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Ashley Lane : attachée et attachante

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Belle consécration pour Ashley qui vient d’acheter sa maison grâce au porno, à l’aube de fêter sa décennie de carrière, l’année prochaine. Originaire de la grise Baltimore sur la côte Est, la voilà désormais dans la Sunny Valley, mais toujours prête à mettre un coup de collier ou de fouet, car cette grande bosseuse de 32 ans est une fétichiste avertie, notamment des cordes.

Le paysage qui s’étale sous ses yeux tous les matins est orange et parsemé de cactus sous un ciel bleu azur. Un lieu de shoot idéal. Ashley Lane est installée à Joshua Tree, avec sa chienne pour unique compagnon, à l’entrée d’un parc national. « Je voulais sortir de toute cette folie urbaine et rester assez proche de L.A. Je suis à une période de ma vie où j’ai besoin de calme décrit la longiligne blonde au micro de Holly Randall. Habituée au sexe pour le moins énergique, on comprend qu’Ashley aspire au repos en dehors des plateaux. « Avant j’arrivais à avoir les deux, enchaine-t-elle. Le pro comme le perso, à 100 à l’heure. Mon instinct de survie m’a dit de me calmer pour ne pas exploser. Maintenant, c’est parfait. Je suis à l’équilibre ».

Débarrassées des scories, Lane a accumulé un max de sagesse depuis sa première scène pour Kink, en 2013. « Aller à la fac, travailler de neuf à cinq, avoir des enfants : c’était le schéma qui m’était destiné et j’ai fait totalement l’opposée, confie-t-elle. J’ai eu beaucoup de relations où j’ai menti et trompé. Je ne veux plus de ça. Nos choix changent notre chemin. Je veux vivre en étant en accord avec moi-même ». Son « moi » réclame de la fantaisie, de celle qu’on trouve dans les donjons et les sous-sols.

Grande prêtresse du BDSM, Ashley a tourné plus de 25 scènes pour Kink, dans tous les styles, toutes les niches et avec tous les ustensiles. Néanmoins, son pied, elle prend plus particulièrement avec un seul outil : les cordes. Madame est une docteure en Shibari, l’art de nouer et de suspendre à la Japonaise. Un supplice pour le commun des mortels. Une volupté pour quelques initiés. « Ashley est une personne qui a le BDSM dans les gênes, lâche admiratif Steve Holmes avec lequel elle a travaillé maintes fois chez Kink et New Sensations. Il y en a très peu comme elle. Moi, je rentre dans un. Personnage, mais elle, c’est sur un set qu’elle s’exprime. C’est un bonheur et un honneur de travailler avec elle ». Bel hommage, qui d’autant plus incongru la seule peur qu’elle cultive. Une peur enfantine. « J’ai peur du noir. Les bois, la nuit, me terrifient. J’ai regardé trop de films d’horreur quand j’étais enfant. J’ai toujours une lampe allumée en veilleuse ». Par contre, se faire suspendre ligotée à un plafond est du bonheur. Cherchez l’erreur.

Cette année, elle a remporté l’AVN Award de la scène la plus outrageante pour le film The Bargain sorti chez Adult Time. Avec l’expérimenté Tommy Pistols, le courant est passé. « Je suis vraiment fière de cette récompense. Je l’ai obtenue pour le personnage de Krampus (NDLR : créature maléfique qui fait peur aux enfants) que je jouais pour une scène au moment de Noël. J’avais une prothèse faciale et des fausses dents. Je devais imaginer comment pouvait jouir un démon et sortir la langue. J’avais l’air ridicule ou pas, mais c’est une scène dingue ». Au passage, tout le film de Ricky Greenwood est une dinguerie à voir d’urgence et figure en bonne place dans la filmographie d’Ashley, forte de 400 scènes. Une expérience qui lui permet d’avoir une bonne des défis auxquels l’industrie doit faire face.

« Nous mettons en scène des fantasmes, ce n’est pas la réalité, continue-t-elle au podcast Unfiltered. Nous sommes des adultes consentants qui parlons de nos limites avant chaque tournage. Nous sommes très sûrs et sérieux dans notre travail. Plein de gens ne s’en rendent pas compte, mais heureusement, la situation évolue. J’aimerais que les grosses entreprises comme Visa et Mastercard s’en rendent compte aussi. À cause de leurs règles, je ne peux pas produire le contenu que j’aimerais. C’est très frustrant ». Pour l’instant, elle s’en accommode comme toutes ses collègues et le porn n’a pas constitué un frein pour son accession à la propriété. On peut même dire qu’à 32 ans, Ashley Lane est épanouie comme jamais. Son sourire et son visage rayonnent au milieu d’une crinière ébouriffée. Isolée dans le désert, elle peut claquer du Jimmy Hendricks à fond, son artiste préféré. « Il était si créatif. J’aurais aimé lui piquer son cerveau ». Madame a bon goût, mais l’idée n’est pas bonne : il fait partie du club des 27. 

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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