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120 journées… au bout du rouleau

Alors que le Président de la République attaque le monde du X, parallèlement, il fait classer le cauchemardesque livre du Marquis de Sade, Les Cent Vingt Journées de Sodome ou l’École du libertinage, trésor national, par la voix du ministère de la Culture. Un budget d’achat prévu pour le précieux original s’élèverait à 8 millions d’euros.
Il est des livres maudits. Des recueils qui traînent, derrière eux, une telle histoire, que l’on pourrait les considérer comme sortis droits des enfers. les Cent vingt journées de Sodome ou l’École du libertinage est de ceux-là. Issu de l’imagination « fertile » de Donatien Alphonse François de Sade à la fin de l’année 1785. Ce recueil, rédigé en 37 jours avec un temps d’écriture quotidien de trois heures, aurait pu être titré « Cent vingt journées en enfer ». Car au fur et à mesure des pages, c’est bel et bien au cœur d’une nuit qui ne semble jamais vouloir finir, que le lecteur, tel un navire échoué sur des brisants, s’abîme et sombre, doucement.
Aristophil, une pyramide inachevée.
Mais remettons les éléments dans leur contexte. Le 4 avril 2014, un article, paru sur France Info, titre : « Les cent vingt journées de Sodome : le plus sulfureux manuscrit de Sade de retour en France. » Après des années de turpitudes et de combats juridiques entre les différents « ayants droit » du manuscrit [volé en 1982, recherché par Interpol et revendiqué par la famille Nordmann, détentrice légale et Perrone, héritière des Noailles et descendante du divin marquis] et les sept millions d’euros dépensés par Gérard Lhéritier [président fondateur de la société Aristophil], l’œuvre « originale » et perdue du marquis de Sade, revient enfin en France pour le bicentenaire de sa mort.
Trois ans plus tard, de nouveaux rebondissements remettent l’ouvrage à la une de l’actualité. Tous les manuscrits d’Aristophil ont été saisis par la justice [130 000 manuscrits et autres volumes de prix]. Le parquet soupçonne, effectivement, la société privée, d’un système pyramidal à la Madoff.
Aristophil proposait à ses « investisseurs » de devenir propriétaire [en totalité ou en partie] d’autographes [manuscrits écrits de la main même de l’auteur]. Primo, le but affiché était de défendre la culture française, secundo : de récolter un joli petit pécule post-retraite, sur les bénéfices des reventes. Car Aristophil, ce n’est que cela. Achat de manuscrits, revente à de petits épargnants qui, quelques années plus tard, pourront revendre à leur tour lesdits manuscrits, plus cher que le prix d’achat, et ainsi réaliser quelques bénéfices. Si l’on prend l’exemple des cent vingt journées de Sodome, Aristophil l’a acheté 6,2 millions d’euros, revendu [aux épargnants] douze millions, leur faisant espérer une plus-value de cinq millions d’euros supplémentaires, cinq ans plus tard.
Mais, Gérard Lhéritier s’est « fait prendre les doigts dans le pot de confiture », la justice pensant avoir découvert le pot aux roses. Pour l’instant, il a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse. On soupçonne son entreprise de n’être qu’une gigantesque pyramide de Ponzi dans laquelle les investissements des nouveaux venus financent les intérêts de ceux qui en sortent. C’est 850 millions d’euros qui auraient été collectés depuis les débuts de la société et beaucoup des 18 000 « épargnants » y ont laissé des plumes, en particulier ceux qui y avaient placé toutes leurs économies. Mais, pour l’avocat d’Aristophil : « Madoff et Ponzi vendaient du vent, Aristophil vendait des manuscrits authentiques. Tout le monde parle de “l’arnaque Aristophil” mais, en même temps, on dit que c’est la collection la plus prestigieuse au monde. » D’après certains éléments, communiqués par la justice, on estime que seuls 500 des divers recueils et manuscrits de la collection, auraient une valeur relativement importante, sur les 130 000 saisis.
Le très prisé rouleau [12 mètres de long sur 11,5 cm de large] de Sade, qui devait être adjoint à la vente du mercredi 20 décembre à l’hôtel Drouot, a été retiré de la vente. La France, par la voix de son ministre de la Culture, l’a classé aux côtés des Manifestes du surréalisme d’André Breton [autre recueil de la collection privée] comme trésor national, interdisant par là même sa sortie du territoire. Quel hommage à l’auteur français le plus décrié. Lui, qui aura passé 27 années de sa vie, enfermé entre prisons et hôpitaux psychiatriques. Constitué de feuilles écrites recto verso, assemblées par le marquis lui-même, ce recueil est un catalogue de six cents perversions, incluant urologie, scatophilie, tortures et meurtres.
Un livre qui devait voir le jour
Mais, un peu d’histoire. En 1777, Sade est arrêté pour des « traitements » infligés à plusieurs jeunes filles. Enfermé d’abord au donjon de Vincennes puis « embastillé », c’est vers la fin de l’année 1785, qu’il rédige ce qui demeurera le must de la perversion. Comme il l’écrit dans l’avertissement : « C’est maintenant, ami lecteur, qu’il faut disposer ton cœur et ton esprit au récit le plus impur qui ait jamais été fait depuis que le monde existe, un pareil livre ne se rencontrant ni chez les anciens ni chez les modernes ».
En un peu plus d’un mois [du 22 octobre au 28 novembre 1785], et à raison de trois heures par jour, il couvrira les feuillets d’une minuscule écriture, puis les réunira en un rouleau pour, enfin, les dissimuler dans les murs de sa cellule. Privé de la satisfaction de ses fantasmes, il nous décrit le parcours de quatre personnages. Quatre hommes âgés de 45 à 60 ans, qui ont fait leur fortune sur « le meurtre et de la concussion ».
La puissance des démons
Le premier de nos protagonistes, le duc de Blangis avait « des épaules larges, […] un tempérament de fer […] le membre d’un véritable mulet, [et était] doué de la faculté de perdre son sperme aussi souvent qu’il le voulait dans un jour. »
Suivait, son frère, l’évêque « [d’un] même mépris pour la religion, même athéisme, même fourberie […], idolâtre de la sodomie […], il passait sa vie à se faire enculer. »
Le troisième, le président de Curval possédait « […] un orifice immense dont le diamètre énorme, l’odeur et la couleur le faisaient plutôt ressembler à une lunette de commodités qu’au trou d’un cul ; »
Parachevait cette petite équipe, Durcet, un banquier.
Ils vont aller s’enfermer, pour plusieurs mois d’orgies, au château de Silling, au cœur de la Forêt-Noire, propriété de Durcet. Mais ils ne s’y rendent pas seuls, car ils y emmènent leurs futures épouses, et c’est bien là que notre histoire se complique.
L’inceste au-dessus des lois
Tous tissent des liens familiaux très étroits. La femme « à venir » de Blangis, Constance, qui offrait « le petit trou le plus propre, le plus mignon et le plus délicat ; […] qu’elle conserva peu longtemps […] Quatre ou cinq attaques du duc en flétrirent bientôt toutes les grâces […] » est la fille de Durcet.
Le banquier, lui, convolera en noces avec Adélaïde, pourvue d’« une petite motte blonde peu fournie [qui] servait […] de péristyle au temple où Vénus semblait exiger son hommage. Ce temple était étroit, au point de n’y pouvoir même introduire un doigt sans la faire crier, […] » qui est la fille du président.
Julie « […] fille aînée du duc, le con chaud, étroit et d’une jouissance aussi agréable que peut l’être un tel local […], mais les dents les plus infectes, et d’une saleté d’habitude sur tout le reste de son corps, et principalement aux deux temples de la lubricité, […]. », sera livrée au président de Curval.
L’évêque, quant à lui, met à disposition de ses trois amis, Aline, au « […] con un peu bas, ce qu’on appelle à l’anglaise, mais parfaitement étroit, et, quand on l’offrit à l’assemblée, elle était exactement pucelle. », fille qu’il a eue avec l’une des femmes du duc [sa belle-sœur, donc] et dont il est à la fois le père et l’oncle, en échange d’une sorte de droit marital sur Constance, Adélaïde et Julie, mais tout en conservant ses propres droits sur Aline.
L’accord, au final, fait que chacun de ces quatre acteurs peut libertiner, à sa guise, avec les femmes des trois autres, chacun ayant, au terme, quatre femmes. Ces « charmants » couples, nouvellement formés, vont donc aller célébrer leurs noces « communes » en une terre du duc, dans le Bourbonnais [l’Allier, aujourd’hui] qui, bien évidemment, dégénérera en une immonde orgie incestueuse.
L’apocalypse des grandes prostituées
En plus de leurs épouses « communes », ils emmènent quatre « mères maquerelles » chargées, au cours de leur séjour, de « narrer » cent cinquante histoires chacune, afin d’agrémenter les soirées d’orgies.
La première, la Duclos, sera chargée des passions simples et ordinaires.
La seconde, la Champville « [à la] la motte un peu élevée et le clitoris saillant de plus de trois pouces quand il était échauffé » se chargera du triolisme et autres orgies.
La troisième, la Martaine, « [qui] avait passé sa vie dans cette débauche sodomite qu’elle ne goûtait absolument de plaisir que par là. […] Les plus monstrueux engins ne l’effrayaient pas, elle les préférait même, […], s’occupait des manies des plus criminelles et des plus outrageantes aux lois, à la nature et à la religion. »
Pour finir, la Desgranges « […] le vice et la luxure personnifiés […] le trou en était tellement large et ridé que les plus gros engins, sans qu’elle le sentît, pouvaient y pénétrer à sec. […] Blessée dans plusieurs combats, [elle] avait un téton de moins et trois doigts de coupés ; elle boitait, et il lui manquait six dents et un œil. Incendiaire, parricide, incestueuse, sodomite, tribade [lesbienne], meurtrière, empoisonneuse, coupable de viols, de vols, d’avortements et de sacrilèges, […] » devait, quant à elle, faire « le récit détaillé de cent cinquante […] différentes tortures. »
La chute des anges
Pour ce qui est des « accessoires », comme Sade les nomme et les décrits, ils emmènent huit jeunes filles et huit jeunes garçons de bonne famille, soustraits à leurs entourages, et âgés de douze à quinze ans : Augustine, Fanny, Zelmire, Sophie, Colombe, Rosette et Michette constituaient les filles, et Zélamir, Cupidon, Narcisse, Zéphire, Céladon, Adonis, Hyacinthe et Giton, les garçons.
Les corps de Jéricho
Engagés pour effectuer toute pénétration possible et imaginable sur nos « héros et héroïnes » hormis les accessoires, huit « fouteurs », accompagnent ce petit monde. Tous pourvus de sexes énormes et capables de briser des murs. On en a converti les mesures afin de rendre plus clair la suite de notre article, en premier, la longueur et en second, le diamètre.
Hercule doté d’un engin de 43 cm sur 7 cm et dont « huit décharges, […] remplissaient une pinte juste [quasiment un litre] ».
Antinoüs possédait un chibre de 32 cm sur 7 cm et un cul voluptueux.
Brise-cul [qui portait bien son nom], au jouet de 21 cm sur 9 cm, mais qui était « si plaisamment contourné qu’il lui devenait presque impossible d’enculer sans briser le cul, […]. Il avait une telle cambrure qu’il déchirait exactement l’anus quand il y pénétrait […]. »
Bande-au-ciel à la queue de 30 cm sur 7 cm « ainsi nommé parce que son érection, […] était perpétuelle, […] quelques quantités de décharges qu’il fit dans un jour, [il] était en l’air au moindre attouchement. » Les quatre autres « monstruosités » étaient du même acabit.
Les servantes du mal
La petite troupe se terminait par quatre servantes toutes plus abjectes les unes que les autres. Car comme le dit Sade : « Certainement si c’est la chose sale qui plaît dans l’acte de la lubricité, plus cette chose est sale, plus elle doit plaire, et elle est sûrement bien plus sale dans l’objet vicié que dans l’objet intact ou parfait. »
Marie, qui « avait été fouettée et marquée et elle avait une fesse mangée par un abcès ».
Louison « bossue, borgne et boiteuse méchante comme le diable et toujours prête à commettre toutes les horreurs et tous les excès qu’on pouvait lui commander. »
Thérèse qui « avait le cul criblé de blessures, le trou […] ressemblait à la bouche d’un volcan par la largeur, et pour […] son vagin, c’était le réceptacle de toutes les immondices et de toutes les horreurs, un véritable sépulcre dont la fétidité faisait évanouir. »
Fanchon aux hémorroïdes grosses comme le poing et ce n’était pas mieux devant… Une véritable galerie d’horreurs qui fera tout de même le régal des quatre scélérats.
Un château en enfer
Le décor du roman est un château médiéval. Enterré dans la forêt noire, il est ceint de hautes murailles et permet d’être totalement isolé du reste du monde. Il est bien évidemment équipé de tout le matériel nécessaire à des séances de punitions atroces « deux colonnes étaient destinées à contenir le sujet que quelque faute aurait mis dans le cas d’une correction. Tous les instruments nécessaires à cette correction étaient accrochés en la colonne. […] on y trouvait un escalier en vis, très étroit et très escarpé, lequel, par trois cents marches, descendait aux entrailles de la terre dans une espèce de cachot voûté, fermé par trois portes de fer et dans lequel se trouvait tout ce que l’art le plus cruel et la barbarie la plus raffinée peuvent inventer de plus atroce, tant pour effrayer les sens que pour procéder à des horreurs ».
La règle des quatre
Les quatre « seigneurs » édictèrent des lois. Elles étaient destinées à toute personne en dehors d’eux-mêmes. En premier, ils programmèrent pour les mois à venir, les dépucelages des cons et des culs des « accessoires ». Ils imposèrent une nudité permanente à laquelle toutes et tous sont soumis. Ils inventèrent des châtiments destinés à punir la moindre faute ou écart. Les soirées qui vont s’ensuivre au cœur des murailles ne seront que dépravations et perversions.
À croire, que rendu fou dans sa cellule depuis ses neuf ans d’internement forcé, Sade jette sur le papier tout ce qu’il aimerait pouvoir faire dans la réalité : uro, scato, sadisme extrême, meurtre. Au long des soirées ponctuées des récits des « putains », la mise en pratique des faits relatés est immédiate. Masturbations, fellations, sodomies, viols, soumissions et punitions s’enchaînent.
La philosophie des ténèbres au cœur du siècle des Lumières
Sade, fidèle à sa réputation et ses principes athées, attaque, tout au long de ses pages, ce catholicisme qu’il abhorre. Il souille, dès que cela lui est possible, tout ce qui a attrait de près ou de loin à la symbolique religieuse, et punit de mort toute personne qui se sera livrée « [au] plus petit acte de religion […]. »
Les quatre « maîtres » semblent se réfugier dans les rites des anciens cultes païens qui peuplèrent le monde avant l’arrivée des grandes religions monothéistes. Les servantes, parfois appelées « magiciennes », ne sont que les prêtresses de rituels sataniques, se livrant à la dépravation au cours des orgies quotidiennes au château.
À travers ce livre et par-delà les pulsions inhérentes au divin marquis, il semble que c’est tout ce qui est beau, pur et qui pourrait être la représentation de la « création », qui est systématiquement détruit par l’auteur. Peut-être qu’au-delà de cette première lecture, l’on pourrait aussi y voir une critique ouverte à l’encontre de cette société du monarchisme absolu de droit divin qui donne un pouvoir quasi « sans limite » aux puissants.
La révolution est en marche ; rien ne peut plus l’arrêter
Si l’on en croit le marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, Sade au midi du 2 juillet 1789 s’est mis à sa fenêtre et « […] a crié de toutes ses forces, et a été entendu de tout le voisinage et des passants, qu’on égorgeait, qu’on assassinait les prisonniers de la Bastille, et qu’il fallait venir à leur secours ». Le gouverneur obtiendra alors le transfert de « cet être que rien ne peut réduire » à l’asile de Charenton. Mais en 1790, suite à l’abolition des lettres de cachet [qui permettaient l’incarcération ou l’internement d’un sujet « indésirable », sans jugement, et sur seul ordre du roi], il est libéré.
Il traversera la Révolution en prônant toujours la destruction de la religion comme, alors que délégué à la convention, il rédige et lit une pétition sur l’abandon des illusions religieuses en présence de Maximilien Robespierre [qui ne supporte pas l’athéisme], dont il se fera l’un de ses plus grands ennemis : « Législateurs, le règne de la philosophie vient anéantir enfin celui de l’imposture […] Envoyons la courtisane de Galilée se reposer de la peine qu’elle eut de nous faire croire, pendant dix-huit siècles, qu’une femme peut enfanter sans cesser d’être vierge ! Congédions aussi tous ses acolytes ; ce n’est plus auprès du temple de la Raison que nous pouvons révérer encore des Sulpice ou des Paul, des Magdeleine ou des Catherine […]. »
C’est, désormais, libre qu’il rédigera en 1795, Aline et Valcour, La philosophie dans le boudoir [mentionné Ouvrage posthume de l’auteur de Justine], puis La Nouvelle Justine ou les Malheurs de la vertu [dont une première version Les Infortunes de la vertu avait été écrit en 1787 à la Bastille], suivi d’Histoire de Juliette, ou les Prospérités du vice en 1799.

Image tirée du film Salò o le 120 giornate di Sodoma de Pier Paolo Pasolini, adaptation du roman de Sade en 1976.
Donatien ou la malédiction
Les Cent Vingt Journées de Sodome ou l’École du libertinage, restera inachevé [si la première partie est complète, les suivantes ressemblent plus à de simples plans, jetés sur le papier en vue de leur rédaction finale]. Après les journées qui suivirent le 14 juillet 1789 et la destruction de la prison royale, Sade, persuadé de la perte définitive de son manuscrit, en pleurera des « larmes de sang ».
Le 6 mars 1801, Sade sera arrêté et mené à l’hôpital de Saint-Maurice, qu’il ne quittera plus. Le nouveau pouvoir en place ne souhaitant pas voir en liberté un être tel que lui. Il y mourra d’un œdème aigu du poumon en 1814.
Disparu, inhumé puis exhumé, son crâne fera le tour du monde exposé lors de conférences de phrénologie [théorie selon laquelle les bosses du crâne d’un être humain reflètent son caractère] et disparaîtra. Plusieurs crânes attribués à Sade sont réapparus et on leur prête bien souvent des pouvoirs maléfiques.
En 1976, alors que Salò o le 120 giornate di Sodoma [transposition du livre dans République de Salò, créé après l’installation de Mussolini par les nazis dans la ville du même nom] doit sortir en salle, son réalisateur, Pier Paolo Pasolini, est assassiné. Si un homme est arrêté, les vrais commanditaires de ce meurtre ne seront jamais identifiés. Un livre qui mettra des années à revenir en France. Un livre inachevé car si la première partie l’est, les suivantes ressemblent plus à de simples plans en vue de leur écriture finale.
Plus de 200 ans après sa mort, celui dont le psychiatre austro-hongrois Richard von Krafft-Ebing dira de lui : « Voilà un nom que tout le monde sait et que personne ne prononce ; la main tremble en l’écrivant, et quand on le prononce les oreilles vous tintent d’un son lugubre […] Non seulement cet homme prêche l’orgie, mais il prêche le vol, le parricide, le sacrilège, la profanation des tombeaux, l’infanticide, toutes les horreurs. Il a prévu et inventé des crimes que le Code pénal n’a pas prévus ; il a imaginé des tortures que l’Inquisition n’a pas devinées » revient sous les feux des projecteurs. Ce livre qualifié de « bloc d’abîme au milieu du paysage des Lumières » par Georges Bataille en 1957 dans son essai La littérature et le mal, devient aujourd’hui un trésor national. Le ministère de la culture sous la houlette du gouvernement Macron a déjà prévu un budget de huit millions d’euros pour acquérir le précieux rouleau, qui n’a d’ores et déjà plus le droit d’être déplacé à l’extérieur du territoire.
Le divin marquis déclara un jour que : « L’érotisme est un pouvoir sexuel sans bornes, illimité, démesuré. Il faut le craindre. » À l’heure où tous les regards se tournent vers le monde du porno et qu’il semble être le réceptacle de toutes les perversions du monde, la pensée de Donatien Alphonse François de Sade, chantre de l’extrême et désormais trésor national, semble toujours être d’actualité.
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