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Gal Ritchie. The Gentlewoman

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Dur de ne pas voir dans le nom de Gal Ritchie, un clin d’œil au réalisateur de Snatch et Arnaques, Crimes et Botanique. A 23 ans, l’Anglaise aux yeux bleus s’impose comme une des actrices les plus smart du plateau. Aussi élégante que vicieuse, cette fan de culture japonaise est en train de faire la nique aux Ricaines sur leur propre terrain. Découverte.

De chasseuse de têtes pour des entreprise comme Meta à actrice porno, il y a un gouffre que Gal a franchi en un pas. Certes pas en se désapant sur son desk en insultant les collègues qu’elle ne pouvait plus souffrir, mais d’un coup, comme ça. Un point de bascule qu’elle situe à l’automne 2022. « J’étais la personne chiante qui appelait les ingénieurs pour les débaucher. On peut dire que ça a été un burnout, une vague instantanée qui m’a engloutie. Du jour au lendemain, je ne pouvais plus aller travailler. J’étais tétanisée », raconte-t-elle au micro de la réalisatrice Bree Mills.

Avec son accent très prononcé et son visage so british, elle passerait crème dans le casting de The Gentlemen, la dernière série produite par Guy Ritchie sur Netflix. Un homonyme à deux lettres près. Quant au prénom, elle l’a emprunté à l’actrice israélienne Gal Gadot. Tout sauf un hasard. « Je suis très cinéphile grâce à ma mère, enchaîne-t-elle. Elle m’a donné une culture cinéma. Si je ne devais citer qu’un seul film qui a suscité ma vocation, c’est Show Girls ». Réalisé par Paul Verhoeven, le film qui narre l’histoire d’une jeune étudiante qui se lance dans le striptease a défrayé la chronique à sa sortie en 1995. La peur des puritains étant précisément ce qui est arrivé à Gal : voir la fièvre du striptease s’emparer des jeunes femmes. Une peur que n’a jamais partagée la mère de la Britannique. « Elle m’a élevée seule, développe-t-elle sur le podcast d’Adult Time. Elle s’occupait de mon frère qui était toxicomane et préparait en même temps un doctorat. Maintenant, elle enseigne l’art à l’université. Je l’admire beaucoup. Elle est souple, ouverte et m’a toujours inculqué que si j’étais heureuse et en bonne santé, le reste ne comptait pas pour elle ». Gal est également très proche de sa grand-mère, qui n’est pourtant pas du genre à partager les arabesques sexuelles de sa petite-fille. « Elle est stricte, va à la synagogue et pourtant je suis restée très proche d’elle. Elle n’a jamais discuté mes choix ».



Pour comprendre Gal, il faut l’écouter revenir sur son parcours depuis l’adolescence. « J’ai un peu tout essayé. J’ai fait des compétitions de danse pendant six ans. Jazz, danse contemporaine, ballet. J’ai tout arrêté quand j’avais 16 ans, mais ce fut mon unique objectif durant toute mon adolescence. Ma deuxième ambition fut de devenir stripteaseuse. J’ai commencé des auditions dans un club de Londres, mais je n’avais pas de voiture. C’est à ce moment que j’ai commencé à m’intéresser aux webcams. Je n’avais pas besoin de me déplacer, c’était l’idéal. Au début, c’était marrant, mais je me suis sentie très seule, très vite. Et puis, dans le fond, je ne suis pas une noctambule. Les gens qui me connaissent savent que je me couche à 8 heures pour me lever à 5 heures du mat’. Ensuite, j’ai obtenu mon certificat de domination professionnelle qui est nécessaire pour travailler dans un donjon BDSM à Londres. Devenir domina m’a vraiment passionnée, mais là encore, je me suis aperçue que ce n’était pas dans ma nature de dominer ». A ce moment de sa vie, elle se dit qu’avoir un job de jour normal n’est peut-être pas si mal et rentre dans un cabinet de recrutement spécialisé dans la tech. Elle entame même une relation sentimentale. La suite, on la connaît, puisqu’elle est au début de l’article.

« Je suis une personne sociable. Je voulais sentir de la chaleur humaine, le contact direct avec quelqu’un, quelque chose que je n’avais eu dans mes expériences précédentes. Forte de ses différentes expériences interlopes, elle tente naturellement le porn. Pour ce faire, elle se rencarde minutieusement à l’instar de ce qu’elle fit pour la danse, le striptease, la cam et la domination. « Un nom revenait tout le temps dans les documentaires, les podcasts ou sur les réseaux : Mark Spiegler. J’avais envie de quitter le pays, mais j’ai dû insister durant des mois pour le convaincre de me voir en Californie. Je lui envoyais les shoots les plus glams possibles, mais la porte ne s’ouvrait jamais. J’avais l’impression d’être un des mecs dans Fight Club qui attend à la porte du manoir que Brad Pitt lui ouvre la porte ! Alors, j’ai fait un pari. J’ai mis mes affaires en place avec ma mère, je me suis arrangée pour que mon chien ne manque de rien et j’ai pris l’avion. Tant pis s’il me laissait devant le pas de sa porte ». Pas handicapée par la barrière de la langue et surtout titulaire d’un passeport américain, Gal traverse l’Atlantique en juin 2023 pour tenter son coup de poker auprès de l’agent à Los Angeles. En vérité, la porte était déjà grande ouverte et sous son impulsion, le début de carrière de la Londonienne ne connaît pas de temps mort.



Elle multiplie les tournages pros dans tous les genres, endosse des rôles des plus classes et scénarisés aux plus gonzo. À chaque fois, les prods sont triées sur le volet. Pas question pour l’heure d’envoyer de la sodo dans des gangbangs interraciaux. Propulsée par Twistys, actrice du mois d’Août, Gal Ritchie a une route encore longue devant elle pour atteindre les sommets.

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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