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Le sexe écolo, mode d’emploi
Tandis que s’achève la Cop 21, et que les Nations Unies bouclent leurs négociations climatiques, vous vous demandez peut-être comment agir, à votre niveau, pour sauver la planète. Certes, vous pouvez trier vos déchets ou rouler électrique, mais avez-vous réfléchi à vos habitudes sexuelles ?
L’écologie concerne nos modes de vie, y compris nos habitudes en matière de sexualité. Ce sextoy que vous sortez du tiroir de votre table de chevet en période de célibat, ces préservatifs que vous achetez en grandes surfaces, ce gel qui lubrifie vos muqueuses, sont-ils vraiment sains pour votre environnement et votre corps ?
Si vous avez une vie sexuelle et que vous utilisez des capotes, du gel des sextoys, vous êtes concernés par ce qui suit !
Choisir son sex toy écolo
Une étude de Greenpeace Netherlands datée de 2006 a démontré la présence de phtalates dans les sextoys. Ces composés chimiques sont utilisés, entre autres, pour assouplir le PVC, comme plastifiants pour les matériaux de construction, ou comme fixateurs dans les cosmétiques. Leur très grande nocivité par contact avec la peau a été démontrée : les phtalates sont cancérogènes, mutagènes, et on les suspecte d’être des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire des substances chimiques interférant avec le fonctionnement des glandes endocrines, responsables de la sécrétion des hormones. Les risques sont multiples : baisse de la qualité du sperme, cancers du sein et des testicules, malformations congénitales des organes sexuels.
Des réglementations strictes ont été édictées par l’Union Européenne pour limiter ou interdire l’utilisation de phtalates, notamment dans les jouets pour enfants. Hélas, les jouets pour adultes ne sont pas concernés ! Pourtant, les phtalates sont connus pour migrer facilement dans le corps humain, et nos muqueuses sont particulièrement exposées à ce risque ! Elles sont fragiles et absorbent facilement les substances nocives.
Mais l’absence de normes sur ce marché permet de commercialiser des sextoys à bas prix fabriqués en Chine. Attention : un produit fabriqué en Chine n’est pas forcément dangereux, mais vous devez vous montrer plus vigilant à son égard.
Alors, comment être sûr du sextoy qu’on achète ?
– Assurez-vous de sa traçabilité. Vous devez pouvoir vérifier la provenance de tout produit que vous achetez, et les sextoys ne font pas exception à la règle !
– Méfiez-vous des produits sans marque, et des bas prix. Un gode vendu moins de 20 euros doit éveiller la suspicion quant à ses composants !
– Plus un sextoy est souple, plus il a de chances de contenir des phtalates. Attention aux godes transparents en « jelly » par exemple.
– Evidemment, préférez toujours les sex-toys en silicone avec la mention « sans phtalates ».
– Certains sexshops en ligne comme l’Arbre des plaisirs ne commercialisent que des sextoys sans phtalates. http://www.arbredesplaisirs.com/ En plus, ce site reprend vos vieux sextoys pour les recycler, et vous invite à en acheter chez lui, avec une remise… Autre originalité : ce site participe à la reforestation. Pour tout sextoy acheté, l’Arbre des plaisirs plante un arbre dans la forêt tropicale, en partenariat avec l’association Planète Urgence.
Si malgré toutes ces infos, vous ne voulez pas renoncer à utiliser votre gode à piles couleur chair préféré (c’est vrai qu’on s’y attache), fabriqué avec amour et pour un bol de riz dans la banlieue de Shanghai, emballez-le, avant usage, d’un préservatif dont la glisse sera assurée par un lubrifiant bio (Bioglide, Intimate Organics ou Divinextase, en vente sur www.condozone.fr).
Certaines marques comme Lelo (www.lelo.com/fr) ou Fun Factory (www.funfactory.com/fr/) ne commercialisent que des sextoys en silicone, sans phtalates. Pensez également à la planète, évitez les sextoys fonctionnant à piles, et préférez ceux qui se rechargent sur secteur. Les toys rechargeables à l’énergie solaire n’ont malheureusement convaincu personne, car leur fonctionnement laissait à désirer. On veut bien agir pour la planète, mais tomber en panne de batterie cinq secondes avant l’orgasme, ça ne va pas être possible ! Vous pouvez aussi vous procurer un gode en verre (intéressant car il conserve longtemps la chaleur ou le froid…), ou en bois (garanti sans écharde, de préférence !).
Alors, à quand un label écologique pour les sex toys ? Les certificateurs daigneront-ils, un jour, se pencher sérieusement sur le problème ?
Lubrifiez bien, lubrifiez bio !
Les lubrifiants intimes, palliant à un manque de lubrification vaginale naturelle, et indispensables pour pratiquer la sodo, se sont, eux aussi, mis au bio. Mais attention au marketing mensonger !
En effet, on soupçonne les lubrifiants intimes de contenir, comme les sextoys, des perturbateurs endocriniens, comme le parabène. Mais le problème, avec les lubrifiants, c’est que leur composition n’apparaît pas sur l’étiquette ! L’an dernier, trois associations, Générations Cobayes, Noteo et Réseau environnement santé, ont lancé une pétition pour contraindre les fabricants à davantage de transparence. Le lubrifiant n’entrant pas dans la catégorie des produits cosmétiques, la législation européenne n’impose pas aux fabricants de faire apparaitre la composition du produit sur l’étiquette. Plutôt inquiétant, pour des produits destinés à nos intimités les plus délicates…
Le regroupement d’associations Générations Cobayes met d’ailleurs à la disposition des jeunes un petit manuel détaillant toutes les étapes d’un plan drague 100% éco-responsable, depuis l’utilisation des cosmétiques jusqu’au choix des préservatifs, en passant par le menu du restau. Téléchargez-le ici (http://www.generationscobayes.org/sites/default/files/7_commandemements_eco-orgasme_vf.pdf).
Et les préservatifs ?
Comme pour les toys et les lubrifiants, le vert se trouve également du coté des capotes. Dans les parapharmacies françaises, on trouve les préservatifs du docteur Theiss ou les Namnam à la fraise. Les Anglais eux, ont été les premiers à commercialiser des préservatifs 100% vegan, (Condomi ou Glyde) garantis sans produit de traitement d’origine animale.
La marque French Letter (http://frenchlettercondoms.co.uk/) commercialise des préservatifs dont le latex provient d’une filière équitable, certifié FSC (Forest Stewardship Council). Lancé en 1992 par le WWF, ce label garantit une exploitation durable des forêts.
Ces marques restent cependant très marginales, malheureusement… Chez Manix ou Durex, on se vante de commercialiser des capotes au latex 100 % naturel, mais attention… Le latex doit subir de nombreuses transformations, qui ne sont possibles que par l’ajout de composants chimiques : vulcanisants, antidégradants, colorants, stabilisants…
Certes, l’utilisation de ces produits varie selon le résultat que l’on veut obtenir. Mais aujourd’hui, concurrence oblige, les fabricants rivalisent d’inventivité pour créer de nouvelles textures, des couleurs flashy, des goûts agréables… Ce marketing fait augmenter les prix, et se moque de l’environnement.
D’ailleurs, à quoi bon, puisque le préservatif en latex n’est pas biodégradable, pas plus d’ailleurs que celui en polyuréthane. Pas question pour autant de s’en passer. Sinon, il existe aussi un préservatif 100% naturel, en boyau d’agneau. Vous pouvez l’acheter ici. (http://www.leroidelacapote.com/trojan-naturalamb-p-1908.html). Il paraît que ce boyau naturel vous transmet la chaleur de votre partenaire, pour une sensation « peau contre peau ». Peau contre peau de mouton ? Cette supposée sensation constitue sans doute le seul intérêt du dispositif, puisque cette capote en boyau d’animal mort ne protège pas des IST (du moins pas au regard de la loi Française, ce produit n’ayant pas le marquage CE), et n’est même pas un contraceptif fiable ! En plus, à 57,60 € la boite de dix, ce petit sac en boyau est certainement le préservatif le plus cher du monde !
Comme quoi, le bio n’a pas que des avantages… Quoiqu’il en soit, ne comptez pas sur moi, ardent défenseur de la cause animale, pour l’essayer !
Non, la vraie révolution dans ce domaine sera sans doute le préservatif féminin invisible (presque) imperceptible et protégeant efficacement des IST. Des essais cliniques de ce gel protégeant les muqueuses ont été menés au Québec. Il se présente sous forme liquide et se solidifie avec la chaleur. On attend avec impatience l’autorisation de mise sur le marché. Ce dispositif sera a priori sans danger pour l’environnement.
En attendant, le préservatif ne vous protège pas que des maladies. Il est aussi très efficace pour prévenir les grossesses, et ça, c’est bon pour notre planète surpeuplée ! Alors plus que jamais, sortez couverts !
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