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Il tente de la séduire sur Tinder grâce à son micropénis

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Comment séduire une fille sur Tinder ? Et surtout, comment être assez neuneu, pour répondre favorablement à une demande totalement absurde de la susdite « cible » et ainsi perdre pas mal de temps pour arriver au même résultat, à savoir se faire jeter, et se retrouver comme un gland devant un écran désormais vide…

Voilà donc l’étonnante aventure qui est advenue à un jeune Canadien de 19 printemps, prénommé Adam. Alors qu’il souhaitait croquer la pomme dans les bras d’une petite Ève, d’un âge identique, qu’il avait accostée sur l’appli de rencontres Tinder, usant pour ce faire de la technique dite de « l’humour lourdingue en mode dragueur de mines de six tonnes », il s’aperçoit, que sur son profil, la petite et frétillante Noëlle a indiqué : « Je fais parfois des choses qui impliquent d’autres choses. » Eh oui, ce à quoi je rajouterais, certainement comme tout le monde, mais quand on apprécie les évidences et parler pour ne rien dire, pourquoi donc se priver d’un tel plaisir ?

Mais qu’elle était belle, la Noëlle…

Elle fait donc des choses qui en impliquent d’autres. Si, par exemple, je criais : « Mort aux vaches ! » devant un car blindé de CRS au cours du rassemblement public d’une masse populacière [mais que dieu m’en garde !], il est évident que si je ne me prend pas un pain, de la part des forces de l’ordre, dans les secondes qui suivent, c’est que : A) Faisant preuve d’une lâcheté légendaire, je n’ai que murmuré ma vindicte, B) Que leur taux de surdité est en augmentation. Rayez la mention inutile.

Dans le cas présent, le jeune Adam, qui n’a certes pas oublié d’être con, légèrement sur les bords, soyons rassurés, lui envoie une question d’une profondeur et d’une utilité épique, via le messenger : « Est-ce que mon pénis est une autre chose ? » Ce qui, nous sommes d’accord, d’un point de vue philosophique ne veut… absolument rien dire. Comme quoi même par claviers interposés, les dialogues de sourds existent.

Les défis du Père Fouras ? Non… de la mère Noëlle.

Un essai qui pique les yeux

Mais la jeune femme ne se démonte pas devant cette tentative absurde et désespérée de notre Adam, qui lui vit dans le vain espoir de la démonter. Que fait-elle alors ? Elle lui demande simplement de rédiger un essai de sept pages pour étayer sa question. Son pénis est-il donc autre chose ? Papier, crayon, z’avez deux heures. Moi dans un cas pareil, déjà qu’étant plus attiré par l’intellect et la culture que par le physique chez une femme [je demeure un fan inconditionnel de La Doctoresse a des gros seins], j’aurais calté rapide, pour tenter d’en trouver une qui m’invite à joyeusement la dynamiter dans son plumard, sans pour cela, devoir affronter une épreuve littéraire auparavant.

Mais non, rigolo accepte ! Et là… c’est le drame. Parce qu’il va le lui écrire son « machin » et en anglais s’il vous plaît. On le trouve d’ailleurs toujours en ligne, mais pour vous éviter d’aller vous irriter les yeux comme moi sur google trad, je vous en ai sélectionné quelques extraits, pas piqués des hannetons.

Pour étayer une question aussi hautement philosophique que : « Mon pénis est-il autre chose ? », mais par quoi commencer ? Et surtout, comment ne pas se retrouver piégé dans l’absurdité de non-sens absolu. Notre ahuri attaque donc dans le dur, et le mot est faible, puisqu’il débute son essai par un rapport existentiel, donc symbolique, entre la bite et les représentations phalliques dans l’architecture au cours de l’histoire.

C’est ça. Allez mon gars ! Bonne branlette (et pas intellectuelle).

De la symbolique de la bite

« Quand il s’agit de l’existence d’objets qui se sont métamorphosés et modifiés, en partie à cause de leur perception tout au long de l’histoire, il ne faut pas longtemps pour considérer [ceux] de nature excessivement longue, cylindrique et arrondie. Le lecteur [la Noëlle, pas joyeuse pour le coup] n’a qu’à observer les colonnes ioniques du Parthénon, les obélisques de l’Égypte antique ou les stèles de Perse, pour se rendre compte de la véritable mesure dans laquelle ces objets ont été au centre de l’attention ancienne et présente. »

Mais quelle verve ! Aurait-il voulu faire plus soporifique, je pense qu’il n’y serait pas parvenu. Et j’ajouterai, qu’il faut être doté d’un chibre de compétition pour oser débuter par une comparaison entre une bite et les colonnes antiques. Serait-il en train de faire jouer le fait qu’il serait monté comme un Rocco, ou que l’on le surnommerait affectueusement le marteau-pilon ? Voyons un peu la suite…

« Avant d’approfondir le contenu, considérons le contexte historique. Quelles sont l’importance, la signification et la prévalence de ces formes cylindriques ? Est-il possible de soutenir qu’il s’agit de formes structurelles qui fournissent un support aux constructions architecturales telles que les temples ? Il faut aussi répondre à la question de l’attention qui doit être portée à ces objets, juste parce que l’étude anthropologique antique suggère que, depuis des siècles, ces « formes phalliques », nommées ainsi en raison de leur ressemblance frappante avec le membre masculin [non… sans rire…], ont été vénérées et utilisées pour représenter les pouvoirs sacrés et séculiers. » Deux solutions s’offrent alors à notre pauvre petite Canadienne : soit ce type est fou et donc quand va-t-il me lâcher la grappe ? Soit ce type est bourré, avec un peu de bol, il se sera endormi dans son vomi avant de terminer son œuvre. Mais, diantre ! Sombre crétin engoncé dans ton ignorance crasse ! Qui ne sait pas que l’humanité a toujours vénéré la bite comme un symbole au cours de son histoire ? !

Les pyramides, au final des trucs pointus

Certes, je veux bien admettre qu’une fille de 19 ans soit légèrement « truffette ». Mais dans le cas hautement probable où elle s’est rendue, un peu comme tout le monde, en cours d’histoire-géographie, contrairement à d’autres qui ont passé des heures à se cultiver d’une différente manière, en jouant au baby-foot dans le plus proche troquet, et je ne cite personne, c’est en principe, ce qu’elle a dû apprendre.

Guignol, s’attaque par la suite aux obélisques, de leur représentation divine dans les cultures antiques, égyptienne et romaine, « Les Égyptiens ont-ils considéré l’obélisque comme un phallus, ou simplement comme un pointeur directionnel ? » Si nous ne trouvons pas là face au raisonnement du siècle… Bref, les Égyptiens étaient-ils nuls en urbanisme ? Et les pyramides ? Ce sont les Martiens qui les ont bâties ? ! Je vois bien les architectes de l’époque, aller ériger un obélisque pointé vers le ciel comme un panneau indicateur : RÂ grh km… « Comme la forme phallique, l’obélisque est long. » Mais lâche-toi ! Cesse donc la paraphrase et dis-lui que tu es équipé d’un démonte-pneu ! Si nounouille, en face, n’a pas encore compris, voire décroché d’un texte qui lui aussi est long, très, trop d’ailleurs, il aura un sacré bol.

« Pour répondre à la question de ce qu’est réellement ce sens profond, nous devons considérer la philosophie des Formes de Platon. » Ah bah voilà une chose qui va passionner une belette sur Tinder ! La philosophie des formes de Platon, les débuts du signifiant et du signifié qui inspirera Saussure [Linguistique générale – Tome I, pour les non-initiés à cette sacro-sainte science du langage] pour pousser à la dépression nerveuse, voire au suicide par défenestration, tant de courageux étudiants en littérature, quelques siècles plus tard.

De l’art ou du cochon ?

« L’écrivain, à ce stade, estime qu’il est nécessaire de souligner le degré de prévalence historique continu du phallus sous les autres formes précitées. » L’écrivain ?! Le Prozac, oui ! J’ai trouvé plus d’intérêt à lire l’intégral des mémoires du Vicomte de Réméladon et sa passionnante relation platonique avec la duchesse de bienpraufon [7 500 pages, éd. Stilnoxinyou, désormais épuisé] que les trois malheureuses pages que dure ce supplice scriptural.

Toto se barre ensuite [il venait sans doute d’avoir terminé la première bouteille] sur des digressions entre l’art de la renaissance et l’attention portée aux queues par le sculpteur Michel-Ange. À savoir… qu’il leur faisait des grosses bites ! Tudieu ! Ce qui bien évidemment, au Vatican, faisait désordre.

Et s’il s’arrêtait là… Mais non, tel le coq gaulois, continuant de chanter, les deux pattes dans le fumier, il continue de s’enfoncer dans les sables mouvants et tortueux de son esprit embrumé. Le voilà ensuite parti sur une étude comparative des points de vue portés sur la question entre le psychiatre Carl Gustav Jung et le psychanalyste Sigmund Freud, abordant « l’universalité du désir de telles formes dans l’esprit du quotidien humain. » Il enchaîne sur une analyse des petits pénis qui ornaient les représentations des athlètes de ces jeux d’Olympie à la grande détresse de ces femmes Hellènes, seules sur le sable, les yeux dans l’eau et qui, elles, rêvaient de pêche au gros.

Mais quelle pomme, cet Adam !

Et là, il arrive au point central de son essai. « Ainsi, alors que ces dernières années la prédominance du matériel pornographique a faussement propagé le mythe selon lequel le membre masculin doit être massif, l’histoire est en effet contre : une petite [bite] pourrait en effet être meilleure. Ainsi, comme la forme phallique est effectivement digne de considération, il ne faut pas rejeter si facilement celles qui sont de plus petite taille ; en effet, les zones vaginales les plus sensibles d’une femme existent dans les deux à trois premiers centimètres de son entrée, à la portée même du plus malheureux des hommes. » Une analyse pareille, pour en arriver à cette funeste conclusion : il est doté d’un petit chibre mais pourrait quand même faire l’affaire. Dans un esprit de pur masochisme, il marque un point final à cet essai : « oh, et j’ai effectivement remarqué que ce n’est que six pages. C’est un peu court. Comme mon pénis. » Mais ne t’inquiète pas coco, il y a longtemps que ton Ève dort où qu’elle s’envoie en l’air avec un type bien mieux membré, elle n’apprendra sans doute jamais ce « handicap » qui t’afflige.

Le zigue aura quand même été jusqu’à consulter l’avis d’autres internautes en postant le lien vers son texte sur le forum Reddit et en informant de la progression du rédactionnel de celui-ci. Je vous pose là son message qui est édifiant : « Je m’ennuie réellement. Je suis suffisamment triste et solitaire pour avoir écrit ceci. Je reviendrai, très probablement, dans une heure ou deux. » Revenir ? Non, pourquoi ? D’autant plus que pour en revenir, il faudrait déjà que tu y sois allé. Et ce n’est pas à ce train-là, que tu risques un jour de t’y rendre.

« Avis de non-responsabilité. Je suis Juste une personne qui s’ennuie et qui aime écrire en état d’ébriété. » Voilà donc toute l’affaire, Cézigue est donc plein ! Plus ce serait, non pas de la gourmandise, mais mettre en évidence l’expression ô combien consacrée : « Avoir les dents du fond qui baignent ».

Inventeur d’inventaires passez votre chemin

Aussi, à l’attention de tous ces petits Adam, qui pullulent sur les sites de rencontres, arrêtez l’alcool ! C’est nocif. Déjà pour vous, mais encore bien plus, pour un lecteur, qui a déjà une forte propension à la dépression nerveuse. Si, par mégarde, vous tombez sur une ravissante jeune femme qui vous demande de rédiger un essai sur la taille de votre engin, que vous faut-il de plus pour comprendre que la donzelle n’est sans doute que peu, voire pas du tout intéressée. Aussi passez votre chemin, vous en trouverez une autre, peut-être, certes, moins bandante, mais qui à défaut d’apprécier votre humour [sauf cas avéré de miracle reconnu et certifié par l’Église], vous fera dégorger le poireau. Dites-vous qu’au final, elle au moins ne vous fera pas passer pour la truffe du siècle sur Internet.

Tout petit, Balthus Gustave Aldebert de Baujouailles prit feu. Ce ne furent malheureusement pas les tentatives désespérées pour l’éteindre à coups de pelle, qui arrangèrent la situation. Après avoir échoué lamentablement dans une vaine carrière de maître du monde, c’est ainsi qu’il rejoint la rédaction de Hot Vidéo, où il y anime mensuellement une chronique tant (h)ardente qu’allumée.

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