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Irina Vega, fondatrice d’AltPorn4U : « D’autres sensibilités pornographiques sont possibles »

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Du porno alternatif et indé sur J&M TV, qui l’eut cru ? La célèbre plateforme ouvre son catalogue aux partenaires étrangers et notamment à Alt Porn 4 U, studio ambitieux de la charmante Irina Vega, productrice d’une pornographie inclusive et novatrice, qui n’oublie jamais d’être hard. Rencontre avec la réalisatrice qui bouscule les codes du X. 

D’où viens-tu ?

Je vis à Jávea, un joli coin calme au bord de la plage, en Espagne. 

Comment es-tu entrée dans ce business ? Tu as commencé directement par la réalisation ?

J’ai débuté dans le porno en tant que performeuse, il y a 17 ans. Dès le départ, je me suis mise à produire mes propres vidéos parce que j’aimais regarder du porno alternatif, en tant que consommatrice, chose qui n’existait pas en Espagne. J’ai donc décidé d’en produire moi-même. J’ai travaillé plusieurs années en tant qu’actrice et réalisatrice puis, il y a 5 ans, j’ai complètement axé mon activité sur la production de porno indé. 

En quoi consistait la première scène que tu as réalisée ? 

Dès la première scène, je me suis sentie à l’aise et très sûre de ce que j’enregistrais, car je me suis toujours considérée comme une observatrice. Je n’impose rien, les performeurs n’ont toujours eu qu’à prendre du bon temps, tandis que je me chargeais de concevoir les images les plus créatives à partir de l’expérience sexuelle qu’ils vivaient devant la caméra. 

Pourquoi avoir créé Alt Porn 4 U ?

J’ai créé Alt Porn 4 U avec l’idée de rassembler une communauté au sein de laquelle réalisateurs, modèles, photographes et autres artistes indépendants trouveraient un espace où ils pourraient partager et montrer leurs propres créations. Le tout rassemblé au même endroit pour montrer aux visiteurs que d’autres sensibilités pornographiques sont possibles. 

Est-ce tu crois à un regard féminin dans la pornographie ? Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?

Bien sûr. Je pense sincèrement que depuis que les femmes sont aussi derrière la caméra, nous avons changé le paradigme du porno pour découvrir ce que sont les fantasmes féminins et apporter une touche créative aux productions. 

Comment définis-tu l’alt-porn ? 

Le porno alternatif est une proposition alternative concrète au mainstream. C’est un porno essentiellement féministe et éthique qui mise sur la diversité. 

Qu’est-ce qui est alternatif concernant ton porno ?

Tout ce que je viens de dire. J’aime explorer cette diversité et mettre en image les valeurs que j’ai inscrites dans le manifeste Alt Porn 4 U. L’audience qui apprécie mes films comprend toutes sortes de gens qui ont le souci de la créativité, qui aiment essayer de nouvelles choses et qui disposent d’une certaine sensibilité. 

As-tu des griefs contre ce qu’on pourrait appeler le porno « mainstream » ? Considères-tu tes créations comme opposées ou complémentaires à ce type de divertissement adulte ?

Je pense que le porno mainstream est vraiment limité puisqu’il s’agit principalement d’hommes enregistrant des fantasmes d’hommes. Or, le sexe est si vaste et divers, et il est dommage de ne se concentrer que sur le plaisir de l’un des participants. Alors que pour moi, il est bien plus enrichissant d’explorer le plaisir de tous les participants. 

Quel genre de porno regardes-tu ? 

Le porno indé est un des courants que j’aime le plus. J’aime aussi regarder des scènes BDSM, car l’esthétique me fascine, même s’il est vrai que je ne le pratique pas. 

Qu’est-ce qui guide ton processus créatif : une situation, une pratique, une niche spécifique ? Assouvis-tu des fantasmes personnels à travers cette activité ?

Il y a comme deux courants dans le porno que je produis. Un premier plus réaliste où ce sont généralement des gens qui m’écrivent parce qu’ils ont découvert mon site et qu’ils veulent participer à mon projet. Alors, après un entretien, j’aime découvrir ce qu’ils aiment faire dans le sexe. De là, on crée une scène avec la personne concernée. Ce sont des scènes dans lesquelles j’explore la sexualité de ces personnes merveilleuses. L’autre courant est opposé. J’invente un concept, un fantasme, parfois tiré de mes propres désirs. Ensuite, je contacte des performeurs pour savoir s’ils trouvent l’histoire suffisamment excitante pour y participer. 

Y a-t-il un moment, une situation ou une partie du corps que tu aimes par dessus tout saisir avec ta caméra ? 

J’aime capter le regard des gens lorsqu’ils atteignent l’orgasme. Quand ce moment arrive, je cadre de sorte à ce que le visage soit aussi visible, voire qu’il n’y ait plus que ce visage à l’image. Je trouve ça fascinant.

Avec un budget illimité, quelle scène tu rêverais de produire ?

J’adorerais faire un film des deux romans que j’ai écrits : Partners in Crime. Plusieurs scènes du roman relèvent de mes propres fantasmes et d’événements vécus, et j’adorerais voir des performeurs les jouer, les incarner en chair et en os. 

Merci pour tes réponses Irina Vega. 

C’était un plaisir !

Retrouvez les plus beaux films d’Irina Vega sur J&M TV.

Titulaire d'une maîtrise en cinéma, auteur d'une Porn Study à l'Université Paris VII Diderot, Clint B. est aujourd'hui chroniqueur de l'actualité porno.

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