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Claire de Lys : « La sexualité, c’est d’abord un échange énergétique entre deux personnes »

Les lecteurs fidèles de La Voix du X connaissent déjà Claire de Lys, figure incontournable de l’enseignement du Tantra. Son dernier livre, Le couple tantrique, présente une remarquable synthèse de ses connaissances. Mieux s’épanouir à deux et atteindre la dimension sacrée du couple, voilà le programme que propose cette femme hors du commun. Nous l’avons rencontrée.
Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours initiatique ?
Vers l’âge de vingt ans, j’ai vécu l’éveil de la kundalini. Je ne savais absolument pas ce que c’était à l’époque. Mais j’avais déjà des facultés éveillées. La télépathie, c’était pour moi quelque chose de naturel. Je captais les pensées des autres… Et un jour, je me suis rendue compte que les autres ne fonctionnaient pas comme moi ! A la suite d’une rencontre avec un sorcier africain, qui pratiquait le vaudou, j’ai subi des attaques magiques, qui m’ont amenée à « passer de l’autre côté ». J’ai fait une expérience de mort imminente. Je suis partie dans la lumière, j’ai rencontré cette force de lumière et de conscience qu’on appelle Dieu ou la Source, et je ne voulais pas revenir dans mon corps. A la suite de cela, j’ai fait de la voyance. Je me suis dit que c’était la meilleure manière d’aider les gens. A vingt-cinq ans, j’ai rencontré un homme avec qui j’ai fait de l’alchimie spirituelle et sexuelle. Je suis partie dans l’astral, j’ai revécu mes vies antérieures. A vingt-sept ans, j’ai organisé mon premier festival sur l’ésotérisme et la spiritualité.
Vous avez rencontré Dieu ? Vous pourriez m’en dire plus ?
Oui, ce que j’ai rencontré, on peut l’appeler Dieu, la source, l’esprit créateur. Quand on se trouve en présence de cette force-là, on ne peut que reconnaitre ce que c’est. Quand on se trouve face à cette force de lumière, on a une parfaite connaissance de toute chose. On sait exactement pourquoi on est sur Terre. Tous ceux qui ont pu s’approcher de la source le disent. C’est à ce moment que l’on se rend compte que l’incarnation est précieuse, que l’on n’a pas de temps à perdre. On revient différent.
Comment définiriez-vous le Tantra ?
Le chemin de toute une vie pour trouver l’illumination à travers l’éveil de la kundalini. Lorsqu’on a vécu l’illumination, pour moi, le travail commence, on peut se mettre à œuvrer en harmonie avec les lois de l’Univers. Même si le Tantra actuel, en se vulgarisant, est devenu parfois une soupe où l’on trouve un peu tout et n’importe quoi, il apporte quand même un peu d’harmonie sur cette planète.
On distingue plusieurs niveaux dans le Tantra ?
Oui, bien sûr. Au premier niveau, on apprend à mieux respirer, les hommes se délivrent des projections qu’ils font sur les femmes, et celles-ci ont moins peur du regard des hommes et de leur énergie. Ce qui se joue entre le masculin et le féminin est encore trop souvent un rapport de force, parfois une manipulation de l’autre pour obtenir ce que l’on veut. Le Tantra apporte une harmonie, et une meilleure connaissance du masculin et du féminin. Au deuxième niveau, on s’intéresse aux circuits intérieurs, à nos chakras, à notre aura. On communique vraiment avec l’autre, on ose dire ce que l’on tait habituellement. Le troisième niveau est initiatique. On commence à être vraiment capable de s’occuper des autres.
Vous définissez, dans votre livre, différents types de couples…
Oui, je décris le « couple blessure », où les partenaires cherchent à guérir de leurs blessures à travers l’autre. Il ne se finit pas toujours bien, car on reproche souvent à l’autre de ne pas être ce que l’on voudrait qu’il soit… Ensuite, il y a le couple qui expérimente, dans lequel chaque partenaire accepte que l’autre soit en recherche, et ne soit pas sa possession. On ne se bloque plus mutuellement. L’idéal, c’est d’arriver au troisième niveau, de dépasser la jalousie, les problématiques internes. Ça ne veut pas dire que l’on n’a pas encore des lacunes, mais on sait se mettre au service de ce qui est juste.
On entend souvent parler du Tantra comme d’une méthode visant à dynamiser sa sexualité de couple, à retrouver une complicité, etc. A vous lire, on comprend qu’il s’agit de quelque chose de beaucoup plus spirituel…
La redynamisation du couple, c’est cette première étape dont je viens de vous parler. C’est vrai que le Tantra peut aider les gens à se sentir mieux. Le Tantra est un révélateur. Si le couple a fini son chemin , il va accélérer la rupture. Certains couples doivent se séparer. Cela permet aux individus d’entamer un autre chemin. Si, au contraire, le couple a rencontré des problèmes mais peut encore être sauvé, il en sortira renforcé. Je propose aux couples différents exercices, notamment de respiration, cela fait émerger ce qui est refoulé et doit être mis en lumière pour pouvoir évoluer. Dans le Tantra, il faut traiter ses ombres, et non pas seulement chercher la lumière.
On imagine parfois que le Tantra, c’est un ensemble de pratiques sexuelles…
Pas seulement ! D’ailleurs, je reçois souvent des jeunes couples qui éprouvent une lassitude vis-à-vis de la sexualité. Ils cherchent à donner une autre valeur à leur relation, et à donner une autre dimension à leurs pratiques sexuelles.
Dans le Tantra, la sexualité ne consiste pas en une recherche de plaisir…
La sexualité, c’est d’abord un échange énergétique entre deux personnes. La sexualité permet de muter des énergies. Le plaisir est le moteur, mais pas la seule finalité.
Dans votre livre, vous abordez ce point très intéressant de la projection de l’énergie à distance. Comment arriver à cela ? C’est un entrainement ?
Il faut commencer par sentir l’aura des personnes. Avant de toucher le physique, il faut toucher les corps énergétiques. On peut évidemment se concentrer pour envoyer de l’énergie à distance. La difficulté, c’est que nous sommes habitués à nous concentrer mentalement, mais pas à travers notre corps. Pour être en échange avec l’autre, et ressentir des choses dans son corps, il faut se trouver sur la même fréquence vibratoire. Par exemple, quand un homme a du désir pour moi, je le sens tout de suite dans mon sexe. Le corps de la femme réagit au désir de l’homme. C’est pour cela que la femme essaie toujours de susciter le désir chez l’homme. On peut toujours essayer de transcender la nature, mais c’est comme ça que ça fonctionne le mieux.
Vous évoquez, dans votre livre, l’orgasme cosmique. Des scientifiques se sont-ils déjà penchés sur cette question ? En mesurant, par exemple, l’activité cérébrale des sujets…
Certaines recherches ont été menées sur la transe chamanique, ça s’en rapproche beaucoup. Mais étudier l’orgasme cosmique, ça me parait difficile. Il faudrait qu’un couple réussisse à vivre ça sur demande. Sans compter qu’en France, nous sommes très en retard sur ces sujets. Je n’imagine pas que des scientifiques puissent trouver des financements pour ce genre d’étude !
Vous parlez de l’éjaculation féminine comme quelque chose d’encore mystérieux. Pourtant, on connait mieux ce phénomène aujourd’hui, il a été étudié et expliqué.
Oui, on sait ce que c’est, d’un point de vue physiologique. Mais on ne sait pas à quoi ça sert. La substance produite permet à la femme de se nettoyer de l’intérieur. Dans les textes anciens, le liquide est appelé amrita, le nectar des dieux. Il faut que la femme fabrique ce liquide consciemment. Voilà le niveau à atteindre. Nous ne devons pas être esclaves de nos corps. Nous devons maîtriser ce qu’il se passe à l’intérieur. J’ai rencontré peu d’hommes maîtrisant leur éjaculation, donc la fabrication des spermatozoïdes. Tout comme peu de femmes maîtrisent leur cycle menstruel. Pourtant, c’est le b.a. ba du Tantra. C’est donc ce que je leur apprends.
Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui voudrait, après avoir lu votre livre, s’initier au Tantra ?
Ça dépend de chacun. Je donne des cours, des séances privées. Tout dépend du degré d’implication que l’on recherche. Cet été, j’organise un festival, du 5 au 10 août. Tous les jours, il y aura un atelier d’initiation au Tantra, et un pour ceux qui sont déjà un peu avancés.
Vous avez un message à transmettre à l’humanité ?
Oui, bien sûr. Mais c’est difficile d’être écoutée. Nous vivons à une époque où l’on tue encore les porteurs de lumière. On ne les tue plus physiquement, mais on les réduit au silence. Qui veut écouter ? Les humains ne mettent en place des pouvoirs qui ne sont que matériels. Ils n’ont toujours pas intégré la dimension spirituelle. Je ne me vois pas aller dire à Macron : « va faire de la méditation et connecte-toi à une dimension supérieure, pour mieux guider ton peuple et voir à plus long terme que ton intérêt personnel… ». J’ai déjà parlé à des députés, à de grands chefs d’entreprise, je sais que certains d’entre eux cherchent à s’éveiller, à comprendre… Les messages ont été délivrés depuis longtemps. Ils sont à la portée de tout le monde. Chacun peut découvrir qui il est, ce qu’il est venu faire sur cette planète. « Le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas », disait Malraux. Si la spiritualité ne gagne pas, le monde va disparaitre. Mon travail, c’est d’éveiller les consciences. Je suis prête, si on me le demande, à être une porte parole…
Claire de Lys, Le couple tantrique, éd. La Musardine, 120 p., 16 €. Le festival Bien-être, Amour et Conscience, se tiendra du 5 au 10 août 2023 à Limours (91). Renseignements et inscriptions : http://clairedelys.com
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