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Candy Scott : « Le hardcore, c’est un peu les Jeux Olympiques du cul »

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Sur le circuit depuis 2018, la Parisienne de 24 ans est une des plus anciennes actrices françaises en activité et certainement la plus hardcore. A l’aube de 2025, les années n’ont pas entamé sa motivation. En quête perpétuelle d’elle-même, Candy vit le X comme une compétition, ce qui ne l’empêche pas d’être un amour de pornstar. Entretien.

LVDX : J’étais loin de penser lors de ta première interview en 2019 que tu serais toujours là en 2025 ! Dans combien de scènes as-tu tourné jusqu’ici ? Quels sont les ingrédients de ta longévité ? Le mental ?

Candy Scott : J’ai tourné dans environ 300 scènes jusqu’ici. Pour durer, j’essaie de me diversifier et de proposer un maximum de contenus différents. Je n’hésite pas à tourner partout dans le monde et à voyager pour trouver les opportunités de travail. Cet été, par exemple, j’ai shooté en Colombie et au Brésil. Après, mes choix de scènes et mon style affirmé font que je suis une personne que l’on n’oublie pas. Évidemment, il faut savoir se remettre en question et de la persévérance pour évoluer dans ce métier, qui n’est pas toujours un long fleuve tranquille.

 

 

Tu es une actrice très hardcore. Quelles limites te fixes-tu ? Comment et pourquoi as-tu déplacé petit à petit le curseur au niveau des pratiques et de l’intensité ?

Mes limites sont celles fixées par la loi. Un truc comme le scato, je ne peux pas non plus. Pourquoi j’ai déplacé le curseur ? Ça s’est fait naturellement. J’ai voulu améliorer mes performances, dépasser mes propres limites et de me prouver à moi-même que j’en étais capable. Je vois le hardcore comme une façon de vivre qui nécessite de la constance, de l’entretien et de l’entraînement, un peu à la façon dont peuvent vivre les athlètes. Le hardcore, c’est un peu les Jeux Olympiques du cul.

 

 

Chez toi, où se trouve la limite entre le plaisir et la performance ?

Plus la scène est hard et physique, moins il y a de place pour le plaisir. Où est la limite ? Ce n’est pas un paramètre subi : elle se trouve là où l’on décide de la mettre et ce n’est jamais au même endroit en fonction du contexte.

Tu as beaucoup travaillé à Budapest et Prague, notamment pour Legal Porno, mais aussi en Angleterre pour Brazzers, y a-t-il des différences réelles entre chaque ville et chaque production ? Si oui, quelles sont-elles ?

Budapest, Prague, Londres, oui entre autres… Il y a avant tout des différences de culture. Ce n’est pas la même manière de penser et de travailler. Après si tu me parles de LP et de Brazzers, l’un fait du hardcore quand l’autre fait du classique, ce n’est pas le même monde ; il y a une vraie différence de logistique et de travail. Mais dans tous les cas, j’ai toujours su m’adapter et je me sens à l’aise partout.

 

 

Quel est ton meilleur souvenir de tournage ?

Ils sont multiples. À l’époque où je travaillais pour Giorgio Grandi et Legal Porno, j’étais en pleine découverte du hard, ça a façonné mon style et j’en garde d’excellents souvenirs. Aujourd’hui je cherche à aller toujours plus haut et plus loin.

Quel(le)s sont les partenaires avec lesquels tu as préféré travailler ?

Avec Brittany Bardot, pour sa folie et sa faculté à faire plein de choses différentes. Ses plateaux de tournage sont de réels plateaux de cinéma.

 

 

Justement, tu as intégré sa troupe, peux-tu expliquer le concept ?

J’ai la chance de travailler avec Brittany. Elle développe deux axes : les films et les shows dans un univers médiéval qu’elle a baptisé Vikings of Valhalla. Elle réalise ses films comme on les ferait dans le cinéma traditionnel, en termes d’investissement, de technique, d’éclairage… Je me rappelle que lors de notre dernier shoot, nous étions dans une vieille maison abandonnée dans les bois. Il y avait plus 50 figurants et les costumes était incroyables. Elle a un vrai savoir-faire et pousse le réalisme à l’extrême. Pour les thèmes de ces films, elle développe des concepts toujours plus fous qui repoussent les limites des fantasmes, de plus en plus dérangeants et de plus en plus grinch. Ensuite, elle est aussi très mobilisée par les shows qu’elle organise sur toutes les capitales européennes à l’occasion des salons de l’érotisme, où nous performons en direct sur scène devant le public, qui est souvent plus de 2000.

Tu as vu des sexes de toutes les sortes, alors, est-ce que la taille compte, au final ?

Non, pas du tout. Ce qui compte, c’est la manière dont on l’utilise. Un gros engin ne convient pas forcément à tous les modèles ou à toutes les positions. Donc messieurs, oubliez ce mythe et travaillez sur le plaisir de madame et comment gérer votre outil.

 

 

Tu es partie faire un road trip en Amérique du Sud. Tu as tourné au Brésil et en Colombie, peux-tu nous raconter comment cela s’est passé ? Comment t’es-tu assurée que c’était safe ?

Oui, c’était merveilleux, j’étais très heureuse de découvrir une nouvelle culture et d’autres façons de travailler. J’ai été extrêmement bien accueillie dans un cadre très pro, malgré la barrière de la langue. La bienveillance et le savoir-faire des différents protagonistes m’ont permis de faire un excellent travail.

Que conseillerais-tu à une actrice débutante ?

Je lui conseillerais de faire le porno qui est bon pour elle, en cohérence avec ses valeurs, que ce soit du hard ou du soft, de ne pas se laisser influencer et faire ses propres choix pour tracer le chemin qui lui ressemble dans cette industrie.

Tu as effectué une nouvelle augmentation mammaire en 2024, pour quelle raison ? Quel rapport entretiens-tu avec tes seins ? Est-ce un fétichisme ?

En effet, pour moi la poitrine représente la féminité. Faire cette opération symbolisait la consécration de ma vie de femme et de performeuse. En plus, c’est un élément érotique évident aux yeux du public.

 

 

Tu as pour objectif de tourner aux États-Unis. Qu’est-ce que cela représente pour toi ? Qu’y ferais-tu de plus que tu n’as pas déjà fait ?

Ce serait le résultat de nombreuses années d’efforts, une reconnaissance de mes qualités professionnelles. Au fond de moi, je veux prouver que l’on peut toujours atteindre ses rêves. Ce que j’y ferai de nouveau ? J’ai déjà tout fait… donc je referais pareil, mais en mieux !

Peux-tu raconter une journée « classique » de Candy ?

Une journée classique, c’est sport le matin, travail l’après-midi sur mes projets de tournage et de voyage à venir, et verre avec mes amis, le soir. Mais cela aussi dépend du pays dans lequel je me trouve, je ne fais jamais un mois complet dans la même capitale. Je suis un électron libre.

 

 

Quels sont tes plaisirs dans la vie ? Qu’est-ce qui te fait kiffer en dehors des tournages ?

Je m’ennuie vite. Il me faut constamment de la nouveauté. C’est pour cette raison que j’aime voyager par-dessus tout. J’aime aussi passer du temps avec mes proches et danser, beaucoup. J’ai pratiqué la danse professionnelle à côté de ma carrière porno, c’est resté une activité essentielle à mon bien-être.

 

 

 

Quelles sont les valeurs auxquelles tu attaches le plus d’importance ?

La loyauté, l’honnêteté, la persévérance, le travail et la sincérité.

Décris-moi la relation sexuelle idéale selon toi ?

Il n’y pas de relation sexuelle parfaite, tout dépend du partenaire et si tu es en accord avec les pratiques, le moment et la personne.

 

 

Après toutes ces années, quels objectifs te fixes-tu encore ? Où te vois-tu à l’horizon 10 ou 20 ans ?

Mes objectifs sont de travailler aux États-Unis et de sans cesse améliorer le contenu que je peux offrir au public. Pour ça, j’ai toujours donné le meilleur de moi-même. Et dans dix ans, je continuerai.

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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