Lilly Bella. La Tchèque trop discrète

La République tchèque produit toujours une foule de modèles, à tel point qu’il est difficile de s’accorder pour en sortir une du lot. Lilly Bella ne fait pas exception. À 22 ans, la native de Brno (prononcez Beurno) a prouvé dès ses débuts qu’elle était faite du bois des meilleures, mais pour autant personne ne la connaît. Que lui faut-il donc de plus ? Éléments de réponse.

Il y a bientôt cinq ans, la jeune Tchèque était venue à Paris pour fêter sa lune de miel. Mais cette dernière ne s’est pas déroulée comme elle l’espérait. Son mari, Alberto Bianco, s’est révélé incapable d’assurer et c’est en la personne de Zazie, une Parisienne délurée, qu’elle a trouvé le réconfort. Lilly n’a pas rencontré Zazie dans le métro, façon Raymond Queneau, mais elle l’a mise dans son lit et paradoxalement, c’est de cette manière qu’elle va sauver son mariage et la libido d’Alberto, requinqué par un trio. Vous l’aurez compris : ce scénario est celui d’un porno : Honeymoon In Paris, pour le studio Vixen, dans lequel Lilly est somptueuse et porte bien son nom.

Mais avant d’atterrir dans la capitale, la blonde aux yeux bleus s’est tapé une tripotée de gonzos, histoire de démontrer qu’elle encaissait avec professionnalisme et enthousiasme. Chez Dan Leal d’abord. L’Américain installé à Budapest a d’ailleurs révélé à AVN une chose étonnante lorsque la débutante a effectué son premier threesome chez lui. « Quand elle m’a dit que sa mère était aussi une pornstar, raconte-t-il, j’ai pu voir que le fruit n’était pas tombé loin de l’arbre ! C’est une des performeuses les plus énergiques et sympas avec laquelle j’ai travaillé en Europe. Elle a le potentiel pour être une vraie force dans l’industrie ». L’identité de sa mère, elle n’a jamais voulu qu’elle soit révélée.

Lilly tient à se faire un nom toute seule. C’est respectable. « Nous n’avons jamais parlé de ça, raconte de son côté Little Caprice à Xbiz. Nous l’avons engagée parce qu’elle a un look innocent et naturel. L’idée était de montrer que derrière son allure, se cachait une vraie diablesse. Je peux garantir qu’elle a vraiment aimé les deux bites que je lui ai offertes ! ».

On pourrait croire que Lilly est abonnée aux plans à trois, mais il ne faut pas chercher bien loin pour trouver trace de scènes lesbiennes et hétéros. Pour un modèle européen qui a atterri en pleine pandémie, Lilly Bella a depuis tourné beaucoup : près de 180 scènes en un peu moins de cinq ans. Une performance qui en dit long sur la fiabilité et la qualité des prestations de la Tchèque qui change de temps en temps de tête en recouvrant sa couleur brune naturelle. Il y aura les pour et les contre, mais sa beauté n’est en rien altérée.

Longtemps cantonnée au lesbien, on trouve néanmoins la trace de quelques scènes anales récentes qui montrent une évolution dans sa carrière. Régulièrement nominée aux AVN Awards, Lilly n’a encore jamais remporté de statuette, coiffée au poteau par des surprises comme la Néerlandaise Romy Indy, lors de son année rookie.

Peut-être qu’elle restera toujours limitée par son anglais hésitant pour prendre la place qu’elle mérite. Mine de rien, ce détail, qui n’en est pas un, l’empêche de dépasser l’étape du gonzo, fut-ce-t-il haut de gamme. Car, bien qu’elle ait visité les principales capitales européennes pour tourner, Lilly Bella n’a en réalité que peu voyagé. Elle n’apparaît donc jamais dans les beaux films à dialogues susceptibles de renforcer son aura et sa popularité auprès des fans de porn.

Même topo du côté des réseaux sociaux, dont les pornstars de l’Est ne sont pas les plus grandes spécialistes non plus. Son compte X, qu’elle laisse à l’abandon, n’a jamais été suivi que par plus de 16k followers. Sa marge est énorme, pour peu qu’elle joue un jour le jeu, mais rien n’est moins sûr. Représentée par Julia Grandi, qui n’est pas connue pour brader ses protégés, la jeune provinciale tchèque, aujourd’hui âgée de 22 ans, a les atouts pour être la relève attendue depuis près d’une décennie et une certaine Angel Wicky.

On n’ira pas jusqu’à envisager qu’elle reprenne le flambeau d’Angel Dark ou Silvia Saint, des légendes sorties d’une époque que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, mais le porno tchèque a besoin d’ambassadrices plus que de numéros qui défilent dans des gonzos qui portent des numéros en guise de titres, eux aussi.