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Bio/Milieu du X

Une parodie X de l’Exorciste à n’en plus dormir

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Un décor de type scène de crime NCIS, dehors le soleil brille et on pourrait s’attendre à voir une sorte de Charles Ingalls des temps modernes, rentrer nonchalamment à la maison, une hache à la main, la tête d’une madame Olson dans l’autre…

Récemment, je tombe sur un post de blog, qui présente une vidéo, relayée par le site eFukt, comme une « parodie en carton-pâte du long-métrage de William Friedkin » de 1973 : l’Exorciste. Ne supportant que très peu que l’on touche à l’un de mes films cultes et à son non moins cultissime acteur principal, Max von Sydow [Les trois jours du condor, Dune, Shutter island], je zyeute d’un œil distrait le trailer accompagnant le court texte daté du 18 septembre 2017 : Sexorcising my daughter : la parodie fucked up de L’Exorciste.

Ce n’est, certes, pas pour jouer le journaliste d’investigation de type Canard acharné, mais quand je tombe sur une info, j’ai une petite tendance à aller en vérifier la source. Aussi, à l’intention de ceux qui auraient pu s’imaginer qu’un nouveau film harcore parodique allait prochainement sortir chez un quelconque éditeur, c’est… raté. Sexorcist my daughter, n’existe pas, du moins pas en tant que tel, car en fouillant un peu, il s’agit d’une saynète, deuxième vidéo du DVD Perverted Stories 22 de chez JM Productions, intitulée The devil made her do it [Le diable lui a fait faire !] et qui dure 24 minutes.

Alors sachez, au passage, que cette parodie ringarde a tout de même obtenu, l’année de sa sortie, l’AVN Awards de la scène de sexe la plus extrême pour le trio d’acteur(trice)s formé de Herschel Savage, Dave Hardman et Mila Shegol, petite actrice russe, ayant au compteur quelques 142 films entre 1996 et 2007 [Source IAFD] et dont on a pu observer les prouesses dans par exemple Teeny Exzesse 45 – Stramme Lust d’Harry S. Morgan [Videorama], festival de fist et de sodo, Sodomania 19 : Sweet Cream de Patrick Collins [Elegant Angel] ou encore Max 11 : Tunnel of Lust du déjanté Max Hardcore. Et si je vous plantais le décor de cette petite vidéo qui nous est vendue comme un best-of mélangeant uro, DP, lavement, wide open et sodo…

Un « l’Exorciste » en version un le matin, rien le soir…

Dans la petite cuisine, aux rideaux qui me rappellent la déco des locations d’été sur la côte, avant le passage de Valérie Damidot, maman [une Milf brune, plutôt bonasse] et fifille [blondinette de type cheerleader au QI d’huître] s’apprêtent à prendre leur petit déjeuner. Maman, toute souriante, remplit de céréales le bol de sa petite chérie, et là… c’est le drame.

Eh oui ! Fifille vient de tomber en transe ! Dès lors, c’est à un jeu d’acteur, d’un niveau digne de l’Actor studio ou du cours Simon, que l’on a affaire. Fifille vient de muer tout à coup et se retrouve avec la voix d’un Stallone sous rhino-pharyngite. Aussitôt elle menace : « Tu vas clamser ! » avant de plonger la tête dans l’assiette. Et puis elle lance « La truie est à moi ! » sitôt enchaîné d’un « Maman, bouffe moi la chatte ! » avant se mettre accroupie sur la table, de baisser son legging et, le cul et la fouf à l’air, de continuer à psalmodier, avant de réclamer une banane [vous noterez la maîtrise avec laquelle la Milf joue une frayeur, digne d’un Parkinson en phase terminale, à la perfection] et de se l’enfiler. Fifille s’enfonce toujours dans son délire, et la banane par la même occasion, finit par pisser dans son bol, avant de tomber, à nouveau, la tronche dedans… ressortant couverte de lait, comme après une cumshot orgy de type 666, salissant, au passage la caméra, ce qui est au demeurant inadmissible.

Bien évidemment « Mommy » ne peut laisser sa petite chérie sans soin. Aussi elle fait appel à deux « sexorcistes », qui débarquent un beau matin dans la chambre de fifille qui a, au demeurant comme au demeuré, fait une soudaine poussée d’acné juvénile de type Tchernobyl après l’accident, qui n’a jamais atteint officiellement, notre pays. Alors comment vous dire… les sexorcistes en question, nonobstant le fait que déjà, rien que pour oser porter des cravates pareilles, je rétablirais immédiatement la peine capitale, avec leur tronche de vendeurs d’encyclopédies à domicile, on s’attendrait plus à les croiser derrière le guichet de la banque du coin, à essayer de vous fourguer le dernier truc inutile à un pognon fou, ou dans une publicité pour une compagnie d’assurances. Le genre de type à qui, au moment même où il ouvre la bouche, vous rêvez de lui faire prendre un bain d’acide chlorhydrique.

À table ! On vous a préparé une grosse daube !

S’ensuit alors une scène d’un niveau où les termes « navrant » et « pitoyable » ne seraient pas assez forts pour la définir. Alors que fifille, enfin maîtrisée, est attachée sur le lit, en porte jarretelles et les pattes écartées, cela va de soi, les deux cafards se font alors agresser par l’armoire, qui doit sans doute partager mon avis sur eux et dont les portes cherchent à les bouffer. Vous noterez au passage la finesse des trucages, le déplacement du meuble dans la chambre est d’un réalisme digne d’une production Lucasfilms sous Prozac. Petit clin d’œil à l’Exorciste, au vrai, fifille à quatre pattes se met, elle aussi, à cracher une sorte de slime vert, mais contrairement au film d’origine, elle l’évacue, après dirons-nous, sans doute avoir reçu un lavement, ce qui lui met le fion à la limite du prolapse. Slime que, bien évidemment, les deux crétins tétanisés par la surprise, se prennent en pleine tronche.

Fifille, qui désormais se retrouve avec un « FUCK ME » tracé au rouge à lèvres sur le bide, peut enfin commencer sa thérapie. Et là ! À genoux ! Elle se met à pomper du chibre ! À s’empaler dessus ! Se fait déchirer la rondelle avant de repasser en mode pompage ! Mais cela ne suffit pas pour extirper le malin de la petite, une bonne double devrait le faire sortir de là ! Et allez ! Deux doigts dans le cul ! Toujours avec le slime qui s’écoule. Et puis apothéose… elle se fait refaire une beauté à grands renforts de décharges de foutre. Les deux sexorcistes quittent alors la pièce non sans avoir, au passage, recouvert le visage de notre blondinette d’un oreiller, toujours pas revenue à la normale, mais un peu usée par la séance intense… ouf !

Dans ma vie, des « nanars du boulard », j’en ai vu quelques-uns, mais Dieu merci, la vidéo a néanmoins l’avantage d’être courte. Plus longue, ça aurait été de la gourmandise. Si la première parodie [The XXXorcist, chez Burning Angel] avait déjà été, plus que consternante, rien que pour ses trucages, celui-là frôle les limites du mauvais goût sans jamais réussir à avoir le talent pour parvenir à l’atteindre. Si on dit parfois que le scénario de certains films tient sur une page A4, dans le cas de celui-là, une feuille de papier hygiénique, aura dû largement suffire.

Pigiste globe-trotter, essentiellement pour la presse américaine.

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