Actrices
On a rencontré Marilyn Jess

Retour en image sur la visite de l’exposition Marilyn Jess Sex Pose, en présence de Pam et Rose Daniel, nouvelle garde du X français, et évidemment de la grande Marilyn, en narratrice de sa propre légende.
Tout commence métro Porte de Vanves, à l’entrée de la Concorde Art Gallery, où j’accueille Pam et Rose Daniel, venues tout spécialement pour découvrir le parcours hors du commun de Marilyn Jess qui les a précédées d’à peine 40 ans dans l’aventure X, à une époque où la pornographie s’appréciait encore dans les salles obscures. Nous sommes ensuite pris en main par Guillaume Le Disez, organisateur de l’exposition et surtout prolifique auteur d’anthologie sur l’Âge d’Or du X français telles que Brigitte Lahaie, les films de culte, ou encore Rayon X. Et ce dernier de remettre sa dernière publication, Marilyn Jess, les Films de cultes, aux deux invités, qui font enfin la rencontre de leur ainée : Marilyn Jess, en chair et en os.
Une fois les présentations effectuées, nous emboîtons le pas de Marilyn qui ouvre naturellement la visite par le début, ses débuts. D’abord modèle de charme, initiée à l’érotisme par son compagnon de l’époque et premier mari, elle nous raconte avoir pris goût à l’aventure en sa compagnie, et au guidon d’une moto de grosse cylindrée dont raffolait les photographes. Interrogée par Pam quant à ses rapports familiaux suite à ses premières publications adultes, l’intéressée répond sans détour. Pour ses parents, qui voyaient en Benny Hill le comble de la subversion télévisuelle, la carrière pornographique de leur fille était proprement inconcevable. Par contraste, elle représentait pour Marilyn l’échappatoire radicale à cette vie bien rangée à laquelle elle était promise. Le temps lui a donné raison. Et bien avant qu’on expose ses mémoires au cœur de la capitale, la jolie blonde encore ingénue était déjà courtisée par le tout-Paris.
Les années filent alors, au rythme des memorabilia rassemblés sous nos yeux, des premières scènes de l’actrice, invariablement suivies bains à répétitions pour se purifier de la souillure, à sa rencontre avec « Kiko » (Gérard Kikoïne), « le Martien » (Dominique Aveline), Alban Cerray et bien sûr Richard Allan. Ami et mentor, il lui donne les clés pour négocier ses contrats à la hauteur de sa réputation, la chaperonne au gré des tournages. Ils se retrouvent ainsi sur le plateau de La Femme-Objet, fantasme pygmalioniste de Claude Mulot érigé en œuvre pornographique culte, indissociable de la trajectoire stellaire de son héroïne. Tout un pan de l’exposition y est évidemment dédié, devant lequel Marilyn se souvient de ce rôle mutique reposant tout entier sur l’aura qu’elle sut dégagé, sous les yeux admiratifs d’une nouvelle génération d’actrices, fascinées.
S’en suivent les années fastes où, auréolée de son succès, Marilyn a les coudées franches pour sélectionner ses rôles et accompagner sa famille de cœur partout où Gérard Kikoïne, qui s’est arrogé l’exclusivité de ses apparitions cinématographiques, pose sa caméra. Elle nous confie alors ses secrets de tournages, s’attardant notamment sur sa doublure postérieure, chargée des performances anales à sa place, et des improbables astuces de mise en scène déployées pour donner l’illusion.
Ce sont aussi ses années « Hara-Kiri ». Sollicitée pour figurer sur les couvertures provocatrices, son minois ingénu et son corps scandaleux constituant un terreau très fertile aux pires grivoiseries, elle est adoptée par le professeur Choron, qu’elle surnomme affectueusement « Papa », et rencontre les icônes culturelles et contre-culturelles de l’époque. Elle se remémore ainsi, pour nous, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître : la couverture avec Coluche, les dessins de Reiser, sa rencontre avec Serge Gainsbourg, les blagues jamais éditées sur Elisabeth Teissier, les cafés du matin avec Michèle Bernier.
Le voyage temporelle se conclut face aux propres œuvres de notre conteuse, tirées d’un vieil argentique. Signées de son alias Patinette, elles figurent l’attrait de Marilyn Jess pour les reflets, ces quelques instants saisis au gré d’une vitrine ou d’une psyché achevant d’ériger l’exposition en palais des glaces détaillant les milles facettes de Dominique « Patinette » « Marilyn Jess » Troyes.
Si vous souhaitez saisir un petit bout de ce glorieux passé, hâtez-vous ! L’exposition est ouverte jusqu’au 3 juin à la Concorde Art Gallery, 179 boulevard Lefebvre, Porte de Vanves, Paris. Ensuite, les curieux pourront retrouver les anecdotes les plus croustillantes de Marilyn Jess dans son anthologie Marilyn Jess, les films de culte, toujours disponible chez Pulse.
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