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Les « elles » du désir

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Le mot shemale désigne les actrices pornos transgenres. C’est une des catégories les plus appréciées du X. L’Alt Porn, met en scène des femmes trans. Souvent bien pourvues, elles prennent part à des scènes avec des hommes ou des femmes et peuvent être actives ou passives. On fait le point sur ce genre qui fait de nouveaux aficionados. 

La visibilité des personnes trans n’a cessé d’augmenter ces dernières années. Aux mannequins et célébrités assumées et médiatisées s’ajoute un sous-genre pornographique dont le public est en constante augmentation. Le porno trans, aussi appelé shemale (she pour elle et male pour homme), aussi dérivé de female (femme), concerne les trans ayant suivi un traitement hormonal et une épilation de zones masculines sans toutefois avoir subi de vaginoplastie. Aussi appelé T-girls porn ou Trannies, équivalent du terme « travelo » à l’emploi controversé, ce type de X fait des émules.

À en croire un auteur spécialisé, ce phénomène s’expliquerait par un penchant « bi curieux » des hommes et des femmes hétérosexuel(le)‌s, lequel serait apparemment très répandu. Les sites transsexuels font partie de la 4e catégorie la plus populaire dans la liste adulte du site analytique Alexa. Aussi, le mot shemale est la 16e recherche la plus populaire sur le site Dogpile, plus populaire que « cul, threesome, et interracial ». Il apparaît également, selon les dirigeants d’Houskeeper, opérateur de plusieurs sites porno transsexuels, que l’audience principale de ce genre est hétérosexuelle et qu’habituellement, ces spectateurs s’identifient eux-mêmes comme tels.

Les hétéros verraient-ils dans la shemale un cyborg, alliant les atouts féminins et masculins, comme un être sexuel supérieur ? C’est en tout cas le postulat le plus évident que l’on puisse évoquer. Ainsi, on prête à la trans une forte libido et une sexualité accentuée héritées de son « passé d’homme », et l’hyper-féminité de la femme qu’elle est devenue, souvent après être passée par la chirurgie esthétique. Car la « spécialité trans » est dictée par les clichés. Aux énormes poitrines et aux fesses refaites, s’ajoutent le visage, parfois intégralement « retapé » des actrices et une énorme bite « destinée à enculer les mecs ». Luna Loveless, mannequin et chef d’entreprise montréalaise, s’élève contre ce cliché ridicule et a décidé de créer sa propre société de production, TSNaturalsXXX. Elle y met en scène des femmes trans et des personnes non binaires n’ayant pas subi d’opération chirurgicale lourde : une manière de défaire les standards irréalistes de l’industrie.

Les tranny chaser, comme sont appelés les hommes et les femmes attirés par les transsexuelles, sont évidemment avides de ces films.

Il faut dire que ce type de porno rivalise d’exotisme avec la plupart des autres sous-genres non traditionnels, dont les plus connus sont l’anal, le threesome ou encore le gang-bang. La société de production Italienne CentoXCento, sorte de pro-amateur, en d’ailleurs fait une de ses spécialités avec pas loin de soixante-dix DVD à son actif, aux titres évocateurs tels : Orgasmes de Trans, Trans… gression, Désirs pervers et étranges…

Le domaine trans conserve donc son statut de niche, mais reste un genre estimé de spectateurs curieux. Des femmes qui ont presque toutes le même corps, affublées de très grosses bites, recette d’un succès dont les performeurs et autres réalisateurs sont récompensés au cours des Transgender Erotica Awards, cérémonie qui célèbre la pornographie transgenre depuis 2008, du meilleur modèle au meilleur performeur en passant par « la meilleure vie ». Ainsi sont récompensés des hommes, des femmes et des transgenres MtF (Male to Female) et FtM (Female to Male), dont Buck Angel, Wendy Williams, Gia Darling, Vaniity, Bailey Jay et tant d’autres…

Pigiste globe-trotter, essentiellement pour la presse américaine.

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