Le succès du chav

En Grande-Bretagne, une nouvelle niche de vidéos gays a fait son apparition : le chav. L’analyse des mots-clés des moteurs de recherche, notamment sur PornHub, nous donnent les nouveaux fantasmes-clés chaque année. Bien sûr, nous avons aussi nos équivalents en France : même si l’accent et le style de mec – et son côté local – a toute son importance dans nos fantasmes d’appartenance.

C’est quoi un chav ?

Jeune issu d’un milieu populaire, le chav vit plutôt dans les banlieues et les cités. Bref, c’est le nouveau BBB (bad boy britannique). Contrairement au good boy – le jeune étudiant bon chic bon genre de Harvard qu’on a envie de dévergonder plus ou moins salacement, le fantasme du bad boy est souvent plus hard : se faire agresser, dominer, violer par une bande de voyous « hétéros » un peu machos dans une cave, parce qu’ils sont en manque de nanas. On y trouve autant de gang-bangs et de tournantes, mais avec des accessoires et des lieux plus spécifiques.

Du chav porn

Out les jeunes Lords et leurs grandes écoles, le fan de chavs préfère les terrains vagues, les squats désaffectés, des lieux souvent en plein air, sans chauffage ni confort. N’espérez pas y trouver de petits coussins ou de l’huile de massage : ici, on démonte sur des pneus, on s’agenouille sans coussin sur du ciment et on vous lubrifie les tuyaux à coups de crachats. Ici, les caïds sont les mâles alphas dominants : guerre de gangs, agressions, punitions : les bâtards sont les nouveaux jeunes mignons de cette cour des rois de la jungle urbaine. Un petit accent irlandais ou de banlieue de type Liverpool est le détail qui déclenchera l’orgasme auditif.

De la culture chav

Pourtant, n’entre pas à la Chav Academy qui veut : à défaut d’alexandrins, il faut avoir son diplôme en argot du coin ! Et si les jeunes sont de milieux défavorisés, ça ne les empêche pas d’aimer les objets logotés. Les chavs affectionnent les vêtements de sport et les casquettes, ainsi que les voitures customisées, nouveaux carrosses de cette génération marginalisée et révoltée. Ici, les folles n’ont pas leur place, car ce sont elles – indirectement, par le biais de la surmédiatisation caricaturale – qui ont fait se refouler nos lascars. Un côté rebelle et déjanté à la Trainspotting et pourtant non dénué d’un esprit de franche camaraderie et d’amitiés. Alors prêts à vous faire chavirer le… cœur ?