Libertinage
Le sexe en maison de retraite

On a tendance à l’oublier, mais la libido des humains ne s’arrête pas à soixante-dix ans. C’est un sujet peu traité, sans doute dans un souci de pudeur et de respect des personnes du « troisième âge », mais le fait est que nos anciens conservent des besoins sexuels. Rien à voir avec la ménopause ou l’andropause : testostérone et phéromones peuvent diminuer au fil du temps dans l’organisme, et l’influence de ces hormones se faire moins puissante, mais le désir ne s’éteint jamais.
Le personnel qui travaille en maisons de retraite le sait bien, et le vérifie au quotidien. Difficile d’obtenir des informations concrètes sur ce qui se passe entre ces murs, mais il m’a été donné de rencontrer une infirmière travaillant actuellement en EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes, des maisons de retraite médicalisées), et ce qu’elle rapporte sur la question est assez méconnu du public. Donc intéressant.
En maisons de retraite, les femmes mènent le bal
D’abord, les femmes ayant une longévité supérieure aux hommes, il faut savoir qu’elles sont plus nombreuses que leurs congénères masculins en maisons de retraite, que celles-ci soient médicalisées ou non. Et donc, logiquement et contrairement au reste de la société, ce sont plus souvent les femmes qui prennent l’initiative dans ces micros sociétés lorsqu’un pensionnaire leur semble attirant. Il peut même y avoir une vraie concurrence entre dames pour obtenir les faveurs du plus séduisant retraité de la maison. Les femmes âgées restant des femmes, on est certes loin des lourdes dragues du style « Wesh, donne-moi ton 06, beauté », mais certaines savent s’y prendre pour se faire comprendre et remarquer. Comme s’asseoir à la table d’un homme, et s’inviter d’autorité à partager son repas sans lui demander son avis, par exemple. L’infirmière, Élise, témoigne :
« À la maison de retraite où je travaillais avant, un établissement plutôt haut de gamme par rapport à bien d’autres et qui n’avait rien de l’un de ces tristes “mouroirs” qui font parfois les faits divers, nous avions vu arriver un retraité encore assez fringuant et plutôt bel homme, mieux conservé que la moyenne des résidents en tout cas. On a tout de suite senti les dames toutes émoustillées. Entre elles, elles ne parlaient que de lui, et c’était un véritable concours quant à qui d’entre elles allait le plus vite retenir son attention. Même âgées et pas forcément avenantes, certaines restent très coquettes, et se parent volontiers de leurs plus beaux atours quand elles veulent séduire. Certains hommes mangent tout seuls et un peu misérablement dans leur coin, mais ça se bousculait à la table de ce nouveau pensionnaire dès le premier soir. On a même dû faire des mises au point discrètes en demandant aux dames de ne pas le harceler et de conserver leur réserve. Sans grand effet, je dois le dire.
Pareil au moment du coucher. Chaque pensionnaire avait son studio individuel, mais ça circulait librement dans les couloirs. Et je vous avoue qu’on préférait parfois fermer les yeux sur ce qui se passait certaines nuits, du moment que c’était en silence. Et il arrivait qu’il s’en passe de belles ! Parfois, au petit matin, nous retrouvions des dames dans le lit de certains messieurs, et nous pouvions constater que la nuit leur avait été agréable… »

Bernadette est toujours très élégante quand elle souhaite attirer l’attention d’un nouveau et craquant pensionnaire.
Près d’un retraité sur quatre est sexuellement actif, ou aimerait l’être !
La sexualité des « vieux » est un sujet tabou sur lequel nous avions peu de détails jusque-là, mais le personnel médical connaît la musique, même s’il n’aime pas communiquer sur la question. Pourtant, les faits sont là : selon la psychiatre spécialiste du troisième âge Véronique Lefebvre des Noëttes, 8 % des pensionnaires en maisons de retraite seraient actifs sexuellement, et 15 % « aimeraient bien, mais ne peuvent pas », en raison d’absence de partenaire ou de difficulté physiques. On compte donc 23 % d’érotomanes potentiels, hommes et femmes, dans nos maisons de retraite !
« Les hommes, poursuit Élise, je dirais qu’il y en a trois types : ceux qui n’ont plus d’activité sexuelle apparente et à qui ça ne semble pas manquer. Ceux qui en ont un peu, ne serait-ce que par une masturbation discrète, mais qui restent corrects dans leur comportement avec les pensionnaires et le personnel. Et quelques rares cas de véritables obsédés sexuels et exhibitionnistes. Ceux-là sont pénibles, vite identifiés. Tout juste s’il ne faut pas les attacher pour faire leur toilette, tant leurs mains peuvent vous empoigner à l’improviste sans aucun complexe. Pareil pour la toilette intime, ils sont tout fiers de nous montrer leur drapeau fièrement érigé, commentaires fleuris à l’appui. Et je peux témoigner que tous ne sont pas impuissants passé quatre-vingts ans !
Certaines femmes ne sont pas en reste, même si elles sont moins graveleuses question vocabulaire, ni harceleuses avec le personnel. Ça se limite à un peu d’exhibitionnisme, comme se balader dans les couloirs avec la robe de chambre ouverte. Sinon, pour entrer dans les détails, je confirme que la sexualité est bien présente en maison de retraite. Cela se comprend car il s’agit de petites sociétés fermées. Les pensionnaires sortent très peu, certains pas du tout en raison de leur état de santé, et beaucoup ne reçoivent jamais aucune visite de l’extérieur. Pour eux, tout se passe donc en interne, la maison de retraite est le seul univers qu’ils connaissent, le seul lieu où des rencontres et un peu de chaleur humaine restent possibles. Des couples se font et se défont donc, comme ailleurs dans le reste de la société. Il y a des histoires d’amour, du sexe. Ça va, ça vient. Des amours se transforment en chamailleries et rivalités, voire en haines incompréhensibles du jour au lendemain. Il est assez vrai que les vieux ont tendance à prendre avec l’âge un comportement d’ados immatures sur ce sujet. On tombe vite amoureux, et on se quitte aussi facilement. Et nous, personnels, on doit savoir gérer tout ça et faire en sorte que ça n’empiète pas sur la vie sociale de la collectivité. Que ça ne se voie pas trop en tout cas. Une maison de retraite n’est pas un club échangiste ! »
Pour un pervers gérontophile, la maison de retraite est aussi, naturellement, un vrai paradis. Ce type de déviance est rare, mais il existe, notamment chez les hommes. Mais quand le gérontophile fait partie du personnel soignant, ça fait tache, et on le licencie sans faire de vagues.
Parfois, des soins peu orthodoxes et très spécialisés !
« Cela n’est jamais arrivé chez nous, mais une collègue m’a raconté une histoire pas piquée des vers d’un soignant masculin qui abusait de certaines dames. Il a mis quelque temps à être détecté, car figurez-vous que bien des “victimes” étaient relativement inconscientes, voire pour quelques unes assez honorées, de ses caresses poussées, loin de s’en scandaliser ou de vouloir porter plainte. C’est une soignante femme qui l’a un matin pris en flagrant délit dans la chambre d’une pensionnaire, en train de lui faire un pseudo examen gynéco, pour lequel il n’était naturellement nullement qualifié. Il n’y avait paraît-il jamais eu viol au sens où il ne les pénétrait pas sexuellement de son pénis, mais l’homme palpait les femmes, les faisait mettre nues sans raison, leur imposait des soi-disant examens, leur caressait la vulve et le clitoris, etc. Il a été licencié pour faute grave, mais l’établissement concerné a soigneusement fait en sorte de ne faire aucune publicité sur l’affaire. Et le fait que la pensionnaire n’ait pas souhaité porter plainte a arrangé tout le monde. »
Élise tient tout de même à préciser que ce qu’elle décrit là sont des comportements exceptionnels. Mais ils existent. Pour elle, la sexualité en maison de retraite est plutôt un signe de bonne santé des pensionnaires, aussi bien physique que mentale. D’ailleurs, ceux qui aiment le sexe ont statistiquement tendance à vivre plus longtemps que d’autres. À l’inverse de certains, ils n’ont pas envie de se laisser mourir, les plaisirs du sexe et de l’érotisme étant un moteur et une motivation qui les aident à continuer d’aimer la vie. Souvent, sans même parler de sexe, le simple contact mutuel de la chaleur de leurs corps leur suffit. Pourquoi donc s’entêter à voir dans nos vieux des êtres asexués, ou qui n’auraient plus droit aux plaisirs de la sensualité ? Certes, les corps ne sont souvent plus très esthétiques, mais qu’importe. Vieilles et vieux s’arrangent gentiment entre eux dans leur petit univers, et tous y trouvent leur compte. Tant mieux si leurs activités érotiques les aident à rester en vie, du moment que tout se passe dans une certaine discrétion, comme partout ailleurs.
Vieux gays et vieilles lesbiennes
Et, comme partout ailleurs, il n’y a pas que des hétéros en maisons de retraite, ainsi que l’explique Élise :
« L’homosexualité dans nos murs est davantage taboue, sans doute à cause de la génération des pensionnaires, qui n’ont pas sur le sujet la même familiarité décomplexée que les générations récentes. Il y a quelques cas discrets et relativement assumés chez les femmes, celles-ci étant plus nombreuses. Chez les hommes, c’est plus difficilement décelable. Je sais qu’il y a un ou deux homos chez nous, mais ils ne le revendiquent surtout pas, sans doute pour ne pas risquer d’endurer des moqueries et de se retrouver isolés et stigmatisés. Je ne me souviens pas d’histoires d’amour homosexuelles entre hommes dans mon établissement actuel, mais j’ai eu des échos en ce sens venant d’autres lieux. Pour conclure sur une note amusante, je peux juste dire que le beau nouveau pensionnaire dont je vous parlais tout à l’heure s’était avéré être gay. C’est en tout cas ce qu’il a fini par avouer à une dame qui le harcelait depuis des jours, lui écrivant des poèmes enflammés et venant cogner à sa porte en pleine nuit. L’information a circulé immédiatement, calmant aussi sec les ardeurs de toutes les prétendantes ! Et, entre nous, j’avoue que je ne sais toujours pas s’il a dit ça pour avoir la paix ou si c’était la vérité… »
Sachant qu’une personne sur cinq a aujourd’hui plus de soixante ans, ce ratio sera d’une personne sur trois en 2050, selon certaines études démographiques[1]. De quoi envisager somme toute l’avenir et la vieillesse avec optimisme, pour les libertins en tout cas : les maisons de retraite seront sans doute d’ici là devenues de réjouissants lupanars !
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