Bio/Milieu du X
Pornington Post
Quand le porn s’empare de la présidentielle américaine.
Ce n’est pas nouveau, le porn américain aime se moquer grassement des campagnes électorales. On se souvient tous de Who’s Nailin’ Paylin qui, il y a 8 ans (déjà !), parodiait l’élection américaine et en particulier l’émoustillante colistière de John McCain : Sarah Palin. A l’aube d’une nouvelle échéance qui met en jeu rien de moins que la survie de l’humanité (si, si, on vous jure), le bien nommé Pornington Post en remet une couche.
« I will build a great great wall on our southern border and I will have Mexico pay for that wall » Donald Trump.
A raison d’une vidéo par semaine, mise à disposition gratuitement, cette parodie du Huffington Post détourne les aléas de la campagne américaine en saynètes pornographiques. Chaque rebondissement, chaque polémique des candidats devient prétexte à une mise en scène scabreuse. Et on peut dire qu’à ce sujet, Donald Trump est un très bon client. Entre ses saillies racistes et/ou machistes, ses idées farfelues et ses accusations à l’emporte-pièce, le personnage est tellement gratiné qu’il se confond dans la caricature avec une évidence troublante.
Interprété dans la série par un Evan Stone plus vrai que nature, son histoire de mur contre l’immigration mexicaine est prise aux mots, au cours d’une réunion au sommet avec le Président mexicain Nieto. Le candidat conservateur y tente de convaincre son interlocuteur de construire le mur à ses frais contre 10 dollars d’abord, puis contre les « services » de sa fille Ivanka (Blair Williams, qui joue l’abnégation politique avec une justesse désarmante). Le rapport incestueux sous-entendu par le fameux « if Ivanka weren’t my daughter, perhaps I’d be dating her. » est d’ailleurs un running gag de la série qui sert évidemment d’enjeu sexuel à plusieurs réalisations.
Point de prosélytisme démocrate pour autant. Chacun en prend pour son grade. On met en scène le revenge porn d’une Malia Obama (Chanell Heart) en pleine crise d’adolescence contre son père et on mesure la constitution supposément faible d’une Hillary Clinton (Nina Hartley, décidément éternelle) à son endurance sexuelle, dans une décontraction qui frôle l’indécence. La série culmine en ce moment avec Creampie Debate, une sorte de guignol porno complètement allumé qui reprend les grands points des derniers débats entre les deux prétendants à la maison blanche.
« You can waterboard this pussy anytime » Ivanka Trump, Bobblehead Buttplug.
Trump s’essuyant dans le Stars and Stripes, pegging, N-word, vanne douteuse sur le waterboarding, c’est simple, Pornington Post se permet absolument tout, enrobé d’un humour potache en roue libre. Malgré un montage inégal, la satire est hilarante et les acteurs s’en donnent à cœur joie, dans un cabotinage à la limite de les faire eux-mêmes éclater de rire.
Ainsi, cette satire revient à une des fonctions originelles de l’art pornographique : croquer les puissants (religion et noblesse hier, politique et grand patronat aujourd’hui), les rendre ridicules. Car, au moins autant qu’elle sert aujourd’hui de support masturbatoire, la pornographie avait pour but de renvoyer ceux qui nous gouvernent à leur condition d’être humain, de désacraliser leur statut, par l’outrance et l’outrage.
C’est chose faite avec Creampie Debate. La réécriture du dernier débat entre l’insulte intellectuelle qu’est Donald Trump et Hillary Clinton, son hypocrite alternative, est une démonstration brillante du pouvoir discursif du porn. Elle réussit le pari fou d’être à la fois une interprétation littérale des propos que tiennent en vrai chacun des candidats et une métaphore assez judicieuse d’un système électoral où tout le monde couche avec tout le monde.
« I am jerking off to this situation at a macro level », Donald Trump, Deepthroat Diplomacy.
En outre, ce porn n’oublie jamais qu’il est du matériel à fapper. Et si vous n’êtes pas comme moi, follement amoureux de Nina Hartley, les prestations aussi bandantes qu’hilarantes de Blair Williams et Chanell Heart étancheront tout de même votre soif de pougnette. C’est toute la maestria de cette production : être à la fois un porn efficace et une caricature politique corrosive. En somme la conjugaison parfaite entre tradition et modernité.
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