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Anna Polina : « Les gens s’imaginent que je suis très light, mais c’est faux »

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Anna Polina est la plus parisienne des Pétersbourgeoises. Affichant une longévité à faire pâlir d’envie les débutantes actuelles, elle fourmille de projets et prend toujours autant son pied dans le porno. Entretien avec le symbole du hard classe à la Française.

LVDX : Anna, quelle est ton actualité en ce moment ?

Anna Polina : Je viens de finir la réalisation de mon second film, mais le premier pour Canal Plus en collaboration avec Colmax. Je bosse aussi beaucoup avec Wyylde (NDLR : nouveau nom de Netech) pour le site et le magazine. En ce moment, je ne tourne pas, mais je suis ouverte à toutes les propositions de tournages intéressantes.

Quel est le sujet de ton second film ?

C’est une histoire qui parlera plus aux trentenaires. L’actrice principale se retrouvera dans des jeux amoureux, comme le triolisme, à travers les réseaux sociaux. Je ne bouleverse pas le porno, j’essaie d’apporter ma vision des choses.

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Te sens-tu porteuse d’un message féministe à l’instar d’Ovidie ?

Je respecte beaucoup Ovidie car elle fait bouger les choses. Il faut des personnes comme elle pour représenter les travailleurs du sexe qui n’existent quasiment pas une fois sortis du milieu. Ceci dit, je me considère comme féministe, déjà de par mon métier même d’actrice, mais je ne suis pas une militante pour le moment. Je cherche à faire un porno qui me plaît et me parle.

Tu affiches une belle longévité, à quoi l’attribues-tu ?

Je n’ai jamais eu envie de quitter le milieu du X. Je m’y sens bien. Il m’a permis de voyager. C’est un microcosme où les gens sont extraordinaires. J’ai beaucoup plus de bien à en dire que de mal. J’ai eu ce contrat chez Marc Dorcel qui m’a vraiment permis de me professionnaliser et d’avoir beaucoup de « clés » pour m’endurcir et durer. En sept ans, je n’ai connu aucune mauvaise expérience. Ça peut être des journées difficiles, mais quand on compare avec une vie classique, des horaires, la pression d’un patron, on peut dire que l’on est libre et chanceux.

 

Tu viens de travailler sous la direction de Pierre Reinhard pour J&M Elite, ça s’est bien passé ?

Oui, Pierre est quelqu’un d’adorable. Il est super sympa, c’est comme les vacances ! Nous avons tourné à Prague. J’ai fait une scène avec David Perry et une petite Tchèque puis une autre, plus hard, en DP avec Mike Angelo et un acteur de Legal Porno. C’était marrant de faire différents types de scène. J’aime le hardcore à l’ancienne, je trouve ça top ! Les gens s’imaginent que je suis très light, mais c’est faux. Ça m’est arrivé de faire de la double anale par exemple.

Ce n’était pas la première fois que tu tournais pour J&M Elite…

C’était mon sixième film après ceux pour Tristan Seagal, Anissa Kate et Kris Bakelit. Je trouve ça super qu’une compagnie confie des budgets à différents réalisateurs. Tant qu’il y a du travail pour les filles et les réalisateurs, je suis pour.

Sexuellement parlant, y a-t-il toujours du plaisir à tourner ?

Je ne suis pas de celles qui disent au bout de plusieurs années qu’elles ne simulent pas ou le contraire. Ça dépend du réalisateur, de l’acteur, du contexte. Si l’équipe technique se met un peu en retrait et que le feeling avec l’acteur passe bien, il n’y a aucune raison que je ne prenne pas de plaisir.

As-tu encore un fantasme à assouvir ?

Oui, il y en a un que je n’ai pas encore réalisé : faire une vraie scène lesbienne avec une milf. Pas la scène lesbienne cul cul destinée aux couples, mais un truc aussi hardcore que chez les hétéros. J’adore les belles milfs pulpeuses à l’Américaine.

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Y a-t-il des choses que le porno t’ait apprises ?

Une certaine libération, on assume mieux ses complexes. Moi, j’ai changé ma poitrine, j’en suis très contente, mais je n’avais pas honte non plus de tourner avec mes petits seins. J’ai appris que le sexe n’était jamais sale, que ce n’était qu’une question de goût. Au début, j’étais très soumise, désormais je m’intéresse plus au côté domina.

Ta vision des hommes a-t-elle évolué avec le porno ?

Les hommes sont plutôt gentils. J’ai appris que les acteurs étaient les amants les plus doux et les plus respectueux. Le X est un des milieux les moins misogynes que j’ai pu fréquenter.

A quel type de mec t’intéresses-tu ?

Les personnes que j’impressionne ou à qui je fais peur ne sont pas celles auxquelles je m’intéresse le plus. Je n’aime que ceux qui se considèrent comme mon égal. Pour me plaire, il faut être sûr de soi sans être arrogant. J’aime l’humilité et l’humour. L’humour noir, pas celui de la télé. Je n’aime pas la télé.

As-tu de gros besoins sexuels ?

Ça peut être sept fois par jour comme rien pendant une semaine. Je marche au coup de cœur. Quand je ne suis pas spécialement excitée, je peux très bien m’en passer. Si je suis amoureuse, j’ai besoin qu’il y ait de la passion, je n’aime pas le sexe froid. Sans passion, qu’est-ce qu’on se fait chier !

As-tu encore tes illusions sur l’amour ?

J’en ai perdu beaucoup. J’ai expérimenté les sacrifices et les concessions à faire pour des relations à long terme, c’est pour ça que je change souvent de copain ! En ce moment, comme on dit sur les réseaux sociaux : c’est compliqué !

Es-tu libertine ?

Oui, dans le sens où j’aime le sexe à plusieurs, mais ce n’est pas mon moteur premier. Je ne cherche pas l’échange à tout prix, mais j’y suis ouverte.

Comment expliques-tu que la « classe » se fasse si rare ?

J’ai toujours essayé d’être gentille avec mes partenaires et les réalisateurs, de ne pas les planter. Sur sept ans, j’ai été la plus pro possible. J’ai su écouter ce qu’on me conseillait. J’ai appris à réfléchir sur mon métier et à l’assumer pleinement. Ceci dit, c’est dommage de voir un certain nombre de filles qui peuvent être paumées, mais d’un autre côté, elles le seraient autant dans un autre secteur que le X. Je suis convaincue qu’à l’heure d’aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, les cams, il est possible pour les filles d’avoir plus de notoriété que certaines boîtes de prod et donc de faire carrière. Après, avoir une exposition à la Clara Morgane est devenu impossible, car à la télé, tout est de plus en plus censuré. Elles ne feront plus le tour des plateaux.

Qu’est-ce qui te fait te lever tous les matins ?

Mon amour de la vie, du sexe, de l’être humain, de Paris… Ça fait très Miss France, mais c’est sincère. Je viens de Saint-Pétersbourg, mais Paris est ce que j’aime le plus au monde.

Si tu étais…

… une arme

Un petit flingue de gonzesse qu’on peut glisser dans la jarretière.

… une torture ?

Le feu.

… une plaie ?

La brûlure !

… un péché ?

La luxure, quand même !

… une injure ?

Putain. J’adore ce mot, je le dis tout le temps.

Est-ce que par amour…

… tu embrasserais 100 fois ses chaussettes sales ?

Je trouverais ça débile mais je pourrais le faire.

… tu cacherais quelqu’un qu’il vient de tuer ?

Oui complètement !

… tu vivrais à trois ?

Ça dépend si je suis au centre de l’intérêt !

… tu arrêterais de fumer ?

La c’est chiant, non !

… tu irais tous les soirs en boîte à cul ?

Si j’en ai envie aussi.

Anna Polina
27 ans
Originaire de Saint-Petersbourg (Rus)
1m73
51 kg
95D

Filmo sélective :
Vices à la Française (J&M Elite)
Érection Nationale (J&M Elite)
Les Retrouvailles (J&M Elite)

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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