Actu/News
Taille du sexe : l’obsession chez les gays

La taille de la bite est un sujet omniprésent aussi bien chez les hétéros que chez les gays. Mais entre garçons, la chose prend des proportions encore plus grandes, plus directes, jusqu’à parfois tourner à l’obsession. Oserait-on vraiment encore dire que « c’est pas la taille qui compte » ?
TBM only
Simon est un beau garçon, début de trentaine. Sur les applis de drague comme ailleurs, il a l’habitude de se faire draguer. Mais les choses se corsent quand ses potentiels partenaires s’intéressent à son paquet. « Je n’ai pas une grosse bite. Un simple 15 cm. J’ai bien conscience d’être loin des 20 cm de rigueur que le porno gay impose mais je ne trouve quand même pas ça si terrible » lance-t-il en plaisantant. Mais rigoler, il n’en a pas toujours envie : « Chez les gays, la taille du sexe est vraiment devenue un objet de discrimination. Les applis n’ont fait qu’empirer les choses. Avant, sur les sites de rencontres, on avait le temps de bien dialoguer, tisser un lien, avant d’en venir à parler de la taille de la bite. Maintenant sur Grindr, c’est une des premières choses qu’on te demande. Non seulement il faut indiquer la taille mais il faut aussi envoyer une photo. Du coup, la plupart des mecs me bloquent et ne cherchent même pas à entamer une conversation si je n’ai pas assez de centimètres à leurs yeux ».
Le « TBM » (« très bien monté ») est devenu un standard, une sorte de norme imposée. Et gare à ceux qui n’auraient pas été suffisamment gâté par Dame Nature. Grindr, ton univers impitoyable ? Les profils précisant qu’ils ne recherchent que des mâles « tbm only » sont désormais légion. Les nazis de la pine ne transigent pas : il faut envoyer du lourd, sinon on reste sur la touche. Simon explique ses déboires : « Ca m’a tellement fatigué de me faire jeter à cause de ça en tant qu’actif que j’ai fini par être de plus en plus passif. Car quand tu te fais prendre, au moins on ne te met pas la pression sur ton entrejambe ».
Un fardeau social
Si notre interlocuteur, qui nous fait jurer de ne surtout pas utiliser son vrai prénom ou une photo, souffre de son engin jugé trop modeste côté drague, il avoue également en souffrir en société. « On en est arrivés à un point où on te fait sentir qu’avoir une grosse bite c’est être un homme. Si tu fais pas partie de ce club privilégié, tu es obligé de devoir faire semblant d’en être. J’ai tout un tas de copines qui parlent de teub en permanence et qui raillent les mecs qu’elles ont eu et qui n’avait pas « ce qu’il fallait ». Certaines m’ont avoué que pour elles c’était un peu une occasion de se venger. Elles qui ont souffert qu’on se moque de leurs petits seins, ont aussi leurs armes pour intimider ces messieurs. Je rigole à leur blague, je me montre complice mais je me sens franchement merdique par moments. On ne se rend pas compte à quel point on met la pression aux hommes sur ça. ».
Complexe
Comme beaucoup de garçons hétéros ou homos, Simon a un jour mesuré son sexe avec une règle et a dû se rendre à l’évidence qu’il n’était pas dans la cour des grands. Il tente tant bien que mal de prendre du recul sur ce « manque ». « C’est pas facile car par exemple quand j’emballe un mec en boite et que ça devient un peu chaud, je sens sa main sur mon pantalon, qui palpe. Et là c’est le stress. Quand tu es pas super membré, t’as tout le temps peur de décevoir. Le déshabillage est alors un passage éprouvant et parfois, j’avoue, ça me fait un peu débander ». Simon admet que la représentation du sexe masculin dans le porno gay n’aide pas : « Je sais bien que c’est du x, qu’il faut donner dans l’exceptionnel, mais quand tu ne vois dans les vidéos que des gars qui sont montés comme des chevaux, tu peux pas t’empêcher d’être intimidé. On regarde tous du porno et on voit tous ces tiges énormes. C’est pas facile après d’assurer en réel et d’y aller en mode confiant quand tu sais que t’en as pas un max dans le pantalon ».
Porno gay : le paradis et l’enfer des grosses tiges ?
Difficile de ne pas être d’accord avec Simon sur le fait que le porno gay n’en a que pour les gros calibres. N’importe quel film ou n’importe quelle vidéo est accompagné d’un texte à la gloire des grosses bites. C’est ce qui fait vendre depuis toujours et les studios en usent et en abusent. Il paraît quasi impossible pour un modèle porno monté modestement de connaître le succès et de faire carrière dans l’industrie. Dans ce domaine qui aime la surenchère, on ne prend que des mâles balaises et on a de cesse de grandir encore un peu plus leurs attributs. Il n’est ainsi pas rare de voir des descriptions de modèles clamant qu’ils ont des queues de 24, 25, 28 ou voire même 30 centimètres !
Un peu blasé, Simon lance : « On nous vend en permanence des grosses saucisses. La bite est devenue l’emblème de cette société de consommation où on se traite tous comme des produits. Si tu pèses pas lourd, t’es bon à jeter ».
Mieux vaut une petite travailleuse…
Alexandre fait pour sa part partie de ces garçons qui ne jurent que par les partenaires aux sexes XXL. Sans langue de bois, il nous explique pourquoi, souvent, il recale des garçons qui ne sont pas assez bien membrés : « La grosse bite, pour moi, c’est déjà avant tout un plaisir esthétique. C’est beau, un bon gros sexe raide. Si je me retrouve avec dans les mains un manche riquiqui, j’ai du mal à l’imaginer vigoureux, fort. Plus c’est gros, plus ça paraît puissant. Quand tu aimes sucer, c’est aussi quand même plus agréable d’avoir une tige longue et épaisse. Les sensations sont meilleures ».
Mais y a-t-il vraiment une différence de sensations pour la pénétration ? « Je ne vais pas mentir : j’ai connu peu de mecs qui n’avaient pas de grosses bites car je sélectionne. Pour être franc, ceux qui étaient pas très bien ou mal membrés ne m’ont pas donné moins de plaisir. Je dirais même qu’ils m’en ont parfois donné plus. Car tu sens que le mec pas super membré veut combler cette lacune en assurant, en accumulant les positions, en y allant plus fort ». Alors qu’il réfléchit à haute voix, Alexandre en arrive à une drôle de conclusion : « C’est vrai que c’est un peu con de discriminer des mecs sur ça. Pour moi c’est simplement devenu une habitude. Un mec avec une grosse bite, c’est toujours plus sexy à priori, ça fait plus « winner », et pour un passif c’est plus bandant. Même si ça change pas forcément grand chose côté plaisir ».
L’amour sauvera les modestes calibres
Quand on demande à Alexandre s’il ne se voit pas en couple avec un mec qui ne serait pas TBM, il hésite : « En amour, c’est un peu différent que pour un plan cul. Si je tombe sur un gars super sexy, intelligent, gentil et qu’il a une bite pas très grande, je pense pas que ça posera problème ». Simon remarque qu’en effet, souvent ces critères impitoyables sont revus à la baisse quand le cœur prend l’ascendant sur le cul : « Mes copains ne se sont jamais plaint de mon sexe, au contraire ils disaient l’aimer comme tel. Ca m’a en un sens redonné confiance en moi. Heureusement, dans les relations sentimentales, les exigences ne sont pas aussi élevées. Mais quand tu es célibataire et que tu es « sur le marché », il faut savoir à quoi s’attendre et se préparer à essuyer des vestes ».
-
Actricesil y a 4 jours
Kylie Rocket. Enfin sur orbite !
-
Acteursil y a 6 ans
Les plus grandes légendes du porno black
-
Actricesil y a 3 ans
Les plus gros seins du X
-
Actricesil y a 1 semaine
Candy Scott : « Le hardcore, c’est un peu les Jeux Olympiques du cul »
-
Actricesil y a 6 jours
[Vidéo #351] Le background de Tina Snows
-
Actu/Newsil y a 2 ans
L’orgasme prostatique : mode d’emploi
-
Actu/Newsil y a 2 ans
Top 5 des anime hentai culte
-
Actu/Newsil y a 2 semaines
IA : quel avenir pour le porno ?