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IAFD, l’encyclopédie du X
Jeff Vanzetti nous emmène à la découverte d’IAFD, l’Internet Adult Film Database, l’encyclopédie du porno la plus exhaustive du Web.
Pour vous faire une petite idée de la chose, IAFD est à la pornographie ce qu’IMDB est au ciné tradi : la base de données numérique la plus complète et exhaustive sur le sujet. Depuis maintenant 25 ans, le site tient religieusement le registre du X-business international, des blockbusters les plus fastueux aux studios les plus anonymes, des superstars icônes de leur génération aux doublures zgueg de dépannage. Une poignée de figuration en arrière-plan du numéro d’acrobates suffit alors à voir son nom inscrit pour toujours au patrimoine immatériel du X (j’en sais quelque chose). Or, rien de tout cela ne serait possible sans une tripotée de petites mains aussi ferventes que dévouées au premier rang desquelles se trouve Jeff Vanzetti, son webmaster originel, qui nous dévoile aujourd’hui les coulisses de cette entreprise titanesque.
Bonjour Jeff ! Pourrais-tu décrire la genèse d’IAFD ?
Le site est né au milieu des années 90 comme une ressource adressée aux utilisateurs des forums Usenet alt.sex.movies et rec.arts.movies.erotica (RAME). Le premier contributeur était un fan néerlandais de porno du nom de Peter Van Aarle. On peut lire son histoire ici, sur notre site.
Des mots de Peter, je suis “l’un des autres co-modérateurs de RAME” et j’ai reconstruit le site en partant de zéro, pour m’initier à la programmation web. Le nom de domaine iafd.com a été enregistré en 1999. Nous fêtons donc notre 25 années, un jalon sur lequel nous n’attirons pas du tout l’attention en ce moment.
Peter est décédé en septembre 2005, un jour après l’arrivée de notre tout premier éditeur. Depuis, notre équipe éditoriale est composée d’une douzaine de volontaires (parfois plus, parfois moins) des quatre coins du monde aux spécialités variées. Nous avons des éditeurs qui connaissent le marché européen, gay, amateur, fétichistes, etc., en plus de tous être des généralistes.
Depuis combien de temps fais-tu ça ? Qu’est-ce qui t’a intéressé dans le business pornographique ?
Je suis impliqué depuis la fin des années 90, avant même que le site ait son propre domaine. Ce n’est un travail pour aucun d’entre nous, seulement une activité parallèle. Il y a parmi nous un retraité qui passe une bonne partie de ses journées à administrer la file d’attente des corrections.
Je me suis intéressé au porno de la même manière que tous les lycéens des années 80, en louant des VHS à des caissiers de vidéoclubs peu sourcilleux. J’ai toujours été ce gamin qui retient les noms des acteurs et des réalisateurs et, ce sens du détail m’accompagnant aussi lors de mes visionnages porno, j’ai fini par devenir très bon en matière d’identification.
Le porno a perdu de son faste à mesure que je grandissais, me mariais, etc., mais l’agrégation de données et la maintenance filmographique sont restés de forts attraits à mes yeux.
Combien de personnes maintiennent et mettent à jour le site web ? Comment tenez-vous le registre des nouvelles références, des corrections ?
Nous comptons actuellement 11 éditeurs. Nous importons quotidiennement les références des sites de contenu en ligne : Brazzers, Naughty America, AdultTimes, etc., des sociétés qui ajoutent régulièrement de nouveaux contenus et utilisent les formats EDI (“Electronic Data Interchange”) standard. Nous épluchons les autres sites périodiquement. Grâce à nos partenariats avec les distributeurs, nous voyons les titres à venir, ce qui nous permet de créer les entrées correspondantes.
Et comment vous protégez-vous des informations erronées ?
Nous faisons confiance, mais nous vérifions. Parfois, ce sont les visiteurs du site qui nous alertent des erreurs ; parfois, ce sont nos propres recherches et travaux de maintenance. La majorité de notre travail est donc manuel, nous permettant ainsi de maintenir la plus précise des ressources de cette espèce sur le Net.
Je suis enregistré pour quelques rôles non-sexuels sur des films pour adultes français. Comment ai-je atterri là ?
Eh bien, tu as fait quelques apparitions dans des films porno, voilà tout simplement comment tu as atterri là. À un moment donné, nous avons ajouté les références d’un film dans lequel tu apparaissais, nous avons fait quelques recherches pour identifier les performeurs, récupérer une photo de profil voire une capture d’écran pour chacun, leurs identifiants sur les réseaux sociaux, etc., et hop ! Te voilà enregistré.
J’ai entendu dire que vous êtes plutôt réactifs concernant les mises à jour. À qui dois-je envoyer mes demandes de modifications ou ma nouvelle photo de profil ?
Chaque page de notre site web dispose d’un bouton “submit corrections” qui permet au contributeur de nous envoyer ce qui selon lui nécessite une correction. Notre staff va l’étudier et prendre les mesures nécessaires. Si une adresse email est incluse, nous pourrons entamer une communication entre le contributeur et l’équipe éditoriale. Ces emails peuvent alors être employés pour nous soumettre une nouvelle photo de profil par exemple. Les corrections simples tendent à être réalisées rapidement, tandis que celles qui requièrent de plus longues recherches peuvent traîner en longueur, surtout si la source dont nous aurions besoin n’est plus disponible. Les publications qui ne sont plus éditées, par exemple ; nous n’avons aucune source magique pour ce genre de choses. Si le titre est épuisé, nous ne trouverons sans doute aucune information dessus.
Combien de performeurs, de scènes, de films sont enregistrés ?
À cette seconde précise, nous avons 231 467 profils de performeurs, 870 289 entrées de films reliés à 127 657 critiques et 6,2 millions d’items accessibles via le moteur de recherche de notre base de données.
Nous traitons les scènes comme les parties d’un film. Nous listons donc un peu moins de 3 millions de scènes pour ces 870 000 films.
Quelles sont les limites d’IAFD en matière de recensement, qu’ils s’agissent de petits studios européen ou de la JAV (Japanese Adult Video) et sa barrière linguistique, par exemple ?
IAFD repose sur le talent de ses éditeurs, l’allocation de ressources et l’accessibilité des données EDI.
Nos ressources sont limitées, nous devons choisir sur quoi nous concentrer. Nous nous cantonnons donc généralement aux studios mainstream. Ils travaillent avec des sites comme le nôtre et d’autres affiliés pour s’assurer que nous disposons des bonnes informations. Les studios plus petits ne disposent pas de ce genre de ressources, ni du temps nécessaire. Dans ces conditions, suivre leurs sorties s’avère souvent trop chronophage.
Nous nous intéressons aussi aux sites similaires au nôtre, et s’ils traitent un segment spécifique mieux que nous, nous leur laissons. C’est le cas de la JAV. javdatabase.com fait un excellent travail. Nous estimons qu’un visiteur en quête d’informations relatives spécifiquement à la JAV sera mieux renseigné là-bas.
Nous avons le même rapport aux clipstores. Le fonctionnement de ces plateformes rend la collecte de données particulièrement difficile. Et puisque les propriétaires de ces boutiques en ligne tendent à se limiter à une plateforme, il est raisonnable de penser que le meilleur endroit pour en apprendre plus sur son studio ManyVids (MV) ou Clips4Sale (C4S) favori est encore de se rendre sur ces sites. Nous n’éludons pas ces créations pour autant, mais nous ne listons pas toutes, seulement les plus propices aux crossovers, à savoir les créateurs ayant beaucoup tourné dans l’écosystème des studios et qui possèdent aussi une boutique de ce genre. Nous listons leurs contenus quand nous tombons dessus, pour que les visiteurs aient aussi accès à ce contenu.
Comment l’économie des fan-clubs affecte la complétion de votre base de données ?
Nous nous devons de l’ignorer. Nous sommes une base de données de films, nous enregistrons donc les films. Les clips postés sur OnlyFans (OF) par exemple ne répondent pas forcément à ce critère, et dans le cas précis d’OF, tout est masqué par le paywall. Donc à moins de s’abonner à tous les modèles, nous n’avons aucun moyen de tenir le registre de ces sorties. Toutefois, si un créateur voulait nous transmettre un tableau de ses publications
OF, MV, C4S, nous lui ferions un topo sur notre format de transfert de données. S’il est en mesure de nous transmettre un fichier exploitable, nous l’enregistrerons avec grand plaisir.
Comment envisages-tu le futur de la pornographie de studio ?
Encore faut-il définir ce qu’est un studio. Je pense toutefois que les studios agiront comme ils l’ont toujours fait. Ils feront la promotion de performeurs qui se promeuvent ensuite eux-mêmes. Dans les années 90, c’était faire quelques films pour Vivid avant d’intégrer le circuit des clubs de danse exotique. De nos jours, c’est tourner des scènes haut de gamme pour Brazzers/AdultTime/Blacked/etc., avant d’intégrer le circuit OnlyFans/Fansly/etc. et vendre son propre contenu maison.
Les studios ont l’argent et l’infrastructure pour investir dans des tournages à plus haut budget, tandis que les performers d’OF vont au plus simple.
Je pense que l’un et l’autre continueront de coexister, mais je me demande si (et quand) on verra naître une star exclusive à OnlyFans capable d’atteindre le pinnacle de l’industrie sans s’appuyer sur l’exposition “mainstream” (les studios) de cette industrie.
Merci beaucoup, Jeff Vanzetti.
Eh voilà ! Vous savez à présent où trouver les références ainsi que le casting complet de ce boulard cuisant dont vous avez hélas perdu la trace au détour d’une aventure onaniste depuis longtemps oubliée. Et si, par miracle, vous deviez prendre IAFD en défaut, le bouton “Submit Corrections” ferait immédiatement de vous un éminent contributeur à cet incommensurable ouvrage collectif.
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