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Izzy Wilde : « J’aimerais faire une triple pénétration anale ! »

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Ne vous fiez pas aux minauderies qu’elle affectionne pendant ses performances les plus hard, Izzy Wilde se révèle d’une grande intelligence en interview, et fait preuve, pour ses 26 ans, d’une étonnante maturité. Et c’est sûrement pour ça que l’ancienne gérante de station-service est devenue l’une des plus grandes stars du porno trans US. Rencontre.

Te souviens-tu de ton premier jour dans le porno ? 

 Oui, je  me souviens très bien de ma première expérience dans l’industrie ! Je l’associe avec mon premier week-end à Vegas. J’avais 24 ans, et c’était la première fois que je venais dans la région depuis mon état natal, le Michigan. C’était une expérience vraiment surréaliste pour moi ! Je me souviens de ma nervosité juste avant le premier shooting, de ma curiosité pour ce qui allait suivre et de l’excitation que j’éprouvais pour cette nouvelle aventure. Je ne savais pas comment les choses allaient se passer, mais je savais que ce serait une nouvelle étape de ma vie.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans le porno ?

Au départ, je n’ai jamais pensé que ce serait ma profession ! Honnêtement, ça ne m’a jamais effleurée. Ce n’est qu’un jour, alors que je travaillais encore comme gérante d’une station-service, que j’ai percuté. Je travaillais 50 heures par semaine, et tous les jours, c’était : « réveille-toi, va au travail, mange, dors, répète ». Je me sentais dépossédée de mon existence. Ce n’est que lorsque j’ai passé deux semaines avec une caissière très conne qui ne faisait que parler pour ne rien dire et ne restait jamais à son poste, que j’ai fini par craquer ! Un jour, je me suis dit : « fuck it, je vais faire du porn » ! C’est venu comme ça, sans crier gare, mais ça m’a semblé juste, tu vois !

Parle-nous de ton parcours…

Comme je te l’ai dit, j’étais gérante d’une station-service avant de faire du porno. Sinon, je suis accro aux jeux de société et aux jeux de cartes, mais j’aime aussi sortir… Honnêtement, j’ai du mal à me résumer par des mots. Je pense que la meilleure façon de me connaître est de prendre le temps de me côtoyer ! Je peux être un spécimen assez particulier…

Comment as-tu trouvé ton nom de scène ?

Avant de me déclarer trans, j’ai passé un an à me déclarer gay ! Et pendant cette période, j’étais fascinée par les performances drag. Je voulais faire ça à l’époque, et Izzy Wilde n’était qu’une idée de nom. Puis, j’ai fini par me déclarer transgenre. Quand je me suis retrouvée dans l’industrie du porno, j’ai donné une nouvelle vie à ce nom. Honnêtement, j’adore mon nom de scène !

Quels sont les studios et les réalisateurs avec lesquels tu aimes le plus travailler ?

Actuellement, j’adore travailler pour TransAngels et Adulttime ! Du côté de TransAngels, je considère tous ceux avec qui je travaille dans la société de Tom Moore comme ma famille. Ils représentent vraiment beaucoup pour moi, et travailler avec eux, c’est comme rentrer à la maison. Nous nous amusons tous sur le plateau, nous sommes tous sur la même longueur d’onde et tout se passe bien. Je dirais la même chose pour Adulttime, mais à Los Angeles ! Stella Smut et moi comprenons vraiment les énergies des uns et des autres et nous nous efforçons toujours de faire quelque chose de bien tout en étant très attentifs aux limites de chacun ! C’est toujours une joie d’être avec eux, je les aime !

Quelle est la partie de ton corps que tu préfères ?

Mon cul ! Je suis une vraie passive et j’adore qu’on m’utilise comme telle ! J’aurais aimé avoir un peu plus de hanches, et je pourrais faire quelque chose à ce sujet dans le futur ! Mais j’ai toujours aimé mon petit bubble butt !

Quelle est la partie la plus érogène de ton corps ?

Voir la réponse précédente (rires) ! La prostate est une chose étonnante, permettez-moi de vous le dire ! J’ajouterai que je suis une personne très câline par nature, mes autres points chauds sont mon cou et mes pieds. Ils me donnent de délicieux frissons !

Quel est ton type d’homme ?

Beau gosse et bien foutu. Quelqu’un de patient et de gentil, qui ne se vante pas et reste modeste. Un cœur profond et un esprit curieux. Une personne qui n’a pas peur du changement mais qui, au contraire, accepte l’inconnu ! Personnellement, je suis une personne très demisexuelle dans ma vie privée [orientation sexuelle où une personne ne ressent de l’attirance sexuelle envers quelqu’un qu’après avoir tissé un fort lien émotionnel], et j’ai donc besoin de quelqu’un de patient et de câlin afin d’avoir une vraie connexion avec lui ! Un tel homme est difficile à trouver ! Je sais que si je suis toujours célibataire, c’est en raison de mes exigences élevées [en tout cas, le message est passé] ! 

Quel est ton fantasme le plus cochon ?

Je suis un peu exhibitionniste et j’aime faire des choses en extérieur, prendre des risques. Si mon partenaire et moi sommes sur la même longueur d’onde, nous pouvons vraiment faire des trucs très chauds ! Par exemple, baiser dans les escaliers d’un immeuble où n’importe qui pourrait sortir de chez lui à n’importe quel moment, ou peut-être sur un sentier où des gens passent…

Quel est le tournage le plus bizarre sur lequel tu aies travaillé ?

Je ne sais pas c’est le tournage le plus bizarre, mais celui de Horny Golden Goddesses était assez particulier. Tout le décor était blanc, avec une table décorée de fruits. Il y a eu quelques petits accidents avec ces fruits et, à cause de la blancheur de l’ensemble du plateau, cela a rendu l’expérience un peu plus salissante que ce à quoi on s’attendait ! J’aimerais bien refaire ce tournage un jour. Maintenant que mon visage s’est adouci, grâce à ma chirurgie de féminisation faciale, je me sentirais plus à l’aise dans un rôle comme celui-là. 

Ta famille sait-elle ce que tu fais, et qu’en pense-t-elle ?

Oui, ils le savent ! Ou du moins ma famille proche. Lorsque j’ai déménagé à Vegas en août 2020, je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi. J’avais déjà fait un saut dans l’inconnu en déménageant, car j’étais très nouvelle à l’époque, et je voulais être franche avec eux ! Peu importe ce qu’ils ont dit, j’allais faire ce que je voulais de toute façon, donc en fin de compte, s’ils s’y étaient opposé, j’aurais pris mes distances avec eux ! Cependant, j’ai l’impression que mes parents ont compris mon attitude de fonceuse et ils m’ont dit : « fais ce qui te semble bon pour toi », mais ils n’aiment pas trop entendre parler du porno. Cela me permet de faire beaucoup de blagues qui les mettent parfois mal à l’aise, et honnêtement, c’est très drôle !

As-tu des orgasmes sur les tournages ?

Honnêtement, ça dépend ! Tout d’abord, je dirais que les gens qui regardent du porno trans devraient savoir que même si la plupart des filles peuvent avoir un orgasme, cela ne veut pas dire qu’elles éjaculent. C’est à cause des œstrogènes, qui empêchent de produire des spermatozoïdes. En fait, je ne peux pas vraiment éjaculer même si, quand j’ai du plaisir en me faisant baiser, je produis beaucoup de precum [liquide pré-éjaculatoire]. Il en va de même pour l’orgasme. Je peux avoir un orgasme si j’éprouve du plaisir, ce qui signifie que je dois avoir une bonne connexion avec mon partenaire. Sinon, ça n’arrive pas si souvent.

Ton nombre maximum de partenaires sur une même scène ? 

Je dirais 8 personnes. J’ai déjà tourné en République Tchèque pour la compagnie LegalPorno, et ils sont très portés sur les gangbangs, et les pissbangs là-bas ! J’adore la double et la triple pénétration anale, donc les gangbangs sont parfaits pour moi.

Qu’aimerais-tu faire, sexuellement, que tu n’as pas encore fait ?

J’aimerais faire une triple pénétration anale ! Je l’ai déjà fait, mais en privé. Donc j’aimerais bien faire ça dans une future scène !

Que ferais-tu si tu n’étais pas dans le porno ?

Avant même d’être gérante de station-service, je voulais être masseuse ! J’adore les méthodes naturopathiques… C’est donc ce que je ferais probablement, en me la coulant douce !

Quel est le meilleur moyen de te faire jouir ?

Évidemment, je dirais que me faire baiser dans le cul est ce que je préfère, plus que d’être actif ! Dans ma vie privée, c’est lorsque je satisfais mon partenaire que je prends le plus mon pied ! Je jouis quand mon partenaire jouit.

Quels conseils donnerais-tu à une nouvelle venue qui débarque dans le porno ?

Sois patient, tu n’as pas besoin de faire tout de suite ce que font les meilleures performeuses de l’industrie ! Tu n’as pas besoin de toutes les opérations chirurgicales tout de suite, tu n’as pas besoin de faire la même gymnastique sexuelle que les autres filles. Tout le monde a des débuts modestes. Il faut de la patience, et lorsque tu seras prête à faire une chirurgie, ou à exprimer un autre aspect de toi-même, fais-le. Écoute-toi ! Prends ton temps et vis à ton rythme. 

Préfères-tu baiser devant la caméra ou hors caméra ?

Hors caméra, à 100 %, et c’est simplement parce que j’aime l’intimité. J’adore la caméra, ça m’excite énormément, mais rien ne vaut une vraie connexion avec quelqu’un, c’est incomparable.

Depuis le début de ta carrière, quelle est la chose la plus importante que tu aies apprise sur toi-même ?

Patience et persévérance ! Il faut continuer même quand on a l’impression que le ciel nous tombe sur la tête ! Même lorsque vous vous désolez qu’une scène que vous avez appréciée ne fonctionne pas aussi bien que vous le souhaiteriez. Même lorsque vous voyez les autres réussir et que vous vous demandez ce que vous faites de travers. Il faut de la patience pour voir la fleur de votre caractère s’épanouir en quelque chose de bien plus grand que vous ne l’auriez jamais imaginé. C’est ce que j’ai appris dans cette industrie. Et je suis reconnaissante de pouvoir être ici, à faire cela pour vous tous, chaque jour !

Tu as été nommée dans trois catégories (Meilleure personnalité Internet, Meilleure performeuse hardcore et Meilleure scène à trois ou plus) aux TEAs [Trans Erotica Awards]. Cette reconnaissance est-elle importante pour toi ?

Les TEAs sont une excellente cérémonie, et je pense que la reconnaissance est importante, oui. Travailler dur pour quelque chose et être reconnu pour cela est un sentiment euphorique ! J’aime pouvoir faire ce que je fais, et j’y mets beaucoup de sueur, de sang et de larmes. C’est pourquoi, lorsque je remporte un prix ou que je suis nommée pour ce genre de choses, cela m’aide vraiment à avancer J’aimerais juste que certaines cérémonies de remise de prix soient plus justes. Parfois il y a une fille qui n’a pas fait une seule scène dans la catégorie pour laquelle elle a été nommée, et qui gagne quand même le prix de la meilleure interprète dans cette catégorie. Je ne citerai pas de noms, mais il est parfois évident que les personnes en charge de ces cérémonies ne s’intéressent pas au porno trans. Il faut que ça change ! 

Selon toi, pourquoi les hommes trouvent-ils les filles trans si attirantes ?

La féminité ! Les organes génitaux jouent un rôle pour ceux qui s’intéressent à une fille avec une bite, mais la plupart des gens qui aiment les filles transgenres vous diront aussi qu’ils n’aiment pas les hommes ! C’est parce que les filles transgenres ne sont PAS des hommes, mais des femmes qui s’illustrent par leur propre féminité ! Être transgenre est un processus très lent, et dans cette industrie, plus la féminité est exprimée, plus votre personnage s’améliorera. Les organes génitaux ne sont pas vraiment liés au concept de genre, les gens sont simplement amenés à le croire à la naissance et passent leur vie à le penser ; mais ce n’est pas nécessairement vrai ! Une fille peut avoir une bite, un homme peut avoir un vagin ! En fin de compte, ce qui nous attire le plus, c’est de savoir si nous sommes attirés par la féminité ou par la masculinité. L’important, c’est de s’amuser !

Penses-tu qu’il y aura de plus en plus d’artistes transgenres dans les années à venir ?

Absolument ! Il y a tellement de gens qui apprennent à mieux exprimer leur vérité à notre époque… Pour beaucoup d’entre eux, cela se traduit par un coming out en tant que transgenre, et ça ne fera que croître !

Quelle est ta star préférée dans le porno trans ?

Eh bien, je n’ai jamais été du genre à idolâtrer les autres ! Je les regarde, je peux grandir grâce à eux, ils peuvent même m’inspirer ! Mais en fin de compte, je serai toujours là, aujourd’hui, à essayer d’être meilleure qu’hier. Je n’ai donc pas d’artiste préférée, mais j’aime travailler l’artiste que je suis, pour ainsi dire !

As-tu un modèle dans la vie ?

Comme je le disais, je n’idolâtre pas vraiment les autres ! Ce n’est tout simplement pas ma façon d’être. Pour moi, je ne vis que par les vérités de notre paradoxe, de n’être rien et tout à la fois. Rien n’a d’importance et tout a de l’importance. C’est ce que vous rendez important qui a le plus d’importance ! J’espère que cette réponse ne vous prend pas trop la tête [si, un peu, à vrai dire…] !

Tu as un message pour tes fans français ?

J’adore cette question ! Bien que j’ai grandi aux États-Unis, mon héritage est très français et canadien-français. Je tiens surtout de ma mère et de ses parents (mes grands-parents). Ils s’appelaient Boucher et Dumont ! Honnêtement, j’aimerais en savoir plus sur mon ascendance, en tout cas j’ai ça dans le sang ! Cela dit, j’espère que vous aimez tout ce que je représente, et que vous pouvez me voir telle que je suis à travers ce que je montre.

Pour ceux qui veulent te suivre sur les réseaux, où peuvent-ils te trouver ?

Mon Twitter est : @TsIzzywilde [Izzy a plus de 300 000 followers], et mon Instagram : @realizzywilde. Si vous souhaitez me soutenir, je poste du lundi au vendredi chaque semaine sur mes sites de fans à : Izzywilde.com et Izzywilde.xxx !

Y a-t-il un projet qui te tient à cœur pour l’année à venir ?

Je serai de retour en République Tchèque au mois d’août pour un nouveau contenu gangbang, ce qui me réjouit toujours ! Et j’ai aussi mon propre site web qui contiendra tous mes POVS hardcore qui sortira bientôt aussi, alors soyez à l’affût ! Je tourne beaucoup en ce moment, donc vous me verrez partout, chez TransAngels, Adulttime/Transfixed, GenderX, Devils films, et bien plus encore. Je vous conseille de suivre mon Twitter pour savoir quand tout cela sera mis en ligne, et pour toutes mes mises à jour ! Love you !

Pierre Des Esseintes est auteur et journaliste, spécialisé dans les questions de sexualité. De formation philosophique, il est également sexologue. Il a publié, aux éditions La Musardine, Osez la bisexualité, Osez le libertinage et Osez l’infidélité. Il est aussi l’auteur, aux éditions First, de Faire l’amour à un homme et 150 secrets pour rendre un homme fou de plaisir.

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