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Le Cosplay Porn : plus qu’une mode, un genre

À une époque pas si lointaine, mélanger porno et déguisement relevait du grotesque mais depuis l’avènement de la culture geek, le porno costumé s’appelle désormais le cosplay porn et c’est plus en vogue que jamais. Enquête.
Le cosplay, c’est quoi ?
Contraction des mots anglais costume et play (« jeu »), le cosplay consiste à entrer dans la peau des personnages de la culture populaire en imitant leur costume, leur coiffure, leur maquillage et leurs attitudes. Les thèmes de prédilection sont les mangas japonais, les comics américains et les héros de jeux vidéo. Vous y adjoignez le qualificatif « porn » et vous saisissez direct qu’il s’agit de mettre en scène les ébats des super héros préférés du public.
Et dieu créa Lara Croft
Le personnage le plus emblématique du phénomène et aussi son précurseur est Lara Croft, l’héroïne de la série de jeu vidéo « Tomb Raider », interprétée au cinéma par Angelina Jolie puis par Alicia Vikander dans le reboot prévu pour l’année prochaine. En 1996, la sortie du premier jeu vidéo avait déjà défrisé les slips des gamers sur Playstation. Nichons énormes, queue de cheval ostentatoire, shorty, holster à la cuisse et « rangeo » : avec le personnage de Lara, créé par les Anglais d’Eidos, l’univers du gaming auparavant asexué voire carrément masculin vivait sa première révolution (cul-)turelle. Depuis, Marvel a ressuscité grâce au premier « X-Men », mangas, k-pop, j-pop ont envahi l’Occident et le medieval fantasy a renait de ses cendres, notamment avec « Le Seigneur des Anneaux ». Au Japon, pays où sa culture est la plus ancrée, on joue depuis des décennies sur les apparences juvéniles quitte à flirter avec la ligne rouge.
De ringard à tendance
De son côté, le porno a toujours été prompt à suivre les modes et faire des remakes des films et séries à succès. Pour quelques réussites (on se souvient des Visiteuses d’Alain Payet), on retiendra surtout le grotesque du résultat final. On ne reviendra pas dessus. Le tournant se situe à l’orée des années 2010, grâce à un réalisateur plus doué que les autres : Will Ryder. À partir de 2008, d’abord chez Hustler puis Adam&Eve, il édite une tripotée de parodies de sitcoms emblématiques qui ont pour caractéristique de coller le plus parfaitement possible aux originaux et ce, avec une rigueur et un talent qui ne couraient pas les rues dans le business. Son Bill Cosby a la même dégaine que l’original et Jenna Haze est une parfaite Samantha de « Ma sorcière Bien Aimée ». À cette époque, on ne peut parler encore de cosplay porn, mais le phénomène dit du « fan service » est déjà en plein essor. Il n’est désormais plus infamant d’avoir le DVD du remake porno de la série fétiche de son enfance à côté de l’intégrale.
Axel Braun, pape du genre
Là où Ryder a opté pour les parodies de sitcom, moins chères, faciles à faire, mais aux ficelles encore grossières, Axel Braun verra plus grand. À partir de 2009, Hustler l’engage et s’il marche dans les pas de Ryder avec des parodies de « Sauvés par le Gong » ou « Happy Days », Larry flint, a de grands projets pour lui. Le boss à la chaise roulante en or massif a le don de sentir les tendances et il veut des parodies de gros succès public. L’année de son arrivée, Braun s’attaque à Star Trek, mais garde encore le « This ain’t » (ce n’est pas) dans son titre. Très vite, il se contentera de rajouter XXX au titre original, voire carrément d’accoler un « This is an Axel Braun Parody » en sous-titre comme un label qualité. C’est l’époque « Vivid ». En 2010, le studio lui offrira la surface financière pour faire son « Batman XXX », véritable acte de naissance du cosplay porn, film fait par un fan, pour les fans. Ces derniers réclamant une fidélité quasi liturgique à l’original. « J’ai grandi en Italie et mon père (le réalisateur Lasse Braun) était un ami du distributeur dans le pays des comics Marvel et DC. J’avais toutes les collections. Quand je fais une parodie, j’essaie de travailler avec les mêmes personnes que celles du projet original, comme les costumiers » expliquait Braun au magazine thefwoosh. Le constant recours aux technologies numériques par le cinéma tradi a grandement facilité la tâche du réalisateur. Désormais de nombreux techniciens et artistes s’aventurent dans les deux domaines pour des crossovers fructueux. Toutefois, le mimétisme a ses limites. « J’essaie de reproduire fidèlement toutes les parties des films tournés en studio, mais les blockbusters de Hollywood ont atteint de tels niveaux d’investissement sur des scènes clés, notamment les extérieurs, qu’il m’est impossible de faire de même. Je ne vois pas comment je pourrais rendre crédible « mon » Superman arrêtant un train ou empêchant un avion de tomber » détaille Braun. Ceci-dit, ça ne semble pas contrarier les fans qui en redemandent pour peu que le hard soit au rendez-vous. La vie sexuelle des héros de la culture populaire se doit d’être meilleure que celle du commun des mortels. Le plan à trois entre Han, Luke et Leïa dans « Star Wars » fut tant fantasmé qu’il ne peut décevoir dans sa version porno. Sur ce point, les Yankees font le job, sans tomber dans le délire : c’est propre et calibré comme la bite de Thor (bien entendu lui-aussi l’objet d’un remake).
Des castings « galère » à composer
Car on ne joue pas avec les cosplayers, qui eux-mêmes se jaugent au cours des Comicon, Japanexpo et autres Games Week. Une couture de trop sur les costumes et c’est toute la crédibilité du film qui en prend un coup. Un gimmick original mal reproduit par un des acteurs et voilà toute l’œuvre vouée aux gémonies sur les forum et réseaux sociaux. « La vérité est que les comédiens doués sont rares dans le porno confesse toujours Axel Braun. On ne compte guère qu’Evan Stone, Randy spears ou Dale Dabone chez les acteurs. Ce n’est pas pour rien que j’ai du faire appel à un moniteur de chute libre pour interpréter Superman ! Le problème est le même chez les actrices qui doivent au moins avoir grandi avec le personnage pour s’en imprégner. La seule dont je savais d’emblée qu’elle serait parfaite fut Tori Black pour jouer Catwoman ». En effet, elle le fut, tout comme la hardeuse tatouée Kleio Valentien dans « Suicide Squad XXX », qui campe une Harley Quinn mieux réussie que l’originale. « Je me suis beaucoup investie résume-t-elle. Une seule imprécision dans les costumes ou dans le jeu de comédie et les fans vous assassinent ! »
L’avènement du fan film maison
Si les grosses productions ont influencé les studios pornos, les fans films qui fleurissent sur Youtube, avec le concours parfois de crowdfunding, ont quant à eux donné des idées aux petits producteurs amateurs. Les sites spécialisés dans le fetish mettent en avant un maximum de scènes cosplay porn faites à la maison ou dans un esprit joyeusement cheap et alt à l’instar des parodies du studio Burning Angel. Au delà du délire, l’intérêt commercial est réel car pour beaucoup de spectateurs, le genre constitue une porte d’entrée honorable sur la consommation de porno. « Je reçois des dizaines de mails par jour conclut Braun. La plupart disent : je n’ai jamais regardé un porno de ma vie, mais je vais acheter le vôtre ». Derrière les déguisements, le cosplay est une manière ludique d’amener de nouveaux publics vers le X.
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