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Tayte Hanson, modèle porno gay Cockyboys : « Pourquoi les gays devraient-ils être gênés de se branler devant des filles ? »

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Alors que les modèles de porno gay n’ont jamais été aussi nombreux, Tayte Hanson, 26 ans, est parvenu à se frayer un chemin dans cette véritable jungle. Même s’il n’a travaillé qu’avec un seul label, le très branché Cockyboys, et qu’il n’est dans le paysage que depuis moins de 2 ans, il peut déjà se targuer d’avoir une énorme fanbase. Près de 50 000 personnes le suivent sur son compte Twitter, ses apparitions déclenchent l’hystérie et ses admirateurs sont aussi bien des garçons… que des filles. Portrait d’un jeune acteur porno brûlant et confiant.

Farm boy

L’histoire de Tayte Hanson commence à Roswell, au Nouveau Mexique. Garçon de la campagne, il grandit au sein d’une ferme auprès d’une famille aimante. Très vite attiré par le sport, comme beaucoup de garçons de son âge, il finit par jeter son dévolu sur la danse. Bon élève, il combine des études supérieures à ses aspirations artistiques. Tout en travaillant avec des compagnies de danse, il fait du mannequinat (posant notamment pour Diesel Jeans). Jusqu’ici rien de forcément atypique, si ce n’est que Tayte est depuis son plus jeune âge très porté sur le sexe et ses plaisirs (il aurait été très précoce et commencé à sa sexualité à 8 ans avec une fille !). Ado, il se fantasme en pornstar sans trop y penser sérieusement.

L’appel du X

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Les choses s’accélèrent lorsque Tayte se met à quitter sa bourgade pour la ville et accumuler les soirées. Il couche avec certains acteurs pornos, devient pote avec des garçons de Cockyboys. Ce dernier label finit par l’approcher et Tayte fait ses débuts dans une sorte de mini concours, So you wanna be a Cockyboy ?, aux côtés de l’un des minets stars du studio, Levi Karter. Jake Jaxson, le boss de cette production devenue si mainstream que certains de ses films sont projetés dans de grands festivals LGBT à travers le monde (leur dernière production a par exemple été projetée à Paris au Festival Chéries Chéris dans une salle MK2 archi complète), voit rapidement le potentiel du jeune Tayte. Il apparaît sûr de lui, aime le sexe et l’exhibition et surtout a un style bien à lui qui détonne avec tout le reste des jeunes modèles que l’on peut voir dans l’industrie. Le beau brun aborde en effet un style plus « sauvage » avec des cheveux mi-long, un look un peu plus destroy. Dès ses débuts, on le compare de par son attitude à Joe Dallesandro.

Battant

La coupe de cheveux de Tayte va beaucoup faire parler les blogs spécialisés. Certains adorent, d’autres le trouvent trop négligé. Tout le monde a en tout cas un avis bien précis sur lui dès sa première vidéo qui paraît en mars 2014. Popularité immédiate. Un lancement un peu compliqué tout de même : Tayte dit être facilement angoissé et son premier tournage, il l’a abordé avec un certain stress. Son entrée remarquée lui vaut d’être sujet à des débordements d’affection inattendus mais aussi à des mots très durs de certains amateurs de porno qui ne le trouvent pas à leur goût. C’est le prix à payer quand on ne se fond pas dans le moule.

Pas de quoi mettre à genoux l’aspirant pornstar, loin de là. Il a déjà affronté bien pire : un cancer des testicules par exemple. Et Tayte n’est pas du genre à ne vivre que pour le porno. Quand il démarre sa collaboration avec Cockyboys, il travaille en parallèle comme coach sportif, continue de se produire dans des spectacles de danse, accumule les projets arty avec des vidéastes, s’illustre dans de nombreux clubs en tant que gogo dancer ou fait de la cam.  Il s’engage aussi pour la lutte contre le Sida à sa manière, lançant un programme de sensibilisation à destination du jeune public, #safesexissexy (l’une de ses plus grandes relations sentimentales, ayant duré plusieurs années, était avec un garçon séropositif).

Hyper actif

Le succès de Tayte est fulgurant et il ne se rend pas vraiment compte de son ascension, trop occupé qu’il est à mener une vie ultra intense entre toutes ses activités professionnelles, liées au sexe ou à l’art, et son style de vie très réglé. La santé, la forme, c’est essentiel pour lui. Pas une journée sans qu’il ne fasse du sport, du yoag ou squatte les bancs de la salle de gym, entretienne un régime alimentaire strict (il compte les calories de chaque chose qu’il ingurgite). Végétarien, passionné d’escalade, le jeune homme prend ses activités X avec sérieux, ne sortant jamais la veille d’un tournage, se contentant la plupart du temps d’un petit massage pour arriver bien détendu sur le plateau.

Le jeune Hanson confesse avoir besoin d’être occupé en permanence et clame à qui veut l’entendre qu’il est marié à son travail. Ce qui ne l’empêche pas de mener une vie sexuelle très riche en dehors des tournages. Au détour de l’une de ses interviews, on apprend son goût pour les expérimentations, pour le bondage, la domination et les dildos.

AP-Actor

Un garçon très sexe et magnétique

Après-midi d’automne, Tayte Hanson arrive à Paris, invité par le Festival Chéries Chéris et la chaîne de télévision porno gay PinkX qui diffuse les films Cockyboys en France. Il vient faire de la promo, les journalistes de la presse gay se bousculent pour le rencontrer et sont tous complètement sous le charme. Dans la pièce où se déroulent les interviews, on ne parle que de lui en s’extasiant : « Il est tellement hot, tellement beau ! » peut-on entendre quand on tend l’oreille. Se rend-il compte de l’effet qu’il fait ? Peut-être, mais en tout cas il veille à ne pas le montrer. Tayte est déjà connecté sur Grindr, à la recherche de plans culs potentiels, prêt à s’éclater avec de beaux garçons non circoncis comme il les aime.

Depuis ses débuts, il a changé de style. Il a désormais les cheveux courts, un look de jeune mec mi-sportif mi-hipster. Féru de mode, il porte un pull beige qui lui donne des allures de garçon de bonne famille. Quand on se retrouve face à lui, difficile de ne pas être troublé. Très sûr de lui, à l’aise, il vous regarde droit dans les yeux pour ne plus vous lâcher, avec un sourire dévastateur. Qu’on se le dise : impossible de ne pas avoir envie de coucher avec lui en le croisant. Magnétique.

Filmeur amateur

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Tayte Hanson sait vous mettre à l’aise et vous titiller : quand on lui demande s’il se considère comme bisexuel, en ayant lu dans des interviews qu’il couchait aussi bien avec des garçon que des filles, il répond avec franchise qu’il est « très ouvert sexuellement ». Ce jour-là, suite à des problèmes de Visa, l’un des acolytes du réalisateur Jake Jaxson, RJ Sebastian, est absent pour faire la promotion de Cockyboys et filmer des images making of. Tayte le remplace au pied levé entre deux interviews, ne lâchant pas sa caméra des mains. On lui demande forcément si réaliser est quelque chose qui l’attire. Il explique alors : « Je fais depuis des années des vidéos de mon côté. Je n’ai encore rien mis en ligne mais qui sait ça va peut-être venir. J’aime photographier ou filmer les mecs avec qui je baise. J’ai un bon stock de vidéos de mes plans, 23 pour être précis. J’aimerais bien à terme devenir réalisateur de porno, tout en restant modèle. Faire les deux c’est tout à fait possible je pense, il faut juste trouver la façon de rendre ça sexy et vendeur ».

Très intime avec ses fans

Quand on l’interroge sur sa forte popularité et ses fans aussi bien filles que garçons, il s’enthousiasme : « Chez Cockyboys, nous avons autant de fans de sexe masculin que féminin, ce qui est très rare ailleurs. J’adore le public, les gens qui nous suivent. C’est un rapport très particulier et important pour moi. Ils me soutiennent pour ce que je suis, ce que je représente et ils m’apportent beaucoup de force et d’énergie, d’ondes positives. Je ne fais pas de distinction entre les deux sexes. Je suis devenu amis avec certains et j’ai déjà couché avec des admirateurs et des admiratrices. »

Carrière

S’il est bien installé dans le milieu du X gay, ce n’est pas par hasard. Tayte avait d’emblée envisagé d’en faire une carrière et explique : « C’est devenu facile de faire du porno aujourd’hui. C’est par contre nettement plus dur de se faire un nom et de bâtir une carrière, de durer. C’est aussi pour ça que j’ai été vers Cockyboys. Ils valorisent les modèles et leur proposent souvent au moins de travailler avec eux pendant un an. Ce qui est devenu un luxe. Si un modèle veut durer, il doit beaucoup réfléchir et travailler pour que son nom de scène devienne une sorte de marque. »  Le playboy gère ainsi très bien son image en étant très actif sur Twitter, en animant une chaine Youtube et en participant à tout un tas de projets transversaux (récemment un clip du rappeur gay Cazwell).

Safe sex is sexy

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Il n’a travaillé que pour Cockyboys et il le revendique. Il aime le côté arty du label et surtout son aspect clean. Des rapports toujours protégés, des modèles bien considérés et encadrés. Le safe sex est essentiel à ses yeux et il tient à en parler, précisant : « Cockyboys ne propose que du safe sex, comme ça devrait être le cas partout ailleurs ! Personnellement, je suis persuadé qu’en tant que modèle porno nous avons une responsabilité. Aujourd’hui, quand un ado découvre sa sexualité, c’est devenu banal qu’il le fasse en regardant du porno. Si les premières représentations du sexe qu’il voit sont des images d’un garçon soumis qui se fait tourner par 10 mecs hard qui jouissent en lui sans mettre de capotes, qu’il se masturbe dessus et que cela constitue par extension ses premiers fantasmes, ça craint ! C’est ce qu’il associera du coup par la suite à du sexe hot. C’est une erreur de penser qu’un ado n’est pas influencé, consciemment ou inconsciemment, par ce type de représentations. J’aime bien me présenter comme un « ambassadeur du sexe » en tant qu’acteur porno. Et j’ai envie de montrer à ces jeunes en pleine exploration qu’on peut prendre son pied et que le sexe peut être super chaud sans aller vers ces extrêmes. »

Ne pas compter sur Tayte pour pratiquer la langue de bois. Quand on lui parle du controversé Michael Lucas, dont le label qualitatif a viré bareback depuis quelques années, tournant le dos à plusieurs années de mise en avant des rapports protégés, il ne mâche pas ses mots sur le personnage : « Je connais personnellement Michael Lucas et je l’ai en horreur ! S’il fait l’apologie de Truvada depuis quelques temps, c’est tout simplement parce qu’il a été payé pour ça. Je n’ai rien contre la PrEp, au contraire. C’est une belle avancée pour la prévention. Mais je pense qu’il ne faut pas arrêter de mettre des capotes. Ca doit être complémentaire. Ce qui est intéressant, c’est qu’avant son divorce, Michael Lucas ne jurait que par le safe sex. Suite à sa séparation avec son compagnon, il a perdu beaucoup d’argent et il s’est dit qu’il allait se renflouer en transformant son studio en label bareback. Je ne pense pas que cela lui ait permis de s’enrichir mais bon… ».

Cam boy curieux

Quand on lui demande si la vie de performer sexuel gay ne comporte pas trop de hauts et de bas, Tayte assure le contraire et mener une vie intense mais apaisée, riche en rencontres. Il évoque ainsi avec beaucoup d’enthousiasme ses activités parallèles de cam boy : « J’ai fait et je continue de faire des sessions webcam. C’est un autre rapport avec celui qui regarde. Quand on mate du porno, on a des attentes. On sait qu’il va forcément se passer certaines choses. Et en tant que modèle, avant de tourner, on sait déjà qu’on va baiser dans telle position, de telle façon, qu’il faudra jouir à tel moment… En cam, c’est différent. C’est une expérience qui se vit en direct. On ne peut pas prévoir. Tout dépend de la personne qu’on a en face de soi. Il m’est arrivé de rester 4h en duo avec un mec sans rien faire de sexuel. Et d’autres fois je jouis à 3 reprises devant le même mec en 4h aussi… J’adore ça. Ca me plait car c’est une interaction avec la personne qui te regarde. Tu as un retour instantané face à ce que tu dis ou fais. »

Observateur, il note que parfois dans les salons de cam où il se produit ses fans masculins et féminins ont du mal à « cohabiter » : « J’ai remarqué que ça pouvait parfois jeter un froid, qu’ils n’étaient pas à l’aise d’être tous ensemble en train de fantasmer avec moi. Ils préfèrent rester entre filles ou entre mecs. Le mélange des genres les dérange. Alors que moi c’est exactement ce qui me plait. Pourquoi un gay devrait être mal à l’aise à l’idée de se branler parce qu’il y a une fille à côté de lui ? C’est un phénomène qui m’intéresse et m’interroge. »

Contre les clichés

Plus globalement, Tayte dit vouloir contribuer à déjouer les lignes et les codes du porno industriel : « Il y a encore des tonnes de clichés dans ce que le porno peut montrer et dire aujourd’hui. La majorité des films et vidéos se montent en anticipant ce que le consommateur veut soit disant voir, selon le prétexte que telle ou telle chose va générer des ventes. Par exemple, il y a des tas de sites qui mettent en scène des mâles baraqués qui démontent des petits minets. Ca marche et ils se disent qu’ils ne peuvent pas proposer autre chose, car c’est ce que les gens veulent. Du coup 90 % des labels fonctionnent comme ça. C’est dommage car c’est beaucoup plus intéressant de faire exploser les codes, les attentes, voir un jeune mec lisse très actif avec un modèle plus viril. C’est ce que tente Cockyboys et c’est aussi pour ça que pour le moment je n’envisage pas du tout d’aller voir ailleurs ».

Bien dans ses pompes, d’un charme ravageur, Tayte Hanson continue sa route avec détermination. Un modèle porno fier, ouvert, qui a coup sûr nous réserve encore son lot de surprises et de promesses d’excitation.

Thomas s'abreuve de porno depuis ses 15 ans. Après les premiers émois des VHS hétéros, il développe une passion débordante pour le x gay alors qu'Internet fait son apparition. Pornophage et curieux, tous les genres et fétiches attisent sa curiosité. Il partage ses fantasmes et addictions sur son propre blog, Gaypornocreme, et régulièrement pour le magazine gay Qweek.

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