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Pirater du porno ? Profits et pertes.

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Que celui qui n’a jamais regardé du contenu piraté me jette la première pierre ! Le piratage est devenu un phénomène récurrent de la web-culture, plus encore quand on parle de contenu « adulte ». Mais, prenez garde, le dindon de la farce n’est pas toujours le producteur…

Le développement du Net et celui du piratage sont inséparables. Dès qu’il y a du contenu, du profit à faire, du gratuit à récupérer ou simplement des internautes à emm… Les pirates sont là. Le pirate peut-être le coquinou (vous ?) qui regarde sa dernière série préférée sans être abonné à HBO ou avoir acheté le moindre DVD. C’est aussi le professionnel qui cracke un site pour accéder à la database. Mais remballez ce sourire goguenard : l’internaute n’est pas toujours le bénéficiaire dans l’histoire.

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Le piratage ? Tout le monde s’en fout !

D’après XBIZ, un sondage récent montre à quel point les internautes se sentent peu concernés par les dégâts du piratage. Un tiers des websurfeurs (32 %) regardent du contenu piraté tout en sachant que c’est illégal et que ça prive les créateurs de contenu de leur revenu. Par ailleurs, 74 % des consommateurs reconnaissent que l’upload (l’envoi sur le Net) de contenu piraté est illégal et 69 % savent que streamer ou télécharger du contenu piraté est tout aussi illégal. Mais surtout, pour 39 % des personnes interrogées, le fait de savoir que des studios perdent de l’argent à cause du piratage ne modifie en rien leur comportement. En gros : « ce n’est pas légal mais je m’en tape ». Seul un petit 19 % déclare que les pertes financières provoquées par le piratage pourraient les empêcher d’aller vers ce type de contenu. Ça vous fait rigoler ? Vous avez tort.

Quand le consommateur devient la victime

Évidemment, quand on parle de piratage, tout le monde pense à des producteurs hollywoodiens se déplaçant en jet privé qui essaient de faire pleurer sur les quelques dollars qui leur échappent. D’abord, il faut savoir que les producteurs de porno sont les premiers à souffrir du piratage et non, tous ne roulent pas en Rolls un gros cigare aux lèvres. Ensuite, c’est parfois le consommateur sans scrupules qui devient la victime. On évoquait encore l’année dernière les mails, pseudonymes et mots de passe de 800 000 utilisateurs du site Brazzers qui étaient devenus accessibles à tous. Le site concerné parle d’un accident vieux de 3 ans dû au piratage d’une société tiers.

Plus récemment encore, c’est Xhamster, le site porno le plus visité au monde, qui a fait savoir que 380 000 utilisateurs du site s’étaient vus pirater leur nom, adresse e-mail et mot de passe crypté. Selon Xhamster – que certains considèrent comme peu regardant sur l’origine, piratée ou pas, du contenu uploadé chez eux – les mots de passe ne seront pas déchiffrables. Peu importe, je suis sûr que peu d’entre vous souhaitent faire savoir à leur épouse ou collègues que sous le doux nom de grossebite93 ou de turgescent, ils se sont abonnés à des pages de domination féminine ou de bukkake à 50. Ceci pour faire comprendre à chacun que le pirate n’est pas forcément un sympathique hacker boutonneux qui travaillerait dans sa cave et dans l’intérêt du consommateur ; surtout quand les pirates en question revendent les données volées.

LVDX - US 21 - Piratage et porno - Visuel (2)

Rappelons-nous que l’an dernier, le site Ashley Madison, spécialisé dans les rencontres extraconjugales, s’était vu pirater de plus de 30 millions de comptes d’utilisateurs. La manœuvre avait mené à des chantages, des personnes obligées de démissionner et même pour certains à des suicides.

Quand les pirates remplacent l’info par du porno

Sur un terrain moins dramatique, c’est au Brésil, début janvier, qu’un piratage d’un autre genre a eu lieu. Le journal Folha de Sao Paulo, le plus grand quotidien du pays, s’est fait pirater son site. Là, les internautes ont eu la surprise, en voulant s’informer des dernières nouvelles, d’être renvoyés directement vers le site Redtube. On vient pour savoir ce qui se passe dans le monde et on apprend ce qui se passe – ou plutôt « qui passe » dans le derrière d’une blonde à gros seins. Pour le coup, les nouvelles étaient chaudes, mais il n’est pas certain que tous les internautes aient appréciés la manip. Vous voilà dans les transports en commun, costard cravate, votre tablette à la main. Vous voulez prendre des nouvelles de la Bourse (sans jeu de mot) pour impressionner la petite brune assise à votre droite quand une vidéo s’affiche avec une double-pénétration, les couinements qui vont avec et le son à fond. Vous vouliez jouer au trader ? Vous avez instantanément la casquette du branleur pervers, devant la petite brune écœurée et les 80 personnes du bus où vous circulez.

Bonne journée !

Reporter bilingue basé aux États-Unis, spécialiste du Xbiz américain.

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