orgasme de l’urètre. Il faut donc stimuler, caresser ou faire vibrer la zone clitoridienne ou la zone urétrale. Certaines vont même jusqu’à insérer une sonde dans le petit canal… Attention, ce n’est pas sans danger !
- Orgasme du point A
Le point A, comme Anterior Fornix Erogenous Zone (zone érogène du fornix antérieur) est également appelé « deep spot », ou « deuxième point G ». Selon le sexologue Gerard Leleu, « Le point A est un point de plaisir situé sur la face antérieure du vagin, au-dessus du point G, à mi-distance entre celui-ci et le cul-de-sac vaginal antérieur » (Traité des orgasmes, éd. Leduc.S).
Le point A a été découvert par la sexologue malaisienne Chee Ann Chua , en 1997, au cours d’une expérience menée sur des femmes se plaignant de sécheresse vaginale. Elle a constaté qu’en stimulant cette zone située sous le fornix antérieur, on déclenche une lubrification réflexe.
Pour atteindre le point A, dont la stimulation provoque, croyez-moi, des orgasmes à réveiller les voisins, une pénétration profonde est nécessaire. Seuls les hommes plutôt bien membrés peuvent atteindre la zone. Mais on peut aussi mener une exploration avec les doigts ou un sextoy. jusqu’à atteindre le col de l’utérus, et pratiquer un toucher tout autour, jusqu’à repérer le point sensible. Le point A étant relativement proche de la paroi du rectum, il peut aussi être stimulé par la pénétration anale.
- L’orgasme du mamelon
Tout d’abord, précisons que toutes les femmes ne bénéficient pas de la même sensibilité mammaire. Celle-ci varie aussi en fonction de la période du cycle menstruel : les effets des caresses peuvent être très différents à quelques jours d’intervalle. Une étude de 2011 publiée dans The Journal of Sexual Medicine, a démontré que la stimulation des tétons et des seins activait la même zone du cerveau (le cortex sensoriel génital) que l’excitation du clitoris, du vagin ou du col de l’utérus.
Il faut commencer pas effleurer les seins, puis les caresser de bas en haut. Ne pas caresser ou lécher tout de suite les aréoles et les tétons. Lorsque l’excitation est optimale, on peut sucer les mamelons, ce qui libère la production d’ocytocine, ou hormone de l’attachement, et les pincer doucement, ce qui déclenchera de multiples vagues de plaisir.
- Le corégasme
Le corégasme (traduction de l’anglais coregasm) est un orgasme provoqué par l’exercice physique, en l’absence de tout rapport sexuel ou de masturbation. La chercheuse Debby Herbenick a recueilli des données sur la question grâce à un questionnaire en ligne. 124 femmes ont rapporté des orgasmes induits par l’activité physique et 246 femmes ont parlé du plaisir sexuel qu’elles éprouvent pendant leurs séances de sport.
Les exercices le plus souvent associés à l’orgasme concernent principalement les abdominaux (51,4%), mais aussi l’haltérophilie (26,5%), le yoga (20%), le vélo (15,8%), la course (13,2%), et la randonnée (9,6%). Les femmes interrogées ont déclaré que ces orgasmes étaient advenus sans excitation sexuelle particulière, ou pensée érotique.
Selon Debby Herbenick, ces données « montrent que l’orgasme n’est pas forcément lié à un rapport sexuel et qu’elles nous apprennent davantage sur les processus corporels qui sous-tendent les expériences de l’orgasme des femmes ».
- Réponse sexuelle élargie
Les femmes qui connaissent une réponse sexuelle élargie (ESR) éprouvent des orgasmes multiples, prolongés et particulièrement puissants.
La RSE dépasse notre conception classique de l’orgasme. En effet, elle peut aller jusqu’à provoquer des états modifiés de conscience. La RSE a été étudiée par le docteur H. Ümit Sayin de l’université d’Istanbul. Il a étudié 47 femmes vivant des RSE, qui ont pu décrire 72 sensations différentes. Parmi elles : dépersonnalisation, expérience hors du corps, vol, extase, ravissement, sensation d’explosion, tremblements, , éclairs de couleur, expérience mystique, unification avec l’univers, etc. Ce phénomène n’est pas encore totalement compris par la communauté scientifique. Le chercheur suppose que la RSE est provoquée par l’activation simultanée des nerfs pudental, pelvien, hypogastrique et vagal. La RSE, encore mieux que le LSD ?
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