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Hypnose gay : entrer en transe et devenir un « Good boy » !
C’est un trip assez peu connu et, chose rarissime, le porno ne s’en est encore pas vraiment emparé. L’hypnose gay prend petit à petit de l’ampleur sur le net, notamment à travers Tumblr où l’on voit se multiplier les comptes dédiés à cette thématique qui reste floue pour beaucoup. Mais quel est au juste ce phénomène ? Comment ça marche ? Est-ce que ça marche tout court d’ailleurs ? Enquête.
A la base, une prédisposition à la soumission
Laurent, 31 ans, est devenu accro au sexe solitaire sous hypnose. Un fantasme qui le travaillait depuis le plus jeune âge et qu’il a un jour, par hasard, eu l’occasion d’assouvir : « J’ai toujours été excité par les mecs prenant le contrôle. Quand tu te laisses dominer, tu perds le contrôle, tu te donnes au mec domi et progressivement tu apprends à juste obéir, à te consacrer à son plaisir et moi ça ça me fait bander à mort et en même temps ça me détend. J’ai toujours senti ce truc-là, cette envie d’obéir, de ne plus avoir à penser, juste être un corps téléguidé. Quand je voyais des films avec des gens hypnotisés ça m’excitait direct. Il y a ce basculement, le fait d’être d’un seul coup plus qu’un sbire, un être sous influence totale. Je me branlais en lisant des histoires sur le net où des hypnotiseurs se mettaient à abuser leurs clients pour les transformer en esclave sexuel. Je me disais que c’était un trip que je pourrais jamais vivre : comment trouver un hypnotiseur gay et qui kiffe la domination / soumission, que ce soit pas trop dangereux pour moi ? ». Et pourtant l’occasion a fini par se présenter : « Un soir, je traîne sur une appli et je tombe sur le profil d’un mec américain qui dit être hypnotiseur et cherche un « sujet » pour l’amener dans un état de « transe érotique ». Je résiste pas, le contacte. Il me demande si j’ai déjà essayé, j’avoue que non. Il me propose de venir chez lui. Le mec était pas beau, pas du tout mon genre, mais bizarrement ça m’excitait encore plus de me dire que si ça marchait, par le pouvoir de ses mots il allait finir par me dominer. Pour moi l’envie d’être hypnotisé est partie de tous mes fantasmes de soumission. Quand tu aimes qu’un homme te « drive », l’hypnose c’est un peu le Graal quand t’y penses. »
Jeremy, la quarantaine, américain, est hypnotiseur. Gay, il travaillait dans un cabinet mais a fini par tout lâcher pour faire des consultations uniquement depuis chez lui. Il a progressivement utilisé ses talents d’hypnotiseur pour vivre ses fantasmes de domination. Il converse chaque semaine avec des dizaines de garçons qui viennent dans son petit cabinet aménagé ou le contactent via Skype. Il se fait appeler « Maître » : « C’est un jeu et je pense que ça excite les garçons d’avoir ce rapport de maitre / esclave avec l’homme qui les hypnotise. Quelqu’un de soumis, qui aime écouter, obéir et servir, est plus disposé à être un bon sujet. Mais j’ai aussi dans mes clients des mecs actifs qui savent lâcher prise et qui ont besoin d’être coaché ». 90 % des consultations de Jeremy sont des consultations virtuelles. Il exerce avec des garçons du monde entier, les échanges se font en anglais : « J’ai des clients aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie, en France… Beaucoup d’européens en fait ». Si les garçons viennent à lui, c’est avant tout pour le plaisir de découvrir un nouvel état de soumission et des nouvelles sensations.
Patience exigée
Alors qu’il rencontre un hypnotiseur prêt à l’initier à la transe érotique, Laurent ne tient plus en place : « J’avais l’impression d’avoir pratiquement essayé tout ce qui me travaillait et là j’avais l’occasion de vivre une expérience sexuelle inédite. J’étais trop excité ! ». L’euphorie retombe un peu quand l’hypnotiseur lui explique qu’il y a peu de chance qu’il entre en transe du premier coup. « Il m’a expliqué qu’il fallait plusieurs sessions pour être bien réceptif. Je me suis demandé si du coup je m’étais pas monté un délire tout seul, si c’était pas du pipeau. »
Jeremy confirme : il faut du temps avant d’être un bon sujet à l’hypnose. « Si certains patients sont d’emblée très réceptifs, pour d’autres il faudra entre 5 et 10 sessions pour vraiment arriver à un abandon, à une réception plus simple. Certaines personnalités résistent plus que d’autres. Avoir confiance en celui qui hynotise c’est important aussi : il faut laisser tomber les barrières ».
Laurent s’allonge, ferme les yeux et est invité à ouvrir grand les oreilles et à faire quelques exercices sur sa respiration : « Ce que j’ai tout de suite aimé, c’est la façon que le mec avait de poser sa voix. A la fois douce, autoritaire, pleine d’assurance. Rien qu’avec la façon dont il articulait, je sentais qu’il avait du pouvoir sur moi et je me mettais à bander ». L’excitation était là mais l’exercice fut tout de même laborieux : « Je comprenais pas tout ce qu’il me disait, la barrière de la langue me parasitait. J’avais peur de pas assez me concentrer et du coup je me lâchais pas assez ». Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, la chose commence pourtant par prendre forme : « Je me sentais relaxé, apaisé par la voix, j’avais de plus en plus envie de l’écouter, de découvrir ce qu’elle allait me dire. Petit à petit, le noir s’est imposé dans ma tête et je ne me focalisais plus que sur le son. Quand l’hypnotiseur s’est mis à me dire que ma main allait se lever toute seule et qu’elle s’est exécutée, que j’ai senti comme une sorte de force invisible prendre le contrôle de mon corps, j’ai cru brûler de l’intérieur. D’ailleurs il m’a vraiment fait brûler de l’intérieur en me faisant sentir des vagues chaudes au niveau du ventre. Il m’a aussi amené à sourire sans pouvoir m’arrêter et c’était comme si ses mains jouaient avec mes lèvres, les tiraient ». Emporté par des sensations inédites et une puissance qui le dépasse, Laurent retombe pourtant net : « Le lit de mon hypnotiseur américain était juste à côté d’une fenêtre et la rue est devenue bruyante. J’ai fini par me laisser distraire, à me détacher et après je n’arrivais plus à retrouver l’état dans lequel il m’avait plongé ».
Frustration : après une bonne heure de session, l’hypnotiseur arrête tout car il est fatigué. Laurent n’a pas eu le temps de découvrir l’hypnose sexuelle. Il bande car la situation l’excite encore mais il comprend que la partie est finie : « J’avais presque envie de pleurer car le mec repartait aux Etats-Unis le lendemain. Je me répétais que j’avais laissé passer ma chance ». Sentant qu’il a là une recrue très motivée, l’hypnotiseur se met à parler à Jeremy d’un site qui pourrait lui permettre de faire des rencontres axées autour de l’hypnose : hypnotising.org. « Je suis rentré chez moi tout excité à l’idée de découvrir le site. Une fois inscrit j’ai découvert une nouvelle communauté. J’ai commencé à recevoir des messages de mecs me proposant de faire des skype, je ne comprenais pas vraiment pourquoi ».
Skype : là où tout se passe
Laurent entame sa première discussion sur Skype avec un « tist » (abréviation de « hypnotist »). Il découvre alors que sur le site Hypnotising les membres viennent avant tout pour trouver et vivre des sessions d’hypnose érotique à travers leur écran d’ordinateur ou de téléphone portable. « J’étais une fois encore un peu sceptique bien que j’avais envie d’y croire. Se faire hypnotiser par un mec avec qui tu parles via un téléphone ça peut paraître bizarre. L’hypnotiseur était espagnol, assez charmant. Il m’a demandé de mettre un casque, de monter le son, de poser mon téléphone près de moi et de faire en sorte qu’il puisse me voir. Puis je me suis allongé, j’ai fermé les yeux et j’ai écouté sa voix. Ce qui m’a frappé, c’est qu’il avait le même vocabulaire que l’américain, un peu la même façon de m’emmener progressivement vers un état proche de la somnolence. Le côté rituel du truc m’excitait bien ». Une fois encore, Laurent a une érection mais la session ne va pas jusqu’au sexe. Il reste en contact avec le mec, qui lui demande d’être « exclusif » avec lui sur Skype. Il accepte. Ils entament une sorte de correspondance, l’hypnotiseur lui envoie des textes à lire : « Des textes très sérieux, premier degré, qui te font répéter l’air de rien que tu as envie d’être de plus en plus soumis et d’obéir au maitre, à sa voix ».
Deux à trois fois par semaine, Laurent s’allonge pour se laisser guider par son hypnotiseur via Skype. Sa patience est récompensée : « Plus on pratiquait et plus je tombais vite dans un état de transe. Petit à petit, l’hypnotiseur a pris le pouvoir sur moi. Il suffisait qu’il me dise que j’étais un « Good boy » pour que je me sente étrangement fier et bande plus dur que jamais ou qu’il me dise « Deep down » pour me sentir tomber dans un état second ». Les échanges deviennent chauds et Laurent peine à mettre des mots sur ce qu’il expérimente : « Désolé d’être direct mais mon maitre, c’est comme ça que je l’appelle maintenant, m’a fait gicler comme jamais avant. Des jets surpuissants ! Il m’a même amené à jouir sans me toucher, juste avec ses mots. C’est vraiment dingue de voir comment quelqu’un peut prendre complètement le contrôle de son corps à ce point, de façon aussi forte ».
Voyager, se transformer mais rester vigilant
Laurent explique qu’outre les sensations, l’hypnose lui permet de « voyager ». « Cela fait un an maintenant que je fais des sessions avec mon maitre et il m’emporte dans des histoires, des situations qui me paraissent réelles. Il me fait réaliser des fantasmes que je n’oserais jamais vivre en vrai ». Seul bémol, la peur que le délire aille trop loin : « Je me sens ultra soumis à lui et parfois j’ai peur qu’il me fasse aller trop loin, qu’il abuse de ma soumission et ma confiance. Mais je sens que c’est un mec bien ».
Jeremy, qui pratique l’hypnose gay en faisant des consultations tarifées, explique que pour lui cette démarche de faire payer, de poser un cadre professionnel, semblable quelque part à de l’escorting, reste plus saine : « Il y a forcément de l’affectif qui entre en compte mais au moins quand on paye ou se fait payer, on pose des limites. Je n’abuserai jamais de mes clients. Je leur propose de travailler « à la carte ». Mes sessions peuvent tourner autour du sexe, de la soumission, mais je travaille aussi avec les garçons sur leurs blocages, leurs problèmes d’assurance… Je me vois comme un coach un peu pervers (rires) ». Jeremy confesse avoir un péché mignon : « Je propose souvent à mes patients de devenir des alpha boys. De les transformer petit à petit en des accros du sport, des dominants. Ce qui me plait le plus dans le fait d’exercer, c’est de voir la transformation. Comment le travail que l’on fait ensemble influe progressivement sur le quotidien et la personnalité du client ».
L’hypnotiseur pro admet toutefois qu’en tant que sujet il faut savoir rester sur ses gardes : « Il peut y avoir des abus, des hypnotiseurs qui vont se servir de leur pouvoir pour amener leurs patients à leur virer de l’argent, ce genre de choses. Bizarrement, c’est même devenu un fantasme pour certains patients : j’ai parfois des demandes de mecs qui veulent être des « money slaves », qui veulent que je les contraigne inconsciemment à me verser de l’argent. Par éthique, je refuse de le faire ».
Et le porno dans tout ça ?
Il y a très peu d’ouvrages qui s’intéressent réellement aux liens entre sexe et hypnose. Le territoire reste flou, tabou. Et même pour la pornographie ! Sans doute car on flirte là avec la ligne de l’abus… Mis à part des scènes ridicules où des mecs font semblant de se faire hypnotiser, il y a peu de choses à se mettre sous la dent. Ceux qui s’excitent sur l’hypnose reviennent à une consommation érotique rappelant les premiers émois de la branlette sur Internet. Laurent explique : « Je télécharge ou j’achète des mp3 sur lesquels je me branle, comme ceux qu’on peut trouver sur le site GayHypnosis. Je me branle aussi beaucoup sur des textes, des tumblr avec des photos ou des gifs. L’hypnose rend tout leur pouvoir aux mots en fait ». A l’heure où la surconsommation d’images X en inquiète certains, le fait de s’initier à l’hypnose, à replacer le spirituel au premier plan serait-il une joyeuse alternative ? Possible. Toujours nimbée de mystère, l’hypnose gay fascine, intrigue et laisse place à de nombreuses interrogations : jusqu’où peut-on aller ? N’est-ce pas un peu dangereux ? Est-ce là le moyen d’avoir les meilleurs orgasmes de sa vie ? Jeremy refuse d’apporter des réponses claires ou définitives. On ne saura pas ce qui se cache vraiment derrière la porte…
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