Actu/News
La vengeance 2.0 : un plat qui se mange… nu
Traduisible par « le porno vengeur », on constate depuis plusieurs années l’évolution de ce phénomène transformant chaque téléphone en arme potentielle pour blesser des personnes qu’on déteste ou, pire, qu’on a aimées. Le fléau inquiète, car nous sommes des millions à être touchés.
Le porn revenge, c’est quoi ?
La revanche pornographique, c’est d’abord quelqu’un qui est blessé… tellement fort qu’il va chercher à se venger. Et quoi de mieux que de montrer à la personne qui vous a humilié qu’elle n’est pas parfaite ? Et donc d’user des secrets qu’on a surpris ou qu’elle nous a confiés pour discréditer aussi son image en retour ? Avant, il y avait le qu’en-dira-t-on, ces rumeurs orales des personnes bienpensantes face à celles qui leur semblaient un peu trop libérées. Ces concierges sans vie fouinant, surveillant et jugeant celles de leur entourage pour avoir le meilleur commérage à se partager, telles les Vamps. Avec les magazines people, nous sommes toutes devenues des Catherine et Liliane, nous souciant pour nos célébrités préférées et nous rassurant : cachant notre déception de ne pas être aussi riches et populaires derrière tous les déboires et toutes les addictions qu’on leur associe : drogue, alcool, etc. Et bannissant les paparazzis dont on raffole des photos. Avec l’avènement d’Internet et l’accès de nos ados à des smartphones de plus en plus perfectionnés, avec appareil-photo (dès 2002) et caméra. Mais c’est surtout avec le début des écrans tactiles permettant une meilleure définition des images (iPhone, 2007) que nous commençons à tout prendre en photo, et notamment pour alimenter nos profils de sites de rencontres et conserver nos sextapes persos.
En général ? Ce sont des histoires d’amour qui finissent mal, des rivalités entre étudiants… quand il s’agit de proches. Ce sont alors des punitions passionnelles. Mais ce sont aussi des inconnus, comme les pirates informatiques : des plus doués qui infiltrent votre ordinateur à distance sur une connexion partagée aux simples charlatans qui, sous un faux profil sur un site de rencontres, récupère des photos et vidéos nus ou en action. Ce sont alors grâce à ces fichiers qu’ils deviennent ensuite maître-chanteur et vous demandent de l’argent ensuite sous menace de les diffuser publiquement. Des hommes d’affaires mariés qui ont une aventure extra-conjugale et/ou avec un homme se voient ainsi parfois victimes de jolies pornstars « gay for pay » cupides et avides, comme des footballeurs peuvent se voir remerciés pour avoir eu un faux-ami diffusant publiquement une sextape partagée en privé.
Les résultats de l’étude
Anodin, me direz-vous ? Eh bien, loin de là, puisqu’une étude récente américaine, publiée le 13 décembre dernier, estime que cela toucherait 1 personne sur 25 aux États-Unis ! Un phénomène très inquiétant. Les autorités se retrouvent à traiter un nombre de plaintes grandissant et des lois de protection se créent, surtout depuis 2014 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, Israël, Royaume-Uni…). La France, quant à elle, vient d’adopter sa loi sur cette cybercriminalité le 7 octobre dernier : un acte de vengeance pornographique est désormais répressible jusqu’à 2 ans de prison et 60 000 € d’amende.
L’institut de recherche Data & Society s’est donc penché sur le phénomène pour l’étudier et tenter de le quantifier. Sur 3 002 personnes, 2 % ont été victimes de diffusion de leurs images (soit environ 60 répondants) et ils sont au total 4 % des sondés à avoir été affectés par ce type de menaces ou de passages à l’acte, ce qui représenterait 10,4 millions de victimes potentielles sur le territoire américain. Un chiffre qui indique clairement que nous ne sommes plus dans un épiphénomène ! Cela devient un véritable problème quand des adolescents en arrivent à se suicider. Car ce sont les jeunes de 15 à 29 ans qui sont les plus touchés par ces chantages ou ces diffusions de contenu personnel à caractère érotique ou pornographique. Ce sont donc les plus fragiles, seuls à gérer une situation de détresse, qui peuvent en arriver à mettre fin à leurs jours.
Comment faire retirer ces images ?
Les victimes peuvent demander que le contenu diffusé sur des grosses plates-formes Internet soit enlevé, mais c’est sans compter le mur de la sacro-sainte défense de la liberté d’expression si chère outre-Atlantique, c’est-à-dire le Premier Amendement de sa Constitution. Dans l’Union Européenne, Google, YouTube, Facebook, Twitter ou Instagram ne sont pas tenues responsables au regard de la loi comme l’indique l’article 13 de la Directive 2000/31/CE : « Les prestataires de service, agissant à titre d’intermédiaires entre les usagers, ne sont pas responsables des informations à caractère illicite qui y sont diffusées. »
Le revenge porn en fiction
Pour avoir une idée des dérives possibles de la technologie et du revenge porn en particulier, jetez un coup d’œil sur la série britannique Black Mirror, des fables urbaines modernes dans le style de la 4ème dimension (ou Twilight Zone), où chaque histoire nous amène à nous interroger sur l’usage de nos différents écrans (téléphone, tablette, ordinateur…), ces miroirs noirs qui nous reflètent et dont nous ne pouvons plus nous passer… Dans l’épisode 3 de la saison 3, intitulé « Tais-toi et danse ! », on imagine jusqu’où la peur de la honte peut pousser les victimes à aller… Glaçant.
Restons vigilants : primo, ne regardons pas ce type de contenu dégradant et condamnons fermement le phénomène, secundo, prévenons nos ados de ces risques quand on leur offre leur premier téléphone ou leur premier ordi pour les protéger d’odieux chantages pouvant venir de leur entourage !
Et pourtant…
L’excitation informatique est un des moyens les plus efficaces pour chasser : des belles photos érotiques de soi nu sont les plus gros atouts pour ceux qui draguent d’abord en virtuel. Quant aux chantages pour obtenir des faveurs sexuelles et qui excitent les plus soumis et soumises d’entre nous – ou les plus dominatrices – , cela reste bien souvent des jeux de rôle ou des scénarios qui sont toujours plus fantasmant dans les films pornos qu’à vivre dans la vie réelle ! Mais ça, c’est une autre histoire.
En savoir plus !
Les résultats de l’enquête :
https://datasociety.net/pubs/oh/Nonconsensual_Image_Sharing_2016.pdf
Le teaser du film Revenge Porn (2016) :
-
Acteursil y a 5 ans
Les plus grandes légendes du porno black
-
Actu/Newsil y a 6 jours
Max Sulfur : « Dans mes histoires, ce sont les femmes qui mènent la danse! »
-
Actricesil y a 3 ans
Les plus gros seins du X
-
Actricesil y a 5 ans
Les 20 Reines de l’anal
-
Actricesil y a 2 semaines
Christy Canyon : le rêve américain !
-
Actu/Newsil y a 6 ans
Les 20 plus belles trans du X
-
Actricesil y a 3 semaines
[Vidéo #324] Le background de Natasha Nice
-
Acteursil y a 4 jours
[Vidéo #326] La Première de Luke Hardy