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Liste d’envie, pot commun : piège à con ?

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Apparues en 1999, les wishlists ont d’emblée séduit les actrices X mais derrière les bricoles pour le « plaisir d’offrir », certaines chient dans la colle au point d’ériger le système en quasi-source de revenus. Mise au point.

Wishlist, kezako ?

La liste d’envie, c’est une idée de génie sortie du cerveau du boss d’Amazon, Jeff Bezos. Il s’est vu comme une réincarnation du père Noël à qui les mômes  adressent leurs idées de cadeaux. Un objet, une destination de vacances vous plaisent ? Peu importe le site marchand, un clic et le voilà épinglé et sauvegardé sur une page dédiée. Plus qu’un simple pense-bête, la wishlist en est la fusion avec la liste de mariage puisque celle-ci peut être publique.

Une aubaine pour le business du charme. Chaque actrice américaine a rapidement eu sa liste d’envie. Le reste du monde a suivi. Aujourd’hui redirigé depuis un compte twitter, l’internaute peut voir s’afficher face à lui les p’tits cadeaux susceptibles de faire plaisir à son actrice favorite. La plupart du temps, ces présents proposés sont à des prix raisonnables et se résument à de la lingerie, des sextoys ou du matos pour tourner mais il n’est pas rare que certaines dérapent, à commencer par celles qui affichent des batteries de cuisine ou comme Kennedy Leigh, des listes d’accessoires pour leur clébard qui ne raviront guère que les stalkers fétichistes.

Du rongeur au grand plantigrade…

Que vous offriez un iPad ou une lingerie qui démange, le retour se fera souvent par le biais d’un émoticône sur les réseaux sociaux, accompagnée d’un inestimable « oh, merci, vous êtes adorables mes chéris, xoxo 😉 ». C’est le premier piège à con : la trappe à souris.

Au Golden Age de Laetitia, son « manager » Michel Soulier plongeait ses petites culottes dans une baignoire remplie d’un mélange de harissa et de curry pour faire croire qu’elles étaient portées. C’était d’un goût et d’une honnêteté discutables, mais le fan se retrouvait quand même avec un goodie

On objectera que le plaisir d’offrir n’a pas de prix. Celui de recevoir en a un par contre et le plus haut possible tant qu’à faire. C’est le deuxième piège à con, plus gros, plus douloureux, genre collet à lapin. Chez certaines, les cadeaux qui vous sont suggérés affichent des tarifs exorbitants. Ce n’est pas parce qu’on a des gouts de luxe, Louboutin et compagnie, qu’on a les bonnes bourses qui vont avec.

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La fente de Samantha Saint ne s’ouvre qu’avec une CB à 31°C.

On flirte avec le piège à loup lorsqu’une Farrah Abraham suggère dans sa wishlist, trente items pour une valeur totale de 11 000 dollars ! Le pire restant des propositions de cadeaux pour Sophia, sa gosse de 4 ans. Même aux US, la presse a tilté sur ce grossier mélange des genres et le scandale aidant, la teen mom a tout retiré.

Le principe du cadeau est-il sain ? Stalking, pigeonnage ou proximité affective, chacun sa réponse, mais depuis 2010, ce système qui marchait à l’envers, s’est remis la tête à l’endroit. En effet, pourquoi soutirer des bricoles d’un fan quand on peut lui prendre du pognon ?

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« Vous prenez les bons au porteur ? »

Le crowdfunding ou l’arnaque 3.0

De ce constat naquit le crowdfunding ou financement participatif dont la première expérience porno fut le film « DXK » en 2011. La prod’ montée pour l’occasion, My Porn Productions fit pschitt sitôt le film sorti, laissant Hot Vidéo et Colmax essuyer les plâtres. 

Dès lors ne restait plus que les actrices pour faire perdurer un système bizarre, où moyennant 5, 10, 50, 100, 1000 balles, vous participez pêle-mêle à l’achat d’une caméra 4K, un nouveau PC, une chirurgie, un loyer à régler quand ce n’est pas uniquement pour le plaisir de faire plaisir sans qu’il n’y ait aucun projet derrière.

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Qui ne tente rien…

Les doléances sont agrégées via des sites comme CumfundMe et Piggy Bank Girls. Ce dernier, fondé à Barcelone par Al Arash (ex-Porntour), joue la carte de la transparence et du porno équitable. A l’heure de la raréfaction des productions, il milite pour le financement participatif pour soutenir les actrices, sans forcément qu’il y ait de retour autres que photos dédicacées, codes d’accès, strips et autres shows privés sur Chaturbate. Autant de sources de revenus qui n’étaient que cadeaux à la grande époque des salons.

En France, depuis l’apparition de lepotcommun.fr, on est carrément au top du système D. Les pots communs pour « […] une nouvelle vie, me faire refaire la poitrine, créer mon site […] » fleurissent. Les sommes visées se montent en milliers d’euros et contrastent avec une réalité plus proche des quelques centaines… Point besoin de sortir de la rue d’Ulm pour comprendre qu’il n’y aura pas plus de création de site que de nibards retoqués. A l’aune de 2016, créer une bête page de présentation sur le web avec quelques photos est totalement gratos et disposer d’un nom de domaine et de l’espace de stockage qui va avec, c’est 20 euros… par an. On frise ici l’amputation au piège à ours.

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Le denier du cul.

Mais y a-t-il matière à enculer plus que les mouches ? Après tout, les fans ne sont pas pris en otage façon Escobar pour un plata o plomo à l’envers et les hardeuses n’ont pas la chance, contrairement aux passe-plats du petit écran, d’être invitées par Samsung aux distributions de Galaxy S6.

Soit, mais une petite histoire vaut toutes les démonstrations. Il n’y a pas si longtemps, deux actrices hexagonales se sont crêpé le chignon pour la « propriété » d’un de ces joyeux contributeurs. Ordinateur portable, smartphones, meubles… le zigue, qui habitait aux Etats-Unis, ne savait visiblement plus quoi faire de son pognon, tant et si bien que les demoiselles ont rapidement compris l’intérêt de dépasser le stade des simples cadeaux reçus. Les promesses n’engageant que ceux qui les croient, l’individu se vit délesté de plus de 27 000 euros. Il avait fini par payer le loyer et le train de vie dispendieux de l’une d’entre elles sans jamais l’avoir vue…

Plus un piège, une chasse à courre !

So, beware

Journaliste professionnel depuis 2003. Rédacteur du magazine Hot Video de 2007 à 2014.

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