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Klem Rover :« Il ne faut pas oublier que derrière chaque bite, il y a un homme ! »

Klem Rover, 32 ans, a débarqué chez Jacquie et Michel avec sa compagne, Anita, il y a exactement un an et quatre mois. Une centaine de scènes plus tard, ce passionné nous a parlé de son métier avec la simplicité et l’humilité d’un vrai professionnel. L’occasion de livrer un premier bilan de son expérience dans le X. Rencontre.
Que faisiez-vous, avant le porno ?
J’étais mécanicien itinérant. Je travaillais pour une société. J’avais mon camion, mes clients, je réparais des machines industrielles, des transpalettes électriques, des chariots élévateurs, des grues télescopiques, des mini pelles…
Comment avez-vous commencé ?
Cela fait cinq ans qu’avec ma femme, Anita, nous sommes libertins. Nous faisions des lives sur Wyylde, et nous nous sommes dit : pourquoi ne pas faire quelque chose d’un peu plus professionnel ? Nous sommes passés sur des sites de live cams, et nous nous sommes constitué une petite communauté. Autour de nous, on nous conseillait de faire un Onlyfans, un Swame, un Mym… C’est ce que nous avons fait, et nous avons commencé à générer un peu de revenus. Puis, nous avons rencontré un couple, qui nous a proposé de faire des castings pour Jacquie et Michel. Nous avons contacté Juan, le producteur, et depuis, nous ne nous sommes plus arrêtés !
Maintenant, Anita et toi vivez tous les deux du porno ?
Oui, je pense que nous avons plu ! Jacquie et Michel nous ont proposé de travailler régulièrement, plusieurs tournages par mois, et nous avons quitté nos jobs respectifs, pour ne plus faire que ça.
C’est très courageux, cette reconversion !
Oui, c’est ce que nous voulions. C’est une continuité de notre libertinage. Maintenant nous vivons de notre passion.
Qu’est-ce que le porno a changé dans votre couple ?
Il n’y a eu que des changements positifs. Nous avons appris à évoluer en fonction des demandes. Nous avons essayé de comprendre rapidement comment fonctionne ce milieu. Je me suis rendu compte qu’une femme ne menait pas la même carrière qu’un homme. Nous nous sommes lancés en couple, mais nous ne faisons pas forcément les choses à deux. Je n’ai pas envie de la freiner, et réciproquement. Ça implique une grande confiance, et beaucoup de communication.
Et sexuellement, qu’est-ce que ça a changé ?
Dans l’intimité, pas grand-chose.
Depuis combien de temps êtes-vous ensemble ?
Sept ans.
Vous vous souvenez de votre première scène ?
Très bien. C’était avec Juan, le producteur de J&M. Avec Anita, nous nous sommes sentis tout de suite à l’aise, en confiance. Nous avions à cœur de faire une belle scène, car nous pensions déjà à la suite.
Dans votre couple, qui a été à l’initiative de tout quitter pour le porno ?
C’était moi, mais cela faisait suite aux demandes qu’elle recevait. Nous avions besoin de davantage de visibilité.
Pour quelles productions avez-vous travaillé ?
En seize mois, nous avons énormément travaillé pour J&M. J’en suis à plus de quatre-vingt dix scènes ! J’ai aussi travaillé pour Canal Plus avec Kris Bakelit, et pour Pierre Moro, Phil Hollyday, Liza del Sierra. Petit à petit, je fais mon chemin…
Vous avez travaillé avec de vraies amatrices ?
Oui, chez J&M j’ai beaucoup tourné avec des filles qui venaient réaliser un fantasme.
Vous préférez les amatrices ou les professionnels ?
Les professionnelles. Je trouve que le rendu à l’image est meilleur. Dans ce milieu, il y a des techniques à acquérir et à perfectionner. Pour les ouvertures, par exemple. Une levrette en tournage, ça ne se fait pas comme à la maison. Une professionnelle sait se positionner. C’est moins de travail pour les hardeurs, sur le tournage !
Vous trouvez que les hommes sont valorisés, dans le porno ?
Pas assez. Effectivement, nous sommes des bites. C’est toujours la femme qui doit être mise en valeur, chouchoutée sur les tournages. Mais il ne faut pas oublier que derrière chaque bite, il y a un homme. Il doit pouvoir obtenir une érection naturellement. Il faut aussi le mettre en confiance.
J’ai interviewé Joss Lescaf, qui m’a confié que les hommes étaient souvent considérés comme des machines sur les tournages, qu’on les incitait à se piquer…
C’est exactement ça. Parfois, on réalise plusieurs scènes dans la même journée, il y a une caméra, un contexte professionnel. Les érections ne sont pas les mêmes qu’à la maison. En tant qu’acteur, on doit avoir une érection, et il faut assurer tout de suite. Certains, par crainte de ne pas y arriver, se piquent, parce qu’il faut enchainer les scènes, ou parce que pour une scène de 35 minutes, on ne peut pas tourner pendant deux heures, à la fois pour la fille, pour le réalisateur, et pour le producteur.
Vous vous êtes déjà piqué ?
Je me suis déjà piqué, mais quand on me laisse l’opportunité de faire une scène au naturel, je le fais. Maintenant, tout doit aller vite. Pour le dernier tournage de Kris Bakelit sur Canal Plus, personne ne s’est piqué. Le producteur nous a laissé le temps de nous préparer, de nous concentrer, d’arrêter la scène si besoin.
Quand vous faites deux scènes par jour, on exige de vous une éjaculation par scène ?
Ça dépend, il m’arrive de faire des éjacs à chaque fois. C’est assez rare d’avoir recours au faux sperme. Je m’isole, je prends mon téléphone, je regarde une vidéo qui m’excite, et quand le moment de l’éjac arrive, on reprend le tournage. Une vrai éjac, c’est quand même mieux.
Physiquement, c’est contraignant, d’être hardeur ? Vous faites attention à votre ligne ? Vous faites du sport ?
Oui, être hardeur, c’est travailler avec son corps, et se montrer nu. Il faut faire attention à la malbouffe, faire un minimum de sport, prendre soin de soi. Cela veut dire aussi avoir une excellente hygiène. Parfois, je peux prendre quatre douches dans la même journée, je me brosse les dents avant chaque scène, je m’hydrate la peau. Pour durer dans ce métier, il faut prendre soin de soi.
Est-ce qu’une fille sur un tournage est déjà tombée amoureuse de vous ?
Pas que je sache ! (rires) Je ne sais pas si ça arrive souvent, les coups de cœur sur un tournage, mais ça me parait improbable ! Il y a la coordinatrice d’intimité [une personne envoyée par la production pour vérifier que tout se passe bien, que le consentement de l’actrice est respecté], le cadreur, toute une équipe autour de nous. C’est difficile de tomber amoureux dans ces conditions. En dehors de la scène, on ne loge pas au même endroit. En plus, je ne fais pas ce métier pour trouver l’amour ! En tant qu’acteur, je suis aussi là pour mettre la fille en confiance.
Vous essayez de donner du plaisir à votre partenaire ?
Non, je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour travailler.
Qu’est-ce qui est le plus gratifiant pour un hardeur ? La performance sur un plateau, se voir ensuite à l’image ?
C’est davantage le tournage, la scène, le contact que l’on a avec la fille. Parfois, je sens que j’ai fait une belle scène. Je suis totalement en phase avec la cadreur. Et après l’éjac, on se fait un câlin pour se féliciter, et c’est le bonheur ! Sinon, je ne regarde pas trop mes scènes. Je vois tous mes défauts, et j’ai horreur de ça !
Il faut être un peu narcissique, pour faire ce métier ?
Non. Être narcissique, c’est ne penser qu’à soi. J’aime les femmes, et une scène, ça se fait à deux. Quand il y a une vraie connexion, alors la scène sera belle.
Vous avez déjà tourné dans du porno de niche ? Du trans par exemple ?
En faisant ce métier, je découvre plus ma sexualité que quand j’étais libertin. Pour une scène, je serai capable de davantage de choses. Mais je ne fais pas tout ce qui est trans, travesti, bi… Mais j’ai déjà tourné dans une scène où la fille me bouffait le cul, et j’ai adoré !
Que préférez-vous, une fille physiquement parfaite, ou une fille au tempérament explosif ?
Une fille très belle peut être attirante, mais si elle ne dégage rien, ça va être nul. Une fille pas physiquement parfaite, mais joviale, sympa, ça lui donnera un côté sexy, et la scène aura toutes les chances d’être réussie ! C’est toujours la connexion qui compte.
Quelle est votre pratique préférée ?
J’aime tout : anal, vaginal…
Vous avez des modèles, dans le X ?
Je n’en ai pas vraiment, mais j’ai à cœur de travailler avec un maximum d’anciens du métier, pour apprendre. Certains sont excellents dans l’acting, d’autres sont de très bons performers, et à leur contact j’essaie de m’améliorer, dans tous les domaines.
Un hardeur préféré ?
Ian Scott.
Avec quelle actrice rêvez-vous de faire une scène ?
Ana Polina, ou Little Caprice. Deux styles différents, mais toutes les deux dégagent un truc de fou !
Vous êtes seulement hardeur, ou vous produisez du contenu ?
Je produis, j’ai mon Onlyfans, je propose pas mal de choses, je travaille avec des filles qui ne sont pas forcément pro mais produisent aussi du contenu. Là, je développe un peu plus ma sexualité, ce que j’aime bien. Ce qui m’excite, c’est la soumission assez hard, mais très esthétique.
Vous aimez soumettre votre partenaire ?
Oui, je ne suis pas du tout soumis. Je suis plutôt dominant.
Vous avez le projet de travailler à l’étranger ?
Oui, pourquoi pas, mais tant que j’ai du boulot en France, je ne compte pas m’expatrier. Mais dans ce métier, il est difficile de se projeter.
Souvent dans le X, les hommes ont des carrières beaucoup plus longues que les femmes. Comment comptez-vous gérer ça à l’avenir. ?
Je laisse Anita faire son bout de chemin. On sait tous les deux qu’elle s’arrêtera sans doute avant moi, mais elle me laissera continuer. Tant qu’il y a de la communication, et que rien ne change dans notre vie intime, il n’y a pas de problème. Elle peut aussi faire autre chose dans le milieu du porno, il y a beaucoup d’opportunités. On rencontre énormément de gens, d’autres portes peuvent s’ouvrir…
Qu’est-ce que vous avez appris sur vous-même, depuis que vous faites du porno ?
Qu’on ne peut compter que sur soi-même. Il faut toujours faire les choses qui nous font vraiment plaisir. Le porno, ça peut être une longue carrière ou très éphémère. Il faut vraiment kiffer ce que l’on fait, en ayant conscience que demain, tout peut s’arrêter. Pour ne pas avoir de regrets plus tard. Carpe diem !
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