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« Ruined orgasm » : sur les ruines du plaisir…

Si, pour la plupart des gens, l’acte sexuel doit être couronné par l’orgasme, d’autres prennent du plaisir à voir leur partenaire gâcher le leur ! Comme la plupart des pratiques improbables, l’ « orgasme gâché » vient de l’univers du kink et du BDSM. Voici ce que vous devez savoir avant d’essayer de gâcher votre prochain orgasme ou celui de quelqu’un d’autre.
La sexualité humaine constitue un champ d’investigations fascinant. En plus de vingt ans de journalisme dans le domaine « adulte », il m’arrive d’être encore surpris par certaines pratiques, comme cet « orgasme gâché » découvert au hasard de conversations avec des actrices. J’ai d’abord pensé qu’il était étrange de passer volontairement à côté du point culminant de l’excitation sexuelle, puis, je me suis souvenu que ce qu’on appelle la normalité n’est, selon Freud, qu’une perversion parmi d’autres !
Tout d’abord, ne confondons pas l’ « orgasme gâché » et le edging, qui consiste à s’exciter longuement, puis à stopper toute activité sexuelle avant l’orgasme, pour en reprendre ensuite le chemin. Au lieu de réduire la qualité de la jouissance, on la refuse temporairement, afin d’accumuler la tension sexuelle. Sa puissance se trouve ainsi décuplée. Dans l’orgasme gâché, au contraire, l’excitation monte puis s’essouffle, sans passer par un point culminant de plaisir.
Autre pratique relativement proche : la négation de l’orgasme, fréquemment appelée Tease and Denial. Comme son nom l’indique, contrairement à l’orgasme gâché et à l’edging, on empêche complètement la personne de jouir. Ce déni d’orgasme peut être pratiqué par les branleurs assidus, qui peuvent s’adonner à leur passion plusieurs heures par jour, pendant des semaines parfois, sans jamais aller jusqu’à l’orgasme ou l’éjaculation. Les trois pratiques ont néanmoins un point commun : exacerber la tension sexuelle.
Vivre un orgasme gâché, ça peut arriver sans qu’on le veuille. Quand vous vous masturbez, par exemple, que vous êtes sur le point de jouir et que, soudain, le nom de votre patron s’affiche sur votre téléphone ! Mais ce qui nous intéresse ici, c’est plutôt ce que l’on nomme, dans la langue de Shakespeare, le ruined orgasm. C’est d’abord un jeu de domination. Le principe est simple : la personne dominante va mener le(a) soumis(e) jusqu’à l’orgasme, puis le(a) laissera en suspens, éclatera de rire, cessera toute stimulation, tiendra des propos totalement hors contexte, afin que le niveau de plaisir ressenti soit le plus bas possible. Imaginez qu’au lieu de décoller vers la stratosphère, vous ne ressentiez que quelques contractions du périnée sans aucune satisfaction…
On notera que même si les deux sexes peuvent apprécier les joies de voir leur orgasme réduit à néant ou presque, la pratique est largement plus répandue dans l’univers de la domination féminine. L’orgasme gâché constitue même un classique du milieu BDSM, au même titre que la cage de chasteté ! Le soumis ressentira, lors de l’orgasme empêché, un sentiment d’humiliation. À sa frustration s’ajoutera la gêne, comme s’il ne pouvait contrôler son propre corps. Et là où il y a de la gêne, il y a du plaisir, en tout cas chez les soumis !
OK, tous les goûts sont dans la nature, mais on peut quand même se poser la question : pourquoi aimer ça ? D’abord, pour le plaisir de renverser le scenario habituel d’un acte sexuel. L’orgasme est souvent considéré comme un aboutissement, et avec le ruined orgasm, ce n’est évidemment plus le cas.
C’est aussi un jeu de pouvoir, jouant sur différents ressorts, comme la rétention, et même la négation pure et simple du plaisir physique, au profit d’une charge mentale érotique très importante. L’excitation devient purement cérébrale, et beaucoup plus forte, pour les adeptes, que celle ressentie lors de parties de sexe « vanille ».
Autre intérêt : l’homme autorisé par sa partenaire à éjaculer, mais sans plaisir, peut apprendre à durer plus longtemps pendant les rapports sexuels. Éjaculer sans le plaisir de l’orgasme peut permettre de maintenir l’excitation intacte, et donc de poursuivre d’autres activités sexuelles. Avec cette pratique, le cerveau ne libère aucune des hormones associées à la période réfractaire post-orgasmique, comme la prolactine et l’ocytocine. Mais le taux de dopamine reste élevé. Aucune détente donc, ni de bien-être, mais la frustration, elle, reste bien présente ! On explore donc des sensations très inhabituelles pour le cerveau.
L’orgasme gâché : mode d’emploi.
Vous voulez tenter de gâcher votre prochain orgasme, ou bien celui de votre partenaire ? Suivez le guide :
1. Respectez le consentement. Ça va toujours mieux en le disant. Dans tout jeu impliquant une contrainte et une forte dynamique de pouvoir, il faut toujours s’assurer que tout le monde est bien sur la même longueur d’onde. Si vous vous trouvez dans la position de la personne soumise, et que vous voulez, au dernier moment, jouir pleinement de votre orgasme, exprimez votre volonté, c’est votre droit le plus strict !
2. Réfléchir à la méthode. Comment allez-vous faire monter le plaisir de l’autre ? Masturbation, fellation, cunnilingus, doigtage… : tout ce qui peut mener votre partenaire à l’orgasme peut également le gâcher ! Vous trouverez toutes sortes de vidéos sur le Net pour vous inspirer !
3. Jouez avec l’attente. Pour qu’un orgasme soit vraiment gâché comme il se doit, il faut amener son partenaire à croire que ce moment tant attendu aurait été extraordinaire, s’il avait eu lieu !
4. Soyez très attentif au plaisir de votre partenaire. Arrêtez la stimulation juste au moment où votre partenaire est sur le point de jouir, ou quand il (ou elle) a commencé à jouir. Le corps poursuivra sur sa lancée, mais les sensations seront considérablement réduites. Si le plaisir fait place à un pénible inconfort, l’opération est réussie !
5. Convenir d’un mot clé. La personne soumise peut utiliser un mot-clé lorsque l’orgasme semble imminent. Le(a) dominant(e) cessera alors toute stimulation.
Alors, tenté(e) par l’expérience ? Et si demandiez à votre partenaire de ruiner votre prochain orgasme ? Qui sait, vous pourriez peut-être y prendre goût…
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