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Prop60 : l’ingérence capote !

Le monde entier semble se réveiller d’une gueule de bois carabinée en découvrant que Donald Trump est le nouveau président des États-Unis d’Amérique. Mais c’est oublier que ce 8 novembre, les Américains votaient aussi pour un certain nombre de référendums locaux très concrets, et que l’un d’entre eux statuait sur l’avenir du porno californien : la fameuse Proposition 60. Celle-ci a été rejetée, ce qui fait au moins une bonne raison de se réjouir.
La Proposition 60, qu’est-ce que c’est ?
Il s’agit d’une proposition de loi, soumise à l’État de Californie par Michael Weinstein, président et fondateur de l’AIDS Healthcare Foundation (AHF), visant à contraindre les productions pornographiques. La loi aurait, entre autres, imposé aux producteurs l’acquisition d’une licence validant leur droit d’exercer, la charge des tests et soins médicaux de leurs acteurs et surtout, le port du préservatif lors de chaque rapport sexuel filmé. Sous ces atours positifs, prônant une meilleure protection des travailleurs du X, elle cache en réalité une tentative d’ingérence de l’industrie porno, qui a provoqué la défiance de la majorité des acteurs du milieu.
Car contrairement aux idées reçues, le porno US n’est pas un Far West dépourvu d’institutions sécurisantes. Il est auto-régulé, via la Free Speech Coalition et son Performer Availability Screening Service (PASS), regroupant des services et une base de données permettant le suivi médical des acteurs. De plus, la Californie est déjà pourvue d’un appareil législatif, encadrant la protection et les bonnes conditions de travail des hardeurs, répondant au doux nom de Cal/OSHA. Il régit notamment les risques d’expositions aux MST, la protection personnelle des acteurs et les possibilités de recours en cas de manquement.
Harrassment is not a California value
En plus de faire preuve d’un certain mépris vis-à-vis des institutions propres au milieu, la Proposition 60 fait doublon avec la loi californienne. Surtout, ce décret aurait mis gravement en danger les acteurs pornographiques. En établissant la possibilité pour tout spectateur d’attaquer en justice les contrevenants, en leurs noms propres et à leurs adresses personnelles, il aurait fait voler en éclats le nécessaire anonymat des hardeurs, ouvrant grand la porte au harcèlement des travailleurs d’un groupe professionnel déjà ostracisé.
En proposant une protection finalement toute relative à ceux qu’elle était censée aider, on peut légitimement supposer que la Proposition 60 servait en réalité les intérêts de son créateur, Michael Weinstein. Ce dernier, via sa puissante fondation médicale, aurait alors eu le champ libre pour s’approprier le contrôle sanitaire de l’industrie pornographique californienne, et ainsi s’arroger le droit de choisir qui peut, ou ne peut pas, faire de la pornographie.
En rejetant cette proposition, le peuple californien, mobilisé par une communauté de performeurs rarement aussi soudée et investie, fait finalement une éclatante démonstration. Le « bien commun » sert bien souvent d’excuse à l’ingérence, mais à légiférer au mépris de l’avis des principaux intéressés on s’expose tôt ou tard à un revers. À méditer…
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