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Max Sulfur : « Dans mes histoires, ce sont les femmes qui mènent la danse! »
Le dessinateur Max Sulfur a choisi de mettre son trait clair et élégant au service des fantasmes les plus… sulfureux ! Influencé à la fois par les grands maîtres de la BD érotique et par le porno, il signe, avec sa série Kiff, dont le troisième volume vient de paraître, une œuvre excitante et jubilatoire…
Quelles sont les grandes étapes de votre parcours artistique, en commençant par votre formation ?
J’ai eu un CAP de dessinateur publicitaire dans un lycée d’arts graphique à Paris, quelques expériences dans des studios de pub, en parallèle, je décrochais de temps en temps un contrat de BD. Je ne vis pas de mon art, mais je reçois de temps en temps des commandes d’éditeurs pour des BD, avec un dessin de style réaliste.
D’où vient votre pseudo ?
Juste un délire. Ça ne veut rien dire. Je garde l’anonymat pour des raisons personnelles et professionnelles, je pense que ça me porterait préjudice auprès de ces mêmes éditeurs.
Pourquoi ce titre, Kiff ?
Il fallait trouver une couverture pour présenter la BD aux éditions Tabou. Kiff était un titre provisoire, court, en une syllabe facile à dessiner, et synonyme de plaisir. Ça a plu à l’éditeur Thierry Plée, qui m’a laissé carte blanche.
Quelles sont vos principales influences dans la BD érotique ?
La BD érotique italienne bien sûr, avec Serpieri (le dessinateur de Druuna) et Manara évidement, mais aussi Baldazzini, et Giovanna Gasotto. J’aime aussi Frank Choo, mais aussi David Sourdrille et Izayoi Seishin, qui partagent le goût des dessins de femmes voluptueuses. Pour moi, tous ces artistes ont un point commun : un dessin réaliste et un trait super élégant.
Avez-vous des modèles féminins ?
Non hélas ! Je ne connais pas de dessinateurs de BD qui travaillent avec des modèles.
Considérez-vous vos œuvres comme masturbatoires, comme des scènes porno ?
Porno et masturbatoires, clairement ! On peut me reprocher la simplicité de mes scénarii mais je travaille mon dessin, les situations, la mise en page, le cadrage, dans un seul but : susciter au pire un peu d’intérêt, au mieux de l’excitation.
Vous inspirez-vous de scènes ou de photos pornos pour vos dessins (les positions, les pratiques, les « chorégraphies », etc.) ?
J’utilise beaucoup la photo. Certains visages de mes personnages sont directement inspirés d’actrices porno. Certaines positions également sont réalisées d’après photos, j’utilise aussi la 3D pour les décors.
Lorsque vous dites que vous vous inspirez de visages d’actrices porno, en appréciez-vous certaines en particulier ?
Pour la BD Kiff, j’ai utilisé le physique d’actrices comme Apolonia Lapiedra , Dayna Vendetta, ou Ryan Keely. Outre le fait que ce sont de très belles actrices, brunes, blondes, cheveux longs ou courts, elles ont toutes une coiffure très reconnaissable et une forme de visage expressif et caractéristique. C’est aussi bête que ça, mais je crois qu’en BD on ne peut pas véritablement faire des portraits, il faut donc jouer avec des codes pour différencier les personnages.
Le personnage masculin principal de vos histoires, Markus, c’est vous ?
Non, pas du tout. Tous les personnages sont fictifs.
Avez-vous une technique de dessin particulière ?
J’aborde la BD Kiff comme quelque chose d’expérimental, je teste des choses, des transitions de cases, etc. C’est un exutoire à tout ce que je ne peux pas, ou que je n’ai pas encore fait en BD traditionnelle. Je dessine tout en numérique, donc je garde tous mes dessins, croquis, idées etc. Souvent au départ il y a un seul dessin, ce dessin m’inspire une scène (une ou plusieurs planches) puis j’essaie de les incruster dans une histoire. Je m’autorise une liberté totale. C’est pas très académique, mais j’improvise énormément mon scénario, jusqu’au dernier moment je peux inverser des cases, des planches, revoir les dialogues etc…
Vos BD sont-elles le reflet de vos fantasmes ?
Bien sûr, le dessin est à la base une porte ouverte sur la psyché. J’essaie de faire des récits avec une vision anti-machiste, ce contre-pied à la BD porno rétro me plaît bien ! Avec un peu d’humour, de provocation, et d’autodérision. Ça plaît ou ça ne plaît pas, de toute façon je ne me prends pas au sérieux ! J’essaie de voir jusqu’où cela me mène.
Aujourd’hui le porno est facile d’accès et illimité sur le Net. Quelle est la valeur ajoutée de la BD érotique ?
C’est vrai, la BD érotique semble avoir un avenir incertain, mais elle reste sous forme de livre, un bel objet que l’on garde et que l’on peut collectionner. Je ne vais pas révolutionner le genre, mais j’essaie d’offrir une belle œuvre esthétique. Je ne me considère pas comme un artiste, mais je me donne beaucoup de mal pour essayer de faire quelque-chose de beau. La BD offre également un scénario et une mise en scène, c’est moins le cas sur le Net.
Considérez-vous que les fantasmes que vous mettez en scène sont plutôt masculins ?
Ces scénarii sortent d’un pauvre cerveau masculin, mais dans mes histoires, ce sont les femmes qui mènent la danse ! Mes héroïnes sont traitées avec respect et ne subissent aucune injonction masculine. C’est un monde inversé où les femmes sont complètement décomplexées et assument leurs corps et leurs fantasmes, alors que les hommes sont timorés et coincés. J’aime à croire que les femmes peuvent avoir ce genre de fantasmes.
J’ai l’impression que les rapports profs/élèves vous intéressent particulièrement…
Oui, je cherchais surtout un univers essentiellement féminin avec une minorité d’hommes, d’où l’idée d’une académie de jeunes femmes, « l’Académie de Borcigny ». Avec évidemment un internat… C’est un schéma un classique mais qui m’inspire, j’aimerais le développer justement dans un album spécialement dédié à ce thème.
« Fat bottomed girls make the rocking world go round », chantait Freddie Mercury. C’est votre avis aussi ?
Bien sûr, ça pourrait être la BO des BD Kiff !
Quelle est votre actualité ?
Je continue de tracer de belles courbes pour une future BD Kiff !
Max Sulfur, Kiff, trois volumes parus, éd. Tabou, 48 p., 17 €.
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