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Leana Lovings. Bio, psycho, porno

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Rien ne destinait Leana à atterrir dans le X. Diplômée en bio et en psycho, la Floridienne de 24 ans ne semblait pas avoir, au surplus, un physique de prédatrice. Mais à l’aune de 2025, les codes ont volé en éclats. Passé les lunettes et l’air studieux, Leana est une authentique star qui a un discours remarquable de maturité. Portrait.

 

 

Que reste-t-il des Girls Next Door, celles qui tenaient le haut du pavé au début du siècle ? Elles n’ont sûrement jamais été aussi nombreuses, certes, mais les actrices matures sont passées devant. Les 30/40 sont les plus demandées et les mieux payées. Une véritable razzia, mais pas de quoi ébranler les certitudes de Leana Lovings, déterminée à passer au porno pro en 2021, au tournant de la pandémie.

Il faut dire qu’à 24 ans, la débutante de Fort Lauderdale avait bien testé le marché. Avec 200 000 suiveurs sur Chaturbate, elle savait qu’elle aurait toutes les chances de transformer l’essai à l’échelon supérieur. « J’ai commencé la webcam, car je ne trouvais pas un taf avec des horaires flexibles. Comme je fais jeune, j’avais du mal à être prise au sérieux, confie-t-elle au site Ynotcam. J’ai opté pour une carrière en ligne où je serai maître de mes heures et où ce que je gagne ne dépend que de moi. Je voulais également explorer ma sexualité. L’exhibitionnisme est devenu progressivement l’un des moteurs de ma démarche ».

 

 

 

 

Au fil des ans, Leana perfectionne son setup et ses mises en scène, designe son propre espace et fidélise une fanbase sur sa room. En septembre 2021, sa décision est prise. « Après quatre ans, j’ai soudainement percuté que j’étais prête pour le porn, narre-t-elle. La cam m’avait donné un côté showgirl et beaucoup de vitalité. De toute façon, les deux activités marchent presque main dans la main ». Persuadée qu’elle sera suivie par sa communauté, Leana Lovings entame la tournée des popotes : Team Skeet, Taboo Heat, My Perv City, Elegant Angel, Girlfriends…

 



En à peine trois ans, la brunette va participer à près de 300 scènes, sans jamais délaisser son business de camgirl. « Les studios ne vous font plus une faveur en vous promouvant dans leurs vidéos. C’est vous qui leur en faites une en leur faisant bénéficier de vos années de travail », remarque-t-elle avec lucidité. Ceci dit, le passage à l’échelon du dessus lui a été profitable sur plein d’aspects. « Dans le X, on ne se débrouille pas seul, contrairement à la cam’, mais vous n’avez aucun retour sur ce que vous faites, explique Lovings à Erika du site Ynotcam. Il faut apprendre à jouer avec les angles, à gérer la lumière et tout le monde autour. Le porno réclame d’être sociable. L’alchimie doit prendre avec ses partenaires. Heureusement que j’étais déjà exhib ! Et puis, mine de rien, c’est un job extrêmement sportif. J’ai eu besoin de prendre des vitamines et des compléments alimentaires ».

 



All natural,
sans tatoo, ni piercing, la native de Fort Lauderdale, au nord de Miami, a la tête bien faite et sur les épaules. Son créneau n’est pas les gros gang bangs black and white ou les double pénés baveuses, mais bien l’intergénérationnel. Tout sauf une surprise. Son physique juvénile détonne avec ceux des matrones aux gros seins et des vieux barbons, d’autant qu’elle a de réels talents de comédienne pour rendre ces histoires crédibles. Leana Lovings n’a pas peur de jouer avec les tabous. Question de vécu.

Le travail du sexe l’a aidée à se remettre d’un environnement très religieux. « Il m’a soignée d’une certaine manière. J’ai appris à m’occuper de moi et à prendre confiance. J’ai toujours été très stressée et je transforme ce stress en énergie. Quand j’étais plus jeune, je faisais quatre sports différents, car je ne savais pas tenir en place ».

 

 

Aujourd’hui, ne pas tenir en place est exactement ce qu’on lui demande… Et peu importe qu’elle ne soit pas dans les canons, Lovings a une trajectoire fulgurante qui ne doit rien au hasard. « Si vous voulez vous faire un nom, vous devez emmener une communauté dans votre sillage et toujours être consistant dans ce que vous produisez pour les réseaux sociaux. Sur les tournages, il est vital de garder un maximum d’énergie pour la fin, au moment de l’éjac, même si vous êtes épuisée. C’est difficile et tout le monde ne le peut pas, mais le succès dépend de la capacité à bien terminer ces tournages qui durent longtemps ».

 


Désormais, cette intelligence remarquable, Leana la met au service de Bree Mills et d’Adult Time, qui l’ont embauchée dans leur équipe de réalisateurs. Depuis la rentrée 2024, elle réalise sa propre série : « Intimately POV ». Les premiers à passer devant sa caméra furent Dana Vespoli et Nathan Bronson, autrement dit du velours pour la néo-metteuse en scène, assistée par des routards de l’industrie au cadrage comme Sal Genoa et Joel Sinclair. Qui l’aurait cru il y a trois ans, lorsqu’elle a pointé le bout du museau…

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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