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Le PuppyPlay selon Alpha Djay

Jeu de rôle héritier du Dog Training, le PuppyPlay fait de nombreux adeptes. Alpha Djay, chiot à la langue bien pendue et auteur d’Au-delà des colliers, un ouvrage didactique sur le PuppyPlay, décrypte pour nous sa fascinante discipline, à la frontière entre fétichisme et art de vivre.
Peux-tu me décrire simplement en quoi consiste la pratique ?
Le lâcher-prise ! Il s’agit de régression dans le comportement. Adopter le comportement d’un chiot insouciant et se détacher de la société civile. Une parenthèse, un bol d’air dans une société oppressante. Il s’agit essentiellement d’un jeu de rôle, mais ça va au-delà, certains y trouvent une aide psychologique afin d’avancer et de se libérer des pressions quotidiennes. Le PuppyPlay est une pratique sociale, non sexuelle. Elle est basée sur le lâcher-prise, le respect, le consentement et l’ouverture d’esprit.
As-tu un maître ?
Non, je n’ai pas de maître, j’ai une famille Puppy. Notre groupe fonctionne comme une vraie lignée basée sur des valeurs familiales. Avec LaJosy nous endossons le rôle de “parents” afin de soutenir les membres de la famille. Contrairement au DogTraining, où les participants fonctionnent le plus souvent sur un principe de « meute », les chiots de la famille sont considérés comme des « enfants » que nous aidons à évoluer et à grandir afin qu’ils prennent leur envol et forment eux même leur famille. Aucun Puppy ne m’appartient, ils sont tous libres. Bon après, j’avoue, j’ai beaucoup de Tanguy…
“ C’est une pratique sociale, non sexuelle ”
C’est queer/LGBT ? Est-ce que le genre de tes partenaires de jeu t’importe ?
Non, cela n’est pas limité à la communauté LGBTQIA++, c’est une pratique ouverte à tous, dans le sens où justement, l’essence même est le lâcher-prise. Nous mettons de côté l’identité sexuelle, le genre, la sexualité, les catégories socio-culturelles. Nous nous détachons des carcans de la société civile souvent trop oppressante.
Pourquoi écrire un livre sur le sujet ? C’est un mode d’emploi ? Des mémoires ? Un essai ?
Pourquoi écrire un livre, vaste question… Une envie de laisser une trace, on ne va pas se le cacher, mais essentiellement un besoin de remettre l’église au centre du village. Le PuppyPlay a pris énormément de visibilité, essentiellement dans la communauté LGBT. Beaucoup sont sans repères et ne savent pas vers qui/quoi se tourner et j’ai constaté beaucoup de dérives qui sont nuisibles à l’ensemble de la communauté ; abus, irrespect, pratiques dangereuses… Loin de moi l’idée de vouloir diffuser la sainte parole, je voulais juste transmettre des valeurs essentielles au PuppyPlay, mais également à toutes les pratiques : consentement et respect.
Tu es quel genre de Puppy ?
Je suis un Puppy qui se définit déjà comme asexuel avec ses congénères – au moins les choses sont claires et nettes, je n’attends rien de ce côté-là – et comme un PupSocial et PupArt.
Un Pupsocial ?
Ce qui m’intéresse dans la pratique du PuppyPlay, ce sont les rencontres et le lâcher-prise sur une vie civile parfois trop lourde à porter et à assumer. J’apprécie énormément le côté de la communauté qui ne juge pas en fonction des origines sociales, culturelles, religieuses ou sexuelles. C’est un monde sans doute un peu utopiste dans lequel j’aimerais vivre.
Et le PupArt ?
Alors là ça se complique, il faut que je contextualise. Initialement, je suis artiste DragQueen et je me produisais avec LaJosy, nous avions déjà croisé quelques Puppy, et discuté avec certains. J’ai fait également la connaissance d’une DragQueen, qui a une meute de Puppy, et nous avons eu l’idée avec LaJosy de faire une sorte de mélange des deux univers afin de proposer des prestations DragQueen et Puppy. Voilà ce que j’appelle le PupArt, le fait de faire des représentations scéniques avec une hood. Le PupArt, le fait de mélanger Pup et presta Drag, m’a servi à démystifier cette pratique et à la rendre plus positive aux yeux des gens ayant des a priori ou ne connaissant tout simplement pas cela.
Est-ce que tu te sens proche de la mouvance Furry ?
Le furry fandom est encore autre chose, qui s’apparente plus à l’univers manga/hentai. Le Furry est Pup friendly mais cela ne fait pas partie du PuppyPlay, même si on retrouve un esprit de régression. Mais je suis mal placé pour t’en parler, car ma fursuit m’a servie uniquement dans le cadre de représentations scéniques et je n’ai que très peu côtoyé la communauté Furry.
Il faut du matériel ?
Oui et non. Chacun fait en fonction de ses moyens, ses besoins et envies. En gros, le premier accessoire que tout Puppy possède est une hood, la cagoule à l’effigie de l’espèce choisie. Ils développent petit à petit leur Pup et leur univers. Un Puppy évolue en permanence.
“L’anonymat n’est pas pour ma part la partie la plus importante du fait de dissimuler son identité, c’est incarner son propre Puppy. Beaucoup la considèrent comme une partie d’eux-mêmes à part entière.”
Décris-nous ta tenue ? Combien ça coûte un costume pareil, à peu près ?
Alors j’en ai beaucoup ! En gros, pour une hood de bonne qualité, il faut compter 160-180€. Pour une hood personnalisée cela peut atteindre 250 voire 500. Ça dépend du fabricant, des matériaux… En ce qui concerne le Spandex, la tenue en Lycra imitant le pelage, c’est pareil, tu en as à tous les prix. D’une vingtaine d’euros sur un grand site chinois à plusieurs centaines d’euros dans un shop spécialisé. Pour ma tracksuit en full silicone, tu peux compter entre 1200 et 2500€.
Tu évoques l’importance de la hood. C’est l’anonymat qui permet la mise à plat du genre, de la sexualité, et des catégories sociales propres à la pratique ?
Important, oui, car c’est ce qui va te permettre de t’identifier au PuppyPlay, un signe de reconnaissance. L’anonymat n’est pas pour ma part la partie la plus importante du fait de dissimuler son identité, c’est incarner son propre Puppy. Beaucoup la considèrent comme une partie d’eux-mêmes à part entière. Certains l’utilisent même chez eux, en période de stress, juste pour évacuer la pression. L’anonymat n’est plus tellement présent, car nous sommes souvent reconnus en fonction des hood que nous portons, certes dans notre identité Pup et non-civile. Si tu vas sur le côté sexuel, en effet, certains l’utilisent comme un vulgaire sac Mcdo pour cacher leur visage, car ils n’assumeraient pas ce qu’ils font à visage découvert. Mais j’aime à croire que cela ne représente qu’une très petite minorité, car cela n’est pas du tout dans l’esprit. Si tu veux aller plus loin dans le côté sexuel, les couleurs s’apparentent au HankyCode et reprennent le même code couleur afin de signaler tes préférences aux autres. Certains utilisent également un code avec la position des oreilles pour signifier leur côté actif/passif, soumis ou dominant. Enfin, il n’y a pas de classes sociales dans le PuppyPlay, c’est tout le contraire. Le but est de se détacher de ces catégories. Tu retrouves ce côté si tu pars dans la description d’une meute où tu as une hiérarchie : Alpha, Bêta, Oméga… Mais on ne peut pas parler de catégorie sociale.
Tu fais quoi dans la vie ?
Joker ! Un Puppy ne travaille pas, il s’amuse !
Le Puppy Play, c’est secret ? Ta famille, tes amis, tes collègues sont-ils au courant de cette partie de ta vie ?
Pour ma part non, cela n’est pas secret. Mon Puppy fait partie de moi.
Où est-ce qu’on peut essayer le PuppyPlay ?
Chez toi devant ton miroir mais c’est pas très fun, le plus cool pour découvrir cet univers ce sont les rassemblements organisés un peu partout en France grâce à différentes associations.
J’ai également un projet de masterclass dans le Sud de la France avec une belle rencontre faite sur le salon de l’érotisme d’Albi … mais chut, c’est encore prématuré d’en parler !
Retrouvez Alpha Djay sur Instagram et X, ainsi que son projet Devil’s Tail ici.
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