Gay
Latex Gay : le plaisir d’une seconde peau

Pour beaucoup, hétéros comme gays, le latex reste un objet de curiosité. On a déjà vu des mâles en caoutchouc défiler à la Gay Pride mais quand on nous parle de « trip latex », on a du mal à comprendre de quoi il s’agit vraiment. Peut-on d’ailleurs désigner le latex comme un trip ? A l’aube de l’élection de Mister Latex France 2016, nous avons rencontré John Chrome, organisateur de la manifestation, ainsi que Nicolas, membre de l’association Mecs en Caoutchouc, pour en savoir un peu plus.
C’est comment le latex ?
Quand on demande à John Chrome, le charmant et jeune organisateur de l’élection de Mister Latex 2016, ce qui lui vient instantanément en tête quand on lui parle de latex, il prend le temps de réfléchir. « La plupart des amateurs vous parleront de caoutchouc. On associe spontanément le latex à la couleur noire. C’est le fameux Catsuit, « la tenue du chat noir ». Le latex, pour moi, c’est avant tout le plaisir de la matière. C’est un fétichisme vestimentaire qui n’a pas forcément besoin de se traduire par du sexe. Comme un préliminaire sans contact en quelque sorte. Il n’y a plus d’imperfections, plus d’empreintes, le plaisir du toucher est au premier plan. C’est comme s’habiller avec une capote si on veut : ça serre et ça protège (rires) ».
Le matériau a son histoire, comme nous l’explique Nicolas, membre de l’association Mecs en caoutchouc, qui existe maintenant depuis plus de 20 ans. « Notre association s’est construite au départ autour des amateurs de bottes en caoutchouc, qui aimaient porter ces dernières pour s’amuser dans des zones un peu boueuses. Et puis, ça c’est petit à petit articulé autour du latex. Le latex est apparu après le cuir dans le milieu fétichiste gay. On l’associe beaucoup à l’uro. Quand on est fétichiste et amateur de plaisirs humides, on fait ça à poil ou avec du latex car le cuir ou les jeans n’aiment pas l’urine. Sur une combinaison latex, ça coule tout seul. La sensation du liquide qui se déverse sur soi s’apparente à une douche chaude et agréable ».
Si Nicolas a plutôt tendance à associer le latex au sexe, rappelant que dès les débuts de l’association à laquelle il appartient le côté cul était parfaitement intégré, John Chrome rappelle que le fétichisme ne se limite pas à cet aspect : « Essayer le latex, c’est découvrir quelque chose d’assez étonnant. C’est comme avoir une seconde peau. C’est une expérience qui ne laisse pas indifférent. Il existe un certain nombre de soirées et regroupements gays mais aussi des événements mixtes où tout le monde, homos comme hétéros, se mélange et où la sexualité n’est pas le moteur premier. La plupart des rendez-vous mixtes se font entre initiés, dans des cercles privés, mais on peut aussi facilement dénicher de beaux événements comme La nuit Démonia ou les soirées Fetnight. On y retrouve le plaisir d’un jeu de contrôle avec des dominants et des dominés sans que le sexe ne fasse nécessairement irruption. On est plus dans le domaine du cérébral, dans le jeu de l’esprit. Le plaisir sexuel est un plus et pas une fin en soi ».
Autre aspect qui tient particulièrement à cœur nos deux interrogés, l’idée d’une communauté. Le simple fait de se retrouver dans un bar entre amateurs de latex, est un plaisir. Le fétichisme devient source de partage plutôt qu’un obscur trip qu’on garderait pour soi. Il est alors festif et convivial. C’est dans cette démarche de convivialité que John Chrome organise son élection de Mister Latex. Il précise : « J’aime l’idée de réunir des gens autour d’une matière. D’en faire un moyen sympathique de créer du lien social. Mister Latex, ce n’est pas l’élection de Miss Saucisson. Les candidats sont là pour représenter et valoriser une communauté, lui prêter leur image, lui donner un visage ».
Un goût qui a un coût
Pour ceux qui seraient tentés de découvrir l’expérience en soi que constitue le fait de porter du latex, il faut être prêt à investir. Une bonne tenue coûte en effet entre 300 et 600 euros. De quoi en faire un fétichisme un peu trop élitiste ? John Chrome relativise : « Si on l’entretient bien, on peut garder sa tenue très longtemps ». Un investissement sur la durée donc. Il est également possible, pour ceux qui n’auraient pas les moyens d’aller au bout de leur curiosité d’avoir recours à des solutions alternatives : n’acheter qu’une pièce en latex plutôt qu’une combinaison intégrale (on peut s’en sortir pour moins de 100 euros) ou opter pour la solution « seconde main » et dénicher sur le net des tenues d’occasion.
Il est toutefois plutôt conseillé d’opter pour du neuf et de vivre ses premiers émois en grande pompe en craquant pour sa première combinaison toute personnalisée. Car le latex est un véritable artisanat pour ceux qui confectionnent les tenues. Nicolas conseille : « L’idéal est d’avoir sa tenue sur mesure. De discuter avec le vendeur, d’établir avec lui quelles seront les zones d’ouverture de la tenue en fonction de ses zones érogènes (ouverture au niveau du sexe, des fesses, des tétons…). Je conseille vraiment d’aller en magasin et d’essayer avant de se lancer. Commander sur Internet n’est pas une très bonne idée si on connaît mal ».
Transpirer de plaisir
Le latex fait aussi et surtout transpirer. Nicolas admet : « Je pense que pour aimer porter du latex, il faut un minimum aimer la sudation, le fait qu’elle s’emmagasine dans la tenue. Il est déconseillé de porter sa combinaison plus de 24h car la peau ne respire pas. On n’enlève pas une tenue en latex en milieu de soirée, c’est pour ça qu’il y a des ouvertures. Je conseille également de boire pas mal, s’hydrater le plus possible. Quand on retire la combi, ça coule. Il vaut alors mieux faire ça dans sa baignoire car si vous le faites chez vous, votre moquette est foutue (rires). »
John Chrome ajoute : « La tenue latex, c’est une tenue de compression. Certains trouveront ça très agréable, d’autres trouveront la sensation dérangeante. Cela demande aussi un certain entretien. Après utilisation, il faut passer la tenue à l’eau, la dégraisser (le liquide vaisselle peut suffire). On utilise le produit Vivishine, on met dans la machine, lavage à froid, sans essorage sinon cela broie tout. Et on laisse sécher ».
BDSM et au-delà
Quand on regarde des vidéos pornos gays autour du latex, on se dit que la matière est directement associée au BDSM et aux pratiques hard. Mais pour John Chrome, le x a tendance à être légèrement réducteur sur la question : « Le porno sert surtout à faire découvrir ce goût du latex mais ne le traduit pas toujours bien. A mon sens, c’est une expérience à vivre plutôt qu’à regarder. Comme le cuir, le latex est fortement associé au BDSM, c’est vrai. Mais le goût pour la matière se démocratise au-delà du fétichisme. La mode utilise ainsi régulièrement et de plus en plus le latex pour sa capacité à mouler et mettre en avant le corps. Ca serre et affine, ça avantage les formes, ça peut aller comme un gant à tout le monde ».
Même s’il est représenté en filigrane à travers les arts et une certaine pop culture, le latex reste encore discret et source de clichés pour le grand public. John Chrome admet qu’aujourd’hui encore on pourrait tendre à penser qu’il est réservé à « un cercle d’initiés, résidant dans de grandes villes comme Paris, Lyon ou Lille ». Il remarque toutefois que cette matière est plus prisée par les jeunes gays que le cuir. Le latex aurait donc de l’avenir et quand on croise un jeune amateur au bar La Mine (un des lieux parisiens les plus prisés par les amateurs qui aiment se rencontrer dans un cadre bon enfant) qui nous lance des étoiles dans les yeux : « Le latex, c’est joli et ça brille », on se laisserait bien tenter…
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