Acteurs
Colby Keller : qui se cache derrière LA star du porno gay ?
Les hétéros ont James Deen, les gays ont Colby Keller. Ce grand garçon venu du Texas peut se targuer d’être la seule vraie porn star de la dernière décennie. Passant des tournages pornos aux séances photos de magazines gays arty, enchaînant les interviews, festivals et autres événements à travers le monde, Colby est devenu incontournable. Pas une semaine ne se passe sans qu’on le découvre dans une nouvelle scène x ou au cœur d’une initiative artistique. Alors qu’il vient de fêter en octobre dernier ses 35 ans, et par la même occasion plus de 10 années de tournages, petite enquête sur l’homme et le personnage.
Un garçon timide
Né au Texas, Colby Keller se décrit, au détour d’une de ses nombreuses interviews données à des webzines, comme un enfant « qui était timide et aimait dessiner ». Une timidité qui selon lui relevait presque de la maladie. Discret, le jeune Keller ne fait pas de vagues, grandissant auprès d’une mère « conservatrice et catho ». Alors qu’il arrive à l’âge de l’adolescence, il est un élève très studieux qui fantasme sur les footeux du lycée et leurs mollets délicieusement poilus. A 15 ans, discrètement, il se met à consommer du porno et fantasme sur le modèle Jason Branch. Alors que ses parents tombent sur sa collection porno, il se retrouve à devoir faire son coming out.
Les études, les galères, la tentation du porno
Bon élève, le jeune texan obtient un diplôme en anthropologie à l’Université de Houston et enchaînera plus tard avec des études d’arts à Baltimore où il décidera de s’installer. Ses études ne l’aident pas à trouver un bon poste et il enchaîne les jobs alimentaires. Au mieux, il fait du baby sitting, au pire il travaille 70 heures par semaine pour la chaîne de distribution Neirman Marcus. Lassé d’être exploité, manquant d’argent, il décide un soir sur un coup de tête d’envoyer des photos dénudées de lui à son site porno gay préféré du moment : Sean Cody. Peu sûr de lui, il ne croit pas une seconde avoir une chance d’être retenu et se dit que si jamais cela arrivait, il relèverait le défi. Et il se trouve que Sean Cody craque pour son profil de boy next door et lui fait une proposition. Timide mais exhib, Colby décide de se jeter à l’eau.
Sa première scène est laborieuse. Il est nerveux et éjacule trop vite. Mais il n’abandonne pas pour autant et va au bout de ce premier tournage jusqu’à jouir une deuxième fois. Après de premières scènes hésitantes où il apparaît peu sûr de lui et très lisse (pas encore de barbe à l’époque), il disparaît des radars pendant pratiquement un an avant de revenir pour tourner plusieurs duos. Nous sommes en 2006 et les blogs pornos commencent doucement à prendre de l’ampleur et craquer pour lui.
Le premier porno boy a jouer à fond la carte du 2.0
Prenant goût au x business, Colby Keller s’affirme de plus en plus au fil des mois, commence à donner ses premières interviews dans lesquelles il tend déjà à montrer « qu’il a un cerveau ». Le réalisateur culte de porno gay Joe Gage, lui trouve son pseudo. Si Sean Cody l’avait renommé Colby, Gage lui souffle le nom de famille Keller, en clin d’œil à l’activiste Helen Keller, inspiré par l’aspect calme et timide du jeune homme. Son « partenaire », un certain Karl Marxxx, le pousse à créer son propre blog afin de mettre davantage en avant sa personnalité et communiquer avec son public. C’est ainsi que nait Big shoe diaries (titre en hommage à Red Shoe Diaries que Colby regardait étant jeune et lié au fait qu’il ait de grands pieds). Dans un premier temps, Karl écrit les billets pour Colby puis ce dernier prend la relève, partageant à la fois son actualité mais aussi et surtout ses coups de cœur artistiques. Se révèle alors un jeune homme féru de lectures, de livres d’arts, de musées… Une image intello qui casse complètement le cliché de l’acteur porno décérébré et annonce une nouvelle génération de modèles, décomplexée, fière, alternant tournages mainstream et expériences arty, véhiculant un discours réfléchi sur la sexualité.
À travers Colby Keller, c’est aussi la naissance d’une nouvelle façon de communiquer pour les porn stars gays qui émerge. Avec l’explosion d’Internet, les gros contrats sont plus rares et les boites de production vont peu à peu laisser leurs modèles gérer eux-mêmes leur communication. Elles ne sont ainsi plus prisonnières de l’image qu’un studio souhaite leur coller. Colby en profite à fond, investit massivement Facebook, Twitter et Instagram. A travers les réseaux sociaux, il se raconte, témoigne d’un humour rafraichissant, met en avant sa forte personnalité. Alors que son nombre de followers accroit de jour en jour, il continue de développer son blog sur lequel il crée des rendez-vous assez drôles comme les posts « I see Penis » où il partage des photos phalliques ou « Boners for Books » où il prend des photos de lui en érection tout en posant avec des livres que ses fans lui ont envoyé (une idée « piquée » à Dale Cooper, autre modèle phare de cette « nouvelle vague d’acteurs pornos », dont il sera un moment le petit ami et avec lequel il partagera une belle amitié tout en tournant plusieurs scènes x à ses côtés).
La barbe du succès
La fin des années 2000 et le début de la décennie 2010 sonnent l’heure de la consécration. Le boy next door bien rasé et au torse sec laisse place à un mâle au look hipster avec une coupe de cheveux parfois négligée, un corps plus sculpté et surtout une barbe touffue qui va imposer le style de Colby Keller, en contraste avec les standards de l’industrie. Colby devient une star du porno et d’Internet justement parce qu’il ne ressemble pas à toutes ces stars autoproclamées aux gueules de cover boys et aux torses gonflés et épilés. Son naturel, son charme et son attitude de mec décontracté ne se prenant pas au sérieux lui valent de nombreuses déclarations d’amour. Il devient LE mec cool du porno gay.
Contrairement à la majorité des acteurs qui semblent inaccessibles, Colby, à force de nous faire partager son quotidien, véhicule un parfum de proximité. Il incarne la figure du « dude », de ce pote cool avec qui on rêve tous de baiser un jour, en jouissant au maximum et en rigolant sous la couette juste après. Même ceux qui ne se branlent pas sur ses vidéos ne peuvent s’empêcher de le trouver sympa. Avec ses T-shirts qu’il découpe pour les recycler en débardeur, son look à l’arrache, son impression de s’en foutre complètement, Colby Keller intrigue par son côté sauvage et établit un nouveau fantasme de masculinité où le poil a désormais (enfin) toute sa place. Et sa belle barbe rousse de devenir l’objet de tous les fantasmes…
L’envie d’être un modèle
S’il n’a jamais caché avoir commencé à tourner du porno avant tout pour des questions d’argent, Colby Keller n’a pas foncé dans le tas, tête baissée sans réfléchir. Dès le départ, il était porté par l’envie d’être un modèle, de véhiculer une autre image de l’acteur porno que beaucoup voudraient cataloguer comme un être narcissique ou idiot. Le grand américain veille à bien choisir ses collaborations et ne tourne qu’avec des labels qualitatifs : Sean Cody avant que la marque ne cède au bareback, Randy Blue, Falcon, MEN puis Cockyboys. Il garde ses distances avec le porno « no capote » et crade (malgré quelques petits trébuchements comme une participation « protégée » à un film Treasure Island qui lui avait valu une polémique). Colby entend, à son échelle, véhiculer une image festive, joyeuse et responsable de la sexualité gay.
L’intellectuel adepte de pop culture se sert de sa notoriété croissante pour partager ses valeurs et ses coups de cœur. Il crée en partenariat avec l’application de drague Manhunt et le blog associé Manhunt Daily une série de podcasts drôlissimes intitulée In bed with Colby Keller. Il y aborde de nombreux sujets en rapport avec la sexualité et y joue avec malice et humour le rôle du « sexpert » conseiller. Sur sa chaîne Youtube, il propose également une salve de vidéos dans lesquelles il lit l’intégralité d’un de ses livres préférés.
Un performer éclectique
Devant les caméras, Colby Keller, « le bon copain », a dans un premier temps joué, à l’instar de son collègue hétéro James Deen, le rôle de toile blanche. Versatile et discret à ses débuts, il constituait ce modèle mignon sur lequel on pouvait facilement se projeter. Puis ,petit à petit, la pornstar à barbe a pris de l’ampleur. Il tourne sans aucun doute ses meilleures scènes en compagnie du label Cockyboys, que ce soit pour un solo avec fleshjack ultra excitant ou le tournage du magnifique, bandant et érotique A thing of beauty où il n’a jamais aussi beau. Avec Cockyboys et son réalisateur Jake Jaxson, Colby a bien évidemment de nombreuses affinités : même envie de mêler art, porno et sexualité.
En tant que modèle, Colby Keller a toujours refusé de se laisser enfermer dans une catégorie. Il est un versatile fier, un performer caméléon qui s’adapte à de multiples situations et c’est sans doute ça aussi qui a joué dans le fait qu’il n’a jamais lassé les producteurs ou le public.
S’éclate-t-il vraiment encore quand il tourne ? Pas adepte de la langue de bois, Keller ne s’est pas gêné pour confier à plusieurs reprises que la vie d’acteur porno n’était pas très fun tous les jours entre les caprices de certains collègues ou les tournages d’une scène s’étirant parfois sur toute une journée avec obligation de bander. Pour bâtir une carrière, durer et ne pas péter les plombes, il a dès le départ tenu à poser une distance entre son « personnage » et sa vie perso.
Un homme plus sage qu’il n’y paraît dans l’intimité ?
Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, et c’est encore-là un des clichés dont souffrent les modèles pornos, Colby Keller n’est pas un taré du cul. Quitte à faire débander les fans, il n’a de cesse de rappeler au détour de ses interviews que sa sexualité n’a rien de dingue. Pour lui, il y a un monde entre le Colby Keller du porno et qui il est en réalité. Colby Keller, c’est du travail, de l’artifice, des éjaculations sur commande et un enchainement de positions pour bien rendre à l’écran et non pour le plaisir. Dans l’intimité, celui qui n’a jamais voulu révéler son vrai prénom, se décrit comme relativement ordinaire. Pire encore : au magazine Butt, on a pu l’entendre confesser ne pas s’être masturbé pendant parfois plusieurs semaines et avoir déjà été abstinent pendant plus de 7 mois !
En fouillant un peu sur le web, on réalise que Colby mentionne souvent des relations sérieuses. On lui en attribuerait d’ailleurs au moins deux ayant duré plusieurs années. S’il semble être adepte du couple, le sexy Keller n’a pas l’air toutefois d’être convaincu par le concept de fidélité, expliquant souvent qu’avoir un copain ne l’empêche pas de draguer, chercher ponctuellement des plans culs.
S’il confesse être, comme bon nombre de gays, assez accro aux applis de dragues (qu’il utilise notamment souvent lors de ses déplacements à l’étranger), les rencontres qui débouchent sur de vrais plans se font rares. Déjà car il est exigeant (il faut que le garçon soit à son goût physiquement ET intellectuellement, parlant, même pour une simple baise) mais aussi parce que son image d’icône du porno lui joue des tours. Ainsi, quand il contacte des mecs, il se fait souvent bloquer en se faisant traiter de fake ou tombe-t-il majoritairement sur des contacts ayant juste envie de coucher avec lui pour dire qu’ils se sont fait un acteur porno. Préférant s’amuser avec des garçons qui ne sont pas des fans, Colby a fait quelques exceptions qui se sont régulièrement soldées par de cuisants échecs. En effet, en se retrouvant dans un lit avec le super sexy barbu beaucoup se sentiraient intimidés et perdraient leurs moyens au point de ne plus arriver à bander. Ce qui amène notre homme à se dire parfois qu’il a l’impression d’être devenu un fantasme « intouchable ».
Pour ceux qui auraient encore l’espoir de se retrouver un jour dans son plumard, Colby distille tout de même au gré de ses interviews quelques-unes de ses préférences en matière de garçons : il les aime souvent masculins, barbus et poilus, si possible bien montés et vifs d’esprit. Sexuellement, il serait titillé par les aisselles et la fessée…
J’aurais voulu être un artiste
Toujours très présent dans l’actualité du porno gay, Colby Keller relaie toutefois de moins en moins ses activités x sur les réseaux sociaux. Cela fait maintenant 2 ou 3 ans qu’il essaie davantage de mettre en avant ses activités artistiques. Grâce à sa notoriété, il collabore avec tout un tas de photographes et artistes gays en vogue en posant pour eux, multiplie les apparitions dans les festivals gays et underground. On a pu le voir en prince charmant dans le court-métrage Zolushka de Wes Hurley (variation gay drôlissime autour de Cendrillon), en « sirène » pour une installation de l’artiste Cameron Stalheim.
Si ses activités d’artiste se résumaient surtout à un travail de modèle, Colby Keller a franchi un cap l’an dernier en décidant, avec le soutient d’une campagne de crowd-funding, de tenir enfin les rênes d’un projet à lui. Contraint de quitter son appartement de Baltimore, dans lequel il vivait depuis ses débuts dans le porno, il a distribué tous ses biens transformant cette passe difficile en geste artistique. L’occasion aussi pour lui de clamer haut et fort son amour pour une conception communiste de la démarche artistique. Parvenant à récolter plusieurs dizaines de millers de dollars à travers sa campagne, Colby Keller a ainsi pu mettre en chantier Colby does America,, une web série gratuite, dans laquelle il parcourt les Etats-Unis dans un van et filme ses rencontres, humaines et sexuelles, avec de nombreux garçons.
Si ses fidèles collaborateurs de Cockyboys lui avaient proposé de produire le projet, Colby a décliné l’offre pour garder la totale maîtrise du projet et en faire un objet hybride, davantage aventure sexuelle qu’aventure pornographique. Le résultat mérite le coup d’œil.
Colby for ever
Colby Keller n’aime pas trop qu’on lui demande jusque quand il compte encore tourner des scènes pornos. Il a visiblement trouvé son équilibre entre les tournages x gay mainstream et ses projets persos. Même s’il note qu’en dix ans ses cachets ont été aisément divisés par deux avec la crise, il continue de tracer sa route avec humour et modestie. Au fil des années, il est passé de jeune modèle timide à un homme viril et fier accédant au statut d’icône. Passant désormais 2h30 par jour à la salle de sport pour entretenir son physique de star, le vétéran précoce, surnommé par Vice « la Marina Abramovic du porno gay », est à l’apogée de sa popularité et de son sex appeal. Colby Keller est à la fois ce mec hot sur lequel on se touche le soir et dont on peut suivre les projets artistiques le jour. Pas étonnant que tant de garçons disent en être follement amoureux…
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