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Métal brûlant

Le rock et le porno peuvent-ils se rencontrer ? Eh bien c’est une excellente question [que je me remercie d’avoir posé] et à laquelle la réponse tient en un seul nom : Rockbitch.
Le Heavy metal. L’un des courants du rock les plus violents. Si vous ne risquez pas de me croiser sur la pelouse du Hellfest, même si dans ma prime jeunesse, j’ai, moi aussi, écouté la tête entre les enceintes le Live after death d’Iron Maiden en boucle [conjugué à mes frénétiques branlettes, vous comprendrez qu’aujourd’hui j’ai perdu trois dixièmes au tympan gauche] et que je voue un culte quasi satanique au film Métal Hurlant de 1981.
Imaginez un groupe de la plus pure mouvance gothic metal à tendance industrielle et progressive, et dont les membres sont des femmes qui jouaient totalement nues sur scène ! Et si vous pensiez que ça s’arrête là… Perdu ! Merci d’avoir joué avec nous. À poil certes, mais non seulement elles interprétaient les douces mélopées de leurs morceaux [car musicalement, elles étaient plutôt pas mal les petites, on aurait presque pu croire qu’elles avaient pris des cours avec les membres de The Dream Theater] mais de plus, elles passaient l’intégralité de leurs concerts à se doigter, se fister, se goder, se lécher la cramouille mutuellement, voire à se prendre une petite douche dorée, si le cœur leur en disait.
Comme disait l’autre, ça envoyait du jus ça ! Alors par mesure de sécurité il est vrai que l’écoute des Rockbitch peut nuire gravement à l’audition, pour, du moins, en ce qui concerne certains morceaux, qui, comme aurait pu l’écrire le regretté Douglas Adams dans son œuvre magistrale Le dernier restaurant avant la fin du monde : « [Rockbitch] est considéré non seulement comme le plus bruyant de tous les groupes de [métal], mais en fait comme le plus bruyant de tous les bruits tout court. Les habitués de [leurs] concerts estiment que l’on bénéficie de la meilleure acoustique en écoutant leur prestation du fond d’une épaisse casemate bétonnée située à soixante kilomètres de la scène. »
Du rock parbleu !
Mais comment un groupe pareil a-t-il pu se produire sur scène me demanderez-vous avec ce regard que je devine déjà chafouin et plein d’une perverse curiosité ? Tout commença en 1984 alors qu’une jeune bassiste et un jeune guitariste, The bitch [la salope] et The beast [la bête], autrement dit Amanda Smith et Tony Skinner fondèrent un groupe nommé Cat Genetica. De cette première mouture, on ne trouve qu’une seule trace sur YouTube : City Sounds, d’un pur style années 80 bien éloigné de ce vers quoi le groupe va tendre par la suite.
En 1989, le nom du groupe change pour devenir Red Abyss, alors que les membres fondateurs sont rejoints par la chanteuse Julie Worland [Tantrika] qui puise son inspiration « vocale » en Janis Joplin et par Lisa Wills [Sappho] en back vocals qui se joignent à cette étrange communauté matriarcale, polyamoureuse, païenne et féministe fondée par Amanda Smith. Leur style musical d’alors, issu d’un cocktail de jazz, de funk et de rock, n’est pas sans rappeler les premiers albums de Pat Benatar comme In the Heat of the Night ou Get Nervous.
Et puis, au fil du temps, c’est désormais le punk et le metal qui font leur entrée dans leurs influences. Le départ du batteur Stephen, remplacé au pied levé par Joanne Heeley, l’arrivée de nouveaux membres tels que Luci « The stage slut », Nikki Fay « The Haema-whore » et des danseuses et « prêtresses du sexe et des rites magiques » Chloe, Kali et Erzulie transforment, en 1989, Red Abyss en Rockbitch.
Qui attrapera le Mickey ?
Le paganisme et le satanisme deviennent alors l’une des composantes essentielles du groupe, qui les utilise tant pour les différents morceaux que les performances des shows. Au début il ne s’agit que de projections de gonzo pris sur le vif pendant le live et projetés sur l’écran de la salle. Mais bien vite, ça se met à littéralement baiser sur scène devant les spectateurs. Déjà, des titres comme Sucker, Whore of Satan, Nymphomaniac, Slave sex, Two fingers up a nun’s cunt [Deux doigts dans la chatte à la nonne], Fist fuck ou Sex and the devil sont une invitation à la baise, alors vu que les demoiselles arrivent déjà sur scène la fouf à l’air… tous les mecs de l’assistance avaient le chibre dressé tandis que les filles, elles, trempaient leurs petites culottes, pour celles qui en portaient. Le groupe vit d’ailleurs, à cette époque, dans une sorte de communauté polyamoureuse en France [sans doute aux environs du Larzac, comme tant d’autres].
Au milieu des godes défonçant vulves et fions, des scènes de domination, de fist, d’uro, elles mettent en place un petit jeu : The golden condom [La capote d’or], au cours duquel elles lancent dans l’assistance un préservatif et celui qui le prend sur la tronche [homme ou femme] gagne un tour gratuit, en backstage, pour aller, avec les membres du groupe, jouer de son trombone en coulisses.
En 1997, le groupe rebaptisé exceptionnellement Rocky Beaches défrayera la chronique après un live d’une sagesse absolue, soit habillées et interprétant des chansons n’ayant aucun rapport avec le sexe. Bon, peut-être qu’effectivement, au sein d’une école pour préadolescents, leurs performances habituelles auraient pu « légèrement » choquer le jeune public. Si, déjà à l’époque, le moindre fist ne passait plus, mais où va-t-on ? Je vous le demande.
L’adieu aux charmes
En 2000, le seul membre « viril » du groupe Tony Skinner, lâche sa guitare pour ne plus s’occuper que de la production. Il est remplacé par Lisa Wills, devenue « Babe » [la cochonne dans la ville ?] à la guitare solo, tandis que The stage slut se retrouve à la rythmique.
Jusqu’en 2002, année fatidique et regrettée de leur séparation, elles traverseront l’Europe. Allemagne, France, Suisse, Pays-Bas, Suède, Danemark, Écosse, Italie, Espagne, Finlande, Slovénie, République tchèque, Estonie… Mais elles rencontrent de plus en plus de résistance de la part des municipalités des villes où elles doivent se produire [pour des raisons « artistiques », mais peut-être, également, parce que la sono du groupe contrevient aux traités locaux de limitation des armements stratégiques], comme à Almelo [Pays-Bas] où suite à l’interdiction de leur performance scénique dans la salle de concert locale, qui attire l’attention du public sur le groupe et les pressions exercées par leur manager sur le producteur de la chaîne de télévision TV Amsterdam, permettra l’organisation d’un nouveau live à Zaandam, qui sera intégralement enregistré, sous le titre Bitchcraft, et devant lequel vous pourrez continuer à vous muscler le poignet droit, tout en écoutant une musique relativement « supportable ».
Et voilà. Depuis 2002, pas un coup de fil, pas une lettre. Les Rockbitch sont malheureusement sortis du paysage trash metal hardcore [petite musique calme et apaisante, d’après Le Larousse du dépressif mondain] français. Et, comme tant d’autres, je regrette que leurs performances scéniques aient disparues. Certains ont eu l’espoir vain d’une possible reformation du groupe, histoire de se faire une petite soirée remember. Mais avec le décès de la batteuse Joanne Heeley, des suites d’un cancer du sein en 2012, il est probable que les excitées de la touffe aient raccroché définitivement, string, godes et guitares.
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