Les nominations aux AVN Awards

Le mois de novembre est celui des nominations pour les AVN Awards qui se dérouleront le 22 janvier prochain aux Virgin Hotels de Las Vegas. Comme l’année dernière, pandémie oblige, la cérémonie sera uniquement online avant un retour programmé du public en 2033. Euh… non… 2023 plutôt. Enfin… peut-être… En attendant, les films en lice sont de qualité et la compétition sera virtuellement féroce. Présentation des favoris dans les principales catégories.

Grand Reel

AVN invente des catégories tous les ans pour satisfaire un maximum de participants et sponsors. La tartine qui suit pique les yeux, désolé, mais c’est ce que l’officiel du X a publié pour décrire sa nouvelle récompense « Grand Reel » : « AVN annonce fièrement le Grand Reel, notre toute nouvelle récompense honorifique pour le pinacle du cinéma pour adultes, créée sur le modèle de la Palme d’Or du royalement estimé Festival de Cannes (sic). Le Grand Reel a pour but de reconnaître sans conteste la plus grande œuvre de l’année dans l’adult motion picture creation ». L’organisation ne dit pas si la statuette en plexi sera remise par SAS Albert II. Au regard de la liste des dix nommés, tous américains, se détachent Muse Season 2 (Deeper), Blue Moon Rising et Under The Veil (Missa X), Survive The Night (DP/Pulse) et Love, Sex & Lawyers (Adam & Eve). On met une pièce sur Muse. Kayden Kross oblige.

Best Art Direction

Avec la catégorie Meilleure Direction Artistique, AVN revient à des critères plus objectifs. En prenant de l’altitude toute l’année, Jacquie & Michel Elite pourrait bien planer grâce à son J&M Airlines qui aura pour principale concurrence le Black Widow XXX : An Axel Braun Parody (Wicked Pictures) et dans une moindre mesure Influence Emily Willis (Vixen/Pulse). Braun a déjà eu largement son lot de statuettes, mais attention : les Ricains sont chauvins. 

Best Cinematography

Une catégorie semblable à celle de « Grand Reel », mais ouverte à l’international. Avec Top Girls (Jacquie & Michel Elite), les Français proposent leur version porno du Rafale contre les F15 des Américains qui ont pour nom Kill Code 87 (François Clousot. DP/Pulse) et surtout Mistress Maitland 2 (Deeper/Pulse). Remarquez, outre que Clousot est un Français expatrié, son retour au premier plan, après des années de retrait des plateaux pour raison de santé, est à saluer d’un grand coup de chapeau.

Best Directing – International Production

Chacun voguant désormais vers des horizons différents, ce serait un joli clin d’œil que le couple Luka et Ludovic Dekan remporte le titre pour leur J&M Airlines (Jacquie & Michel Elite), d’autant que leur travail le mérite amplement. En face d’eux, le rouleau compresseur russe Julia Grandi a sorti la DCA avec son Jia (Vixen). Ceci étant dit, peut-être que le débarquement de l’Américaine Anna De Ville en Allemagne pour une collab avec Trash Meister sur Anna De Ville Sex Addict va mettre tout le monde d’accord. Qui tirera les marrons du feu, pour reprendre Staline ? 

Best Directing – Narrative Production

Kayden Kross case toujours un film dans la course, ici son Psychosexual (Vixen). Pour ce qui est de raconter une histoire, on préfère Will Ryder, un réalisateur fun qui a imaginé un scénario dans l’air du temps avec Love, Sex & Lawyers (Adam & Eve). Fumée blanche pour JohnPaul The Pope aussi, autant pour son Diary of a Madman (Kink/Digital Sin) que pour son honorable pseudo. Toutefois, au regard du contexte sanitaire, il ne serait pas étonnant que Bree Mills, Siouxsie Q & Michael Vegas repartent avec le trophée pour leur Future Darkly : Pandemic (Pure Taboo/Pulse). Quoi qu’il arrive, Bree Mills ne repartira pas bredouille de la cérémonie, dans cette catégorie ou une autre.

Best Directing – Non Narrative Production

Dans une époque où pullulent les euphémismes, le gonzo est d’abord devenu All Sex, désormais il s’appelle Non-Narrative Production. Sur le fond, rien ne change, c’est Angela White et son Angela Loves Threesomes 3 (Angela White Prod/Girlfriends) qui vont gagner, à moins que Manuel Ferrara qui fend les culs dans Manuel Opens Their Asses 8 (Jules Jordan Video) ne fende le cœur du jury. Lui aussi repartira avec son presse-papier, quoi qu’il arrive. Il paraît qu’il a même construit un mur anti-bruit avec tous ceux qu’il a déjà. 

Best Featurette

La featurette, c’est le petit feature, histoire de s’adapter à l’évolution du marché : moins cher, moins long, plus personnalisé et imaginatif. En l’occurrence, Black Widow XXX : An Axel Braun Parody (Wicked Comix) n’a rien à faire dans la sélection vu les moyens dont dispose Braun par rapport à la concurrence, mais visiblement même lui a dû réduire la voilure. En outsider, Quarantine, Up to and Including Her Limits (Deeper/Pulse) de l’omnisciente K.Kross pourrait lui glisser une belle pénétration anale. Elle se gênerait…

Best International Production

La meilleure production internationale est surtout un match francophone à quatre avec Mariska pour arbitrer vu qu’elle est à l’affiche de Betrayal (Dorcel) et B&B Family Business in Belgium (Mariska/Pulse). En face, J&M Airlines (Jacquie & Michel Elite) affiche une fière escadrille d’hôtesses de l’air. Enfin mention à Candaulisme, Mon Amour (Union/Canal Plus) de Cosmo Livetti qui perpétue la tradition du libertinage à la Française, même s’il a peu de chance de prendre le prix. 

Best Leading Actress

Si Aiden Ashley pour Blue Moon Rising et Kenna James pour Under The Veil sont la relève chez les actrices les plus douées en comédie, difficile d’imaginer que les matrones du circuit laissent échapper le bousin. Maitland Ward pour Muse Season 2 et Emily Willis pour Influence Emily Willis vont se disputer la couronne, à coup sûr. Avantage à Ward qui écrase la série Muse de sa présence.

Best New Starlet

La Meilleure Starlette sera comme d’habitude l’une des catégories les plus disputées. Freya Parker, Angel Youngs, Sera Ryder et Destiny Cruz se détachent parmi les 15 prétendantes, mais, parce qu’il y a un mais, Alina Ali est en train de doucement remonter dans les pronostics. Son style all natural, le prestige de ses employeurs et sa bonne humeur appréciée unanimement pourrait bien faire pencher la balance en sa faveur, même si ce n’est pas la plus hard, ni la plus productive.

Director of the Year

Le prix du réalisateur de l’année est un de ceux où la surprise est la moins attendue. En dépit de la concurrence du Français Laurent Sky ou de la classieuse Jacky Saint James, le titre ne semble pas pouvoir échapper à Kayden Kross qui est au X ce que LeBron James est à la NBA. 

Female Performer of the Year

La reine des catégories, celle qui fixe qui est la pornstar la plus hard de l’année. On a une tendresse pour la bombinette Gia Derza et du respect pour l’hyperactivité de Kenna James, toutes deux sont toujours susceptibles de créer la surprise, mais la compétition se résume à un match entre Angela White et Emily Willis, deux profils différents au succès planétaire.

International Female Performer of the Year

La lutte pour la statuette risque de se résumer à un threesome entre Anna de Ville, Jia Lissa et Tina Kay. Les deux premières sont largement devant et la Russe Jia Lissa peut être considérée comme favorite sachant qu’elle a en plus son showcase Jia en course pour un prix. Normalement, c’est son année, après celle de sa compatriote Liya Silver.

Milf Performer of the Year

La catégorie des Milf est de loin la plus emblématique en termes de talents et d’aura. AVN pourrait résumer tout le business dans cette seule compétition. Les 15 nommées sont sinon Hall of Famers, toutes très chevronnées. Bridgette B, Brandi Love, Cherie DeVille, Britney Amber, voire Kit Mercer et London River méritent de repartir avec leur butée de porte. Toutefois, la récompense n’échappera pas à l’une des trois premières citées. Une pièce sur Cherie, à 1,5 contre 1.

Best Thespian – Trans / Trans Performer of the Year

Avec sept catégories dédiées aux transgenres, AVN joue la carte de l’inclusivité. Avec la catégorie « Best Thespian – Trans » (Thespian signifie acteur) par exemple, AVN veut montrer que les transgenres ne sont pas que des performeurs mais qu’ils sont aussi bons dans l’acting et les dramas. Dans les faits, toutes les catégories trans se recoupent et les noms qui sortent sont les mêmes : Casey Kisses, Daisy Taylor, les inoxydables Natalie Mars et Aubrey Kate. Toutefois, il y a un mouvement de fond qui tend à inclure de plus en plus de transgenres sur les plateaux hétéros, notamment du côté de chez Pure Taboo comme l’illustre son film The Widow.