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[Brève #86] Le Royaume-Uni lâche la bride du porno SM

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Le Royaume-Uni était connu, jusqu’à très récemment, pour avoir l’une des législations les plus rigoureuses d’Europe concernant le porno BDSM. Ainsi, il était interdit de produire, de diffuser et de posséder des images relevant de la « pornographie extrême » ; à savoir : fisting, facesitting, strangulation, flagellation, mais aussi urophilie, bondage, injures, et même éjaculation féminine et fessées, si celles-ci n’étaient pas administrées de manière « légère » ou « douce » (en anglais « gentle »). En outre, le texte ne faisait aucun cas du consentement des protagonistes. C’était interdit, un point c’est tout, au grand dam des fétichistes britanniques, producteurs comme spectateurs, qui se retrouvaient de fait, censurés voire criminalisés. 

Aujourd’hui, le Crown Prosecution Service, l’organisme d’état justifiant de la jurisprudence outre-Manche, a officiellement statué sur les publications à caractère obscène, revenant sur la précédente législation. En substance, sa déclaration stipule qu’aucune procédure ne pourra être engagée contre des productions sado-masochistes dès lors que :

  • elles sont consensuelles – que le consentement soit clairement exprimé ou que des dispositions aient été prises pour le rendre clair si les images en elles-mêmes ne le permettent pas (baillon, gag-ball, bondage) – ;
  • qu’aucun préjudice physique sérieux n’est causé ;
  • elles ne sont liées à aucune autre forme de criminalité ;
  • l’audience visée est majeure.

De fait, comme le souligne très justement Pandora Blake, éminente pornographe BDSM et porte-parole officieuse de ses pairs, puisqu’il n’en n’est nullement fait mention dans l’avis du CPS, baillons, ligotages, fistfucking, squirting, de même que l’urophilie et les jeux avec d’autres fluides corporelles sont dorénavant autorisés, dans leur pratique comme dans leur diffusion.

Si sa Majesté veut bien ressortir la cravache…

Titulaire d'une maîtrise en cinéma, auteur d'une Porn Study à l'Université Paris VII Diderot, Clint B. est aujourd'hui chroniqueur de l'actualité porno.

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