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Odeurs, saleté, débauche : quand les gays aiment le crade

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On appelle ça un « plan crade ». Ou quand deux garçons biens vicelards décident de baiser tout sauf proprement. Plus c’est sale, plus le plaisir est au rendez-vous. Pourquoi ? Comment ?

L’interdit de la saleté

Comme pour tout fantasme, l’attrait du crade vient d’un interdit. Le bon sens voudrait que tout le monde ait une bonne hygiène. Une ou deux douche(s) par jour, un changement quotidien automatique des sous-vêtements et des vêtements, des cheveux biens coiffés et pourquoi pas un parfum raffiné. Ne pas se lave  est percu comme quelque chose de repoussant, de mauvais. On peut trouver dans l’attirance pour ce qui est sale un goût pour ce qui n’est pas conventionnel, lisse, un refus des diktats, un signe de rébellion, comme ce qui pourrait animer ceux qui sont intrigués par le laid. Ce n’est pas propre, ce n’est pas bien, c’est transgressif et ça excite.

L’odeur, avant tout

Ceux qui kiffent « jouer au pig » et s’adonner à des plans crades vous le diront : ce qui les excite le plus dans ce trip, c’est l’odeur. Il est devenu pratiquement commun de croiser des garçons qui ont par exemple en horreur le parfum du déodorant et qui aiment la saveur naturelle des aisselles, « même si ça pique un peu ». Les adeptes du « dirty » vont tout simplement plus loin. Ils sont troublés par une petite odeur de pieds, par un sexe «très odorant ». Ils aiment quand les mâles ont du goût, en somme. Même si le cinéma a rendu un moment l’odorama possible, le porno ne s’en est jamais vraiment emparé. Le « plan odeurs » ne se vit pas par procuration, il s’expérimente. Il est dérangeant et troublant.

aisselles gays

Nettoyeur

Souvent les plus grands adeptes ont un intérêt plus ou moins prononcé pour la soumission. Un garçon soumis se sentira profondément humilié et stimulé par un mec qui lui fait sentir ses baskets « daubantes » ou lécher ses chaussettes sales. Il ne pourra retenir son érection quand son partenaire dominant lui collera ses « panards odorants » sur la gueule. Il acceptera de « nettoyer » des paluches sales avec la langue,  en bon esclave sexuel qu’il est. Il trouvera la jouissance dans cette sensation forte, déplaisante, qui relève du challenge et du dépassement de soi.

Les mecs qui raffolent du crade aiment la surenchère et ils scanderont fièrement qu’ils ne se sont pas lavée telle ou telle zone du corps depuis plusieurs jours, attendant qu’une lope asservie ne vienne tout nettoyer.

Si les pieds constituent souvent une porte d’entrée, il y a aussi bien sûr les aisselles. Lécher et sucer des dessous de bras odorants est un vrai trip en soi. Et pour les extrêmes, il y a ce qu’on appelle « le plan fromage » soit un sexe sale, avec du dépôt, qui « sent la bite à fond » et qu’il faut « décrasser ». Pas hygiénique ni super safe, tabou.

gay sales

Pigs

Ces mecs qui refusent le lisse et préfèrent ce qui est plutôt nauséabond se définissent souvent comme des « pigs » (« porcs » en français). Ils voient dans le plan crade l’occasion de se lâcher, laisser en quelque sorte ressortir une part animale, voire un peu monstrueuse (vulgarité, grimaces de rigueur). Forcément, de par son caractère subversif , ce type de plan ne peut s’assumer ou se raconter en société. Quasiment personne n’a un ami qui lui a avoué qu’il avait joui comme un malade lors d’un plan fromage. On est en territoire souterrain, dans le non-dit, la pure fantasmagorie. Bien qu’il s’agisse d’un trip en soi, l’uro agrémente souvent le plan crade de par son odeur et son caractère rabaissant.

Dealers de crade

Fantasme de niche, le crade a ses amateurs et s’épanouit sans réelle pornographie sur les Internet. Il explose sur des sites underground et spécialisés où des mecs revendent leurs slibards sales et chaussettes usées. Les fétichistes recherchent ce caleçon dégueu dans lequel un mâle a éjaculé une ou plusieurs fois, qui comporte des « traces de freinage » ou simplement une odeur forte de teub. Ils s’excitent aussi éventuellement sur des chaussettes qui portent la crasse ou des polos qui ont l’odeur et la marque des aisselles biens transpirantes.

Ce que recherchent ces fétichistes, outre l’ivresse de l’odeur, c’est une histoire. Combien de jours les habits ont été portés, dans quelle circonstance, dans quel environnement. Certains sous-vêtements s’arrachent à plusieurs dizaines d’euros. C’est devenu un micro-business en soi.

L’intimité la plus totale

Plus que le plaisir de la transgression il y a dans l’odeur et le crade l’aspect séduisant de voler un bout d’intimité de la personne. Quoi de plus personnel qu’une odeur, que la saleté d’un homme ? Ce sont des choses que l’on ne peut percevoir en général qu’en étant très intime avec quelqu’un. L’aspect crade, c’est quelque chose qu’en général on cache, qu’on se refuse à partager. En effectuant un plan crade, c’est comme se faire un shoot d’intimité en somme, découvrir le petit secret nauséabond d’un garçon, le laisser révéler sa saveur comme un vin. Pas certain que plus on laisse passer le temps et que plus c’est bon mais pas de doute : il y a des amateurs !

Thomas s'abreuve de porno depuis ses 15 ans. Après les premiers émois des VHS hétéros, il développe une passion débordante pour le x gay alors qu'Internet fait son apparition. Pornophage et curieux, tous les genres et fétiches attisent sa curiosité. Il partage ses fantasmes et addictions sur son propre blog, Gaypornocreme, et régulièrement pour le magazine gay Qweek.

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