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La crypto est l’avenir du porno, pas son présent !
Alors que les attaques des établissements financiers se multiplient à l’égard de tous les acteurs de l’industrie pornographique, la crypto-monnaie représente une solution d’avenir pour échapper à l’emprise des banques. Mais c’est pour après-demain, tant son usage demeure compliqué pour le commun des consommateurs.
Imaginons que vous êtes d’humeur masturbatoire et vous rendez sur internet, pantalon sur les chevilles, lotion dans la main et sang déjà en route vers vos corps caverneux. Vous trouvez une vidéo qui vous convient et, au moment de payer, remarquez qu’il est possible de le faire en Jimizz, et que cela vous coûtera 50% de moins qu’un paiement bancaire classique. C’est ce qui est le cas sur des sites partenaires comme ceux de J&M, Petit Abricot et d’autres… Un véritable utility token, sorte de bon d’achat pour sites partenaires.
Alléché par cette réduction et l’occasion que votre banquier ou votre chère et tendre ne voient pas apparaître une dépense suspecte sur votre relevé de comptes, vous décidez de choisir cette option, même si vous ne connaissez pas grand chose à la crypto, à l’instar de l’immense majorité de la population. Bah, ce ne doit pas être si compliqué, pensez-vous. Grave erreur.
Un parcours du combattant
D’abord, vous devrez ouvrir un compte sur un exchange, par exemple Binance, afin de déposer de la monnaie FIAT, terme qui désigne les monnaies créées par les États, comme le dollar ou l’euro. Pour cela vous devrez au préalable satisfaire à un KYC (Know Your Customer) et envoyer vos informations personnelles à cet exchange, notamment une preuve officielle d’identité. Celui-ci vérifiera ensuite ces informations dans un délai de quelques heures à plusieurs jours.
Cette étape effectuée, vous pensez naïvement pouvoir acheter du Jimizz ou une autre crypto directement sur votre exchange. Peine perdue, la plateforme ne liste pas de jetons liés au porno. Dans le cas de Jimizz, vous pourrez l’acheter uniquement sur PancakeSwap, un exchange décentralisé. Mais ce type de plateforme ne permet pas d’échanger de la monnaie FIAT contre le jeton de votre choix, il faudra donc au préalable échanger vos FIAT contre une cryptomonnaie listée sur Binance.
Ensuite, il vous faudra créer un wallet, par exemple en utilisant Metamask, un logiciel qui vous permet d’envoyer et recevoir vos cryptos. Ceci fait, vous pourrez envoyer votre cryptomonnaie depuis Binance vers ce wallet, en prenant soin de choisir le bon réseau et la bonne adresse, sous peine de perdre définitivement vos cryptos.
Sans oublier que vos jetons apparaîtront sur votre Metamask seulement si vous importez manuellement le jeton en question en trouvant l’adresse de contrat de ce dernier, grâce à un explorateur de blocs comme Etherscan.
Vous possédez désormais des Jimizz et pouvez enfin les utiliser pour payer le contenu que vous vouliez acquérir, après plusieurs jours d’attente et 13 tutoriels Youtube. Et encore, vous ne pourrez qu’acheter des contenus à l’unité et pas vous abonner sur la durée, le fonctionnement général des cryptomonnaies ne permettant pas des facturations récurrentes.
NFT, gros sous et petites culottes
Vous l’aurez compris, cette multitude d’opérations complexes décourage l’immense majorité des consommateurs et empêche l’adoption du paiement en crypto par le grand public. Même si 35,3% des créateurs acceptaient le paiement crypto en 2022, selon un rapport de SexWorkCEO, les clients qui privilégient ce mode de paiement représentent une part infime. Ainsi, Pornhub annonce que les achats en crypto sur son site représentent moins d’1%.
L’exemple des casques de réalité virtuelle
Un parallèle évident peut-être fait avec les casques de réalité virtuelle. À la sortie de l’Oculus en 2016, premier casque destiné au grand public, l’industrie pornographique y a vu un vrai changement de paradigme et s’est engouffrée dans la brèche en proposant du contenu ad hoc.
Malheureusement, il n’existe pas encore d’usage SFW de cette technologie qui pourrait motiver un achat initial. Impossible par exemple de jouer plus que quelques dizaines de minutes à un jeu vidéo avec un casque de réalité virtuelle sans ressentir les désagréables effets de la motion sickness. En outre, le prix est prohibitif, comptez 4000€ pour l’Apple Vision Pro, le dernier né de la marque de Cupertino. Très rares sont les consommateurs prêts à débourser une telle somme pour regarder du porno en 3D. D’ailleurs, comme l’explique très bien Numerama, l’Apple Vision Pro ne le permet même pas, contrairement aux produits de Meta, car il ne supporte pas l’API WebXR utilisée par les réalisateurs de vidéos X en 3D.
Des projets tous en échec
Aucune cryptomonnaie dédiée à l’industrie du porno n’a donc réussi à convertir une masse critique d’utilisateurs à son service, malgré des avantages évidents pour les clients et les créateurs et des projets prometteurs. Wankcoin, Dolz, CumRocket, Nafty, Booty Token, Vice Industry Token et bien d’autres s’y sont essayés sans succès et sont pour la plupart aujourd’hui laissés à l’abandon.
L’exemple de Pokmi matérialise cet état de fait avec éloquence. Fort d’une levée de fonds de plus de 10 millions de dollars, le projet français a dépensé sans compter pour faire adopter le paiement en cryptomonnaie par les consommateurs, s’adjoignant notamment les services de stars de l’industrie comme Clara Morgane ou Manu Ferrara. À peine 9 mois après le listing, le jeton dégringolait pour ne plus jamais se relever. À l’heure actuelle, il a perdu 99% de sa valeur. Car malgré une confortable trésorerie de départ, les ventes mensuelles sont dérisoires et ne peuvent représenter un modèle économique pérenne. Ce qui est dommage tant le projet était annoncé beau.
Pour l’heure les projets crypto autour du porno attisent l’intérêt des investisseurs à court terme, désireux de multiplier leur mise initiale rapidement et souvent dès le listing du jeton. Pourtant la technologie n’est pas assez mature, son utilisation trop compliquée et l’éducation du public encore trop lacunaire pour impulser une réelle démocratisation de l’usage, celui-ci découlant plus de la facilité d’utilisation que de la qualité intrinsèque du produit.
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