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Twitter va-t-il enterrer OnlyFans ?
Twitter représente-t-il une alternative viable aux plateformes de monétisation et va-t-il menacer leur business model florissant ou les récentes avancées légales concernant la pornographie en ligne vont-elles le contraindre à la censure ?
Le réseau social récemment acheté par Elon Musk est depuis longtemps le réseau de prédilection des TDS, grâce à l’autorisation d’y publier des contenus à caractère pornographique. Cette absence de censure le différencie par exemple de Meta, qui rassemble Instagram et Facebook, extrêmement punitif quant aux contenus épicés.
Quand on sait la prépondérance des réseaux sociaux pour la promotion, cela fait de Twitter une passerelle d’importance capitale afin de faire migrer les potentiels clients vers des plateformes payantes. Ainsi, une étude conduite sur des centaines de modèles par le site SexWorkCEO.com souligne que 48,9% des sondés considèrent les réseaux sociaux comme leur principale source d’abonnés et 97,3% placent Twitter en première position.
Un marché à saisir
Pour l’entreprise acquise par Elon Musk en 2022, cela représente des milliards de dollars abandonnés à des sites tiers qui profitent allègrement de son travail, alors que Twitter possède pourtant les mêmes fonctionnalités : système de followers, messagerie privée, publication sur un feed, échange de médias, etc. Ne manque qu’une seule chose : la monétisation.
Au printemps 2022, le projet ACM (Adult Content Monetization) est donc mis en chantier mais se heurte très vite des problématiques majeures.
Une modération impossible
En premier lieu, l’exode massif des annonceurs, réticents à l’idée d’acheter de l’espace publicitaire sur une plateforme qui assumerait la monétisation du sexe. Une perte que Musk est prêt à encaisser, au regard des milliards engrangés. Pour exemple, OnlyFans a gagné 2,5 milliards de dollars en 2022 quand Twitter amassait environ 4 milliards de recette publicitaires la même année. Mais OF est déjà rentable alors que Twitter n’a toujours pas présenté un bilan positif depuis sa création en 2006.
Problème encore plus épineux, la modération des contenus. Une équipe interne spécialement constituée pour évaluer la faisabilité du projet a en effet agité un drapeau rouge concernant la gestion du flux titanesque de datas. Les effectifs de Twitter n’ont en effet ni les outils ni les moyens de modérer efficacement les contenus mis en ligne et s’assurer qu’aucun d’entre eux ne soit de nature pédopornographique. Forte de ce constat, l’entreprise a donc décidé de repousser l’initiative aux calendes grecques.
Super Follows et Abonnements
Un an plus tard, la fonctionnalité Abonnements est annoncée, reprenant tous les avantages de Super Follows en ajoutant la possibilité de poster des tweets de plus de 10 000 caractères et des vidéos longues. Twitter relance ainsi la monétisation de contenus et attise une nouvelle fois l’intérêt des TDS.
Sur le papier, l’offre est alléchante. L’entreprise promet 97% de reversement, et même 100% la première année. Un taux bien plus intéressant que ses concurrents les mieux disants, à l’instar de Swame qui propose 80%.
La réalité est pourtant moins idyllique. Ces 97% ne comprennent pas la part dévolue à l’App Store ou au Play Store. La plateforme d’Apple ponctionnera ainsi 30% de l’abonnement. Cela ne concerne certes pas les abonnements via navigateur mais à l’heure du mobile first et d’une utilisation d’internet faite à plus de 85% sur mobile, c’est anecdotique. En outre, si le modèle dépasse 50 000 dollars par an, ce pourcentage tombera à 80%. Toujours selon l’étude de SexWork, 14,8% des modèles dépassent cette barre des 50 000 dollars.
De plus, il faut souscrire à Twitter Blue afin de pouvoir bénéficier de la fonctionnalité Abonnements, ce qui sur iOs coûte 11$ par mois.
Pour un abonnement standard à 4,99$, le créateur ne touchera donc en réalité que 3,39$, soit une commission de 67%, bien inférieure à la moyenne du marché.
Autre manquement, beaucoup de fonctionnalités annexes mais significatives proposées par les plateformes de monétisation sont absentes de Twitter. Impossible de proposer une promotion à durée limitée, d’envoyer un message groupé en ciblant une catégorie spécifique, un push mail, de proposer un planning de shows privés, et bien d’autres choses encore…
Mais ce n’est pas tout. L’obstacle principal pour le succès d’Abonnements réside dans les nouvelles législations sur la pornographie en ligne.
Le spectre législatif
Le gouvernement français a en effet décidé d’intensifier ses règles en matière de protection des mineurs. Ce 10 mai 2023, un projet de loi sera abordé en conseil des ministres et proposera notamment la possibilité pour l’ARCOM de bloquer l’accès à n’importe quel site diffusant des contenus pornographiques sans vérifier l’âge des internautes. Ce qui est le cas de Twitter à l’heure actuelle et devrait le forcer à reconsidérer sa position sur les contenus interdits aux mineurs. Une position déjà matérialisée par la mise en place du shadowban.
En somme, la volonté de Twitter de marcher sur les plate-bandes des sites de la passion economy risque bien de se heurter à des obstacles insurmontables, notamment une commission trop faible pour être intéressante et la menace de la censure prochaine des contenus proposés par les modèles.
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