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Dossier : Les Militaires gays entre porno, camps et incorpo

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« Chef oui chef ! » : ça vous dit quelque chose ? Alors que le goût de la soumission n’a jamais été aussi présent, le fait d’être dominé par un militaire relève du fantasme total. L’armée fait bien bander les gays à travers la pornographie mais aussi, pour quelques initiés et privilégiés, se décline aussi en « Plan incorpo » ou autres « Military Gay Camp »…

Le militaire, cet homme si autoritaire et viril…

On n’est pas étonnés que dès ses débuts le porno gay ait été tenté de mettre en scène des modèles déguisés en militaires. Tout simplement parce que le cliché du combattant / soldat / légionnaire est directement associé à une hyper masculinité et une virilité innée. L’armée, c’est pas pour les PD !… du moins il paraît. Nourris aux films hollywoodiens, le militaire nous apparaît comme ce mec héroïque, qui n’a peur de rien, qui prend les choses en main. Il peut être rustre, macho, une parfaite machine de guerre qui dégaine sans état d’âmes.

Il y a bien sûr, aussi, le fantasme de l’uniforme. Les soirées gay fetish comptent toujours un certain nombre de participants en treillis ou « grosses pompes ». On fait aussi, pour les amateurs, des « plans treillis », de préférence en forêt (on trouve ce type de vidéos amateur sur les tubes) ou faute de mieux en appartement.

Le militaire bénéficie de tous les fantasmes qui vont de pair avec l’armée : la camaraderie ambiguë, le fait de vivre reclus entre hommes, l’érotisme un peu beauf de gars qui ont les burnes pleines et qui se défoulent entre eux en faisant tomber le savon sous les douches et en clamant qu’après tout « une pipe est une pipe ».

Mais surtout, l’armée est associée à la rigueur et à l’autorité. Autant dire le summum de l’excitation pour tout gay soumis. A son supérieur, son chef, on n’a pas d’autre choix que d’obéir, d’accepter l’éducation à la dure, de faire autant de pompes qu’il le faut. On songe aux camps d’entraînement, à la rigueur et l’obéissance exigées. Un univers fait de règles, très codé, où chacun est tenu de rester bien à sa place.

L’armée à toutes les sauces

Le pape du porno gay français, Jean-Daniel Cadinot, a vite compris à quel point le militaire suscitait bien des émois et a exploité le filon avec son film devenu culte : Service actif. Des sergents qui usent et abusent de leur autorité sur des soldats, une incorporation vicieuse où tous les ordres sont permis, des visites médicales qui dégénèrent furieusement, des branles collectives étourdissantes : tout y est ! On pense aussi, côté années 1980, aux nombreuses vidéos de Jean –Noël René Clair qui a plus que personne érotisé les légionnaires, en les filmant en duo et surtout à travers des solos torrides. Le simple fait de voir ces mecs au look si « hétéros » se masturber et exhiber leur gros sexe en uniforme a suffi à donner au label JNRC toutes ses lettres de noblesse.

Tous les grands labels historiques du porno gay ont au moins une fois rendu hommage aux héros de guerre très burnés, de Raging Stallion à Falcon en passant par les minets de Dreamboy ou Joe Gage. L’uniforme a cette spécificité qu’il peut à la fois aller à merveille à une brute épaisse qu’à une jeune recrue imberbe.

Ces dernières années, le label qui a le vent en poupe dans ce domaine s’appelle Gay War Games et se plait à mettre en scène des militaires dans des jeux SM délicieusement tordus. Qu’on se le dise : les prisonniers de guerre passifs y passent un sale quart d’heure orgasmique ! A noter également le site All American Heroes qui comme son titre l’indique rend hommage de façon très juteuse au patriotisme américain.

Du fantasme à la réalité : les vrais camps militaires gays

Il y a quelques années avait fait parler de lui le Military Gay Camp proposant à des français de vivre « IRL » leur désir d’être soumis à des « instructeurs » sévères. Etalé sur plusieurs jours, le camp proposait aux soumis de suivre un entraînement sportif, menés à la baguette par des supérieurs virils et dominateurs et de s’adonner à des orgies ou de forniquer avec qui on leur ordonnait de le faire. Les plus dissipés pouvaient finir au cachot. Toutefois, depuis 2010, l’initiative semble être en stand by.

jan_soldatLe réalisateur et vidéaste indépendant Jan Soldat a pour sa part défriché les recoins secrets où le trip des camps militaires se matérialisent. Sa filmographie est marquée par sa fascination pour ce genre de pratiques forcément teintées de SM. Ses projets Hotel Straussberg, Der Unfertige ou Haftanlage 4614 explorent le trip militaire en le mixant à celui de la prison. Organisés par des passionnés qui construisent des cellules ou des mini camps dans leur maison / résidence / appartement, ce type de plan, qui prend vie en s’installant sur la durée, ne recule devant aucune humiliation. Soumission cérébrale, insultes, enfermement, douches froides avec jets violents et surpuissants, liens… Un petit chemin de croix qui semble combler les plus masochistes.

Il y a enfin le « plan incorpo » qui flirte avec le « plan médical » : une série de tests et d’exhibitions face à des examinateurs assurément pervers.

all american heroesQu’on se le dise : le militaire a bien une place de premier choix dans la fantasmagorie gay. Il a été, reste et sera toujours et encore cette représentation fortement érotisée du mâle hétéro inaccessible et ferme que tous les passifs rêvent de détourner. Garde à vous de rigueur…

Thomas s'abreuve de porno depuis ses 15 ans. Après les premiers émois des VHS hétéros, il développe une passion débordante pour le x gay alors qu'Internet fait son apparition. Pornophage et curieux, tous les genres et fétiches attisent sa curiosité. Il partage ses fantasmes et addictions sur son propre blog, Gaypornocreme, et régulièrement pour le magazine gay Qweek.

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