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Le charme des années 50

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Elles ont le charme discret de cette bourgeoisie feutrée qui peuplait les magazines érotiques (voire plus si affinités) des riantes années cinquante et soixante. Elles sont belles comme le jour et ce look désuet, dont elles s’affublent, exhale dans l’air comme un parfum de regret et d’excitation.

On les croirait sorties tout droit d’un tableau d’Edward Hopper ou, à la limite, du catalogue des Trois Suisses ou de la Redoute, d’il y a quelques décennies que, discrètement, je subtilisais pour aller me palucher dans ma chambrette à la vue de ces modèles exhibant, indécemment, porte-jarretelles et autres gaines culottes à mon regard d’adolescent, entre deux épisodes de Goldorak ou de Candy.

Natalia Forrest ou le charme des Philippines.

Heureusement pour moi, quelques temps plus tard, j’arrivais à gauler une petite voisine du quartier, aussi désireuse que moi d’apprendre les différences existantes entre filles et garçons, ce qui nous occupa quelques mercredis après-midi lors des cours de biologie avancée du type « mets ton doigt là, non pas là, là… ». Mais que de souvenirs remontent à ma mémoire. Ô Gaëlle, tu avais la fraîcheur d’une pluie d’été et ta petite culotte de coton blanc exhalait le remugle d’une marée montante dans le Cotentin. Tu avais le velu saillant, le téton qui pointe et la truffe humide… Mais quelle époque regrettée que ce pileux touffu à l’ère, aujourd’hui, de ce minou plus rasé qu’un village normand après une invasion viking en plein IXe siècle. Mais que voulez-vous, nous sommes au siècle de ce look, d’un pur style « que fait la peau lisse », que s’infligent à l’entrejambe, les demoiselles d’aujourd’hui. Mais de Modes de Paris à Femmes d’aujourd’hui, l’adage ne dit-il pas : « La mode est un éternel recommencement», alors…

Samantha Bentley, carrossée comme une Rolls…

Un petit clic au risque de finir en cloque

Mais comme disait Panurge, revenons à nos moutons. Ces années avaient donc un certain charme. Les hommes portaient chapeau et imperméables, et ce n’est pas pour autant qu’ils allaient l’ouvrir face à la première donzelle venue. On a beau dire, on avait quand même de la gueule à l’époque. Les femmes, quant à elles, arboraient des robes aux motifs indémodables puisque, vingt ans plus tard, les mêmes orneront les fenêtres des chambrettes de tant et tant d’étudiantes en psychologie, alors que la colère gronde et soulève le pavé parisien. Le dessus étant fait, passons donc aux dessous. Car point d’élasthanne ou de lycra, Non ! De la dentelle, de la plus fine, et de la soie ! Car il nous fallait, à nous, dignes représentants de la gent masculine de l’époque et ce, avant de parvenir à coller un doigt dans ce con promis et donc chose due, déjà remonter le long de la couture d’un bas, avant de s’échiner la couenne a tenter de dégager d’une main, la seconde étant affairée à exciter les tétoniques attributs, ces pinces de porte-jarretelles qui nous interdisaient l’accès à leur salle de jeux.

Lucy Zara vérifie toujours qu’il n’y a pas la moindre poussière avec ses gants blancs…

Alors oui, nous luttions, avec la force du désespoir, jusqu’à ce « clac » libérateur qui nous permettait de nous ruer sur le haut d’une culotte à la dentelle ajourée. Et là commençait une nouvelle épreuve, plus sportive celle-là, car essayez donc d’arracher une gaine, symbole d’une époque ou l’élasticité n’était pas de mise, avec les dents. Si vous ne laissiez pas deux molaires et une incisive dans l’affaire, c’était réellement que vous aviez du bol !

Vous qui passez samovar

Et n’allez pas croire que je sois dépassé, car certains sites, comme Vintage Flash, surfent sur le souvenir de ces vénus d’un autre âge. Et elles sont nombreuses ces modèles comme Stella Cox [pour qui, depuis ma 27 000e déclaration enflammée et restée sans réponse, j’en suis venu à me demander si je présentais réellement le moindre intérêt à ses yeux malgré ma promesse de creuser la terre jusqu’après ma mort pour couvrir son corps d’or et de lumière… voire de foutre] ou Roxy Mendez, les bombinettes britanniques capables de déclencher le blitz dans vos calfouets. Et Natalia Forrest ! La Philippine avec qui on irait bien taper le carton dans une petite partie de manille, ou lui apprendre tout le catalogue des positions en version Tagalog. Mais aussi Red, la cougar qui s’approche, désormais, plus de la Gmilf que de la dirty débutante… Toutes ont cédé, à un moment ou à un autre, à la tentation de ce cosplay d’après-guerre.

Stella Cox… mon numéro est le 06…

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin, et cela demeurera de l’ordre du fantasme. Car allez donc tenter de demander à votre promise de se fringuer avec les rideaux de sa grand-mère tout en essayant – malgré ses sept heures de séances à la salle de muscu, sans doute plus occupée à déshabiller du regard les muscles saillant du coach qu’à courir, et après quoi on se le demande, sur le tapis roulant, dans l’odeur de sueur viril exhalée par tous ces apollons à gros bras – de s’engoncer le cul dans une culotte qui n’est même pas extensible. Et à vos risques et périls si vous ajoutez : « Tu ne veux pas tenter cette coupe rétro ? » Vous risquez fort, non seulement, de vous la mettre sur l’oreille pendant un long moment, mais de plus, de vous prendre le premier fer à repasser qui passe en travers de la tronche ! Au final, c’est toujours la même histoire, que voulez-vous que je vous dise… Les gens ne savent plus s’amuser.

Tout petit, Balthus Gustave Aldebert de Baujouailles prit feu. Ce ne furent malheureusement pas les tentatives désespérées pour l’éteindre à coups de pelle, qui arrangèrent la situation. Après avoir échoué lamentablement dans une vaine carrière de maître du monde, c’est ainsi qu’il rejoint la rédaction de Hot Vidéo, où il y anime mensuellement une chronique tant (h)ardente qu’allumée.

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