Décryptages
BitCoin, SpankChain : les crypto-monnaies sont-elles adaptées au X ?

Les banques et le X n’ont jamais été très copains. C’est un euphémisme. Partout dans le monde, les banques ferment leurs portes, et leurs comptes, aux professionnels de l’industrie pour adultes, qu’ils s’agissent d’individus (acteurs, réalisateurs, etc.) ou de sociétés de production. Et même en Europe et aux Etats-Unis, régions où la pratique est pourtant parfaitement légalisée, saine et lucrative, la sentence est identique : le porno est persona non grata chez les créanciers.
Aucun organisme bancaire ne veut voir son nom associé à cette pratique avilissante qu’est la pornographie, allant même jusqu’à résilier les comptes des performeurs qui ont eu le malheur de déclarer leur authentique profession. Car le business souffre d’une image archaïque chez les établissements financiers : le milieu serait vérolé par l’argent sale et les groupes mafieux adeptes de blanchiment. Pour le coup, quand on voit la tendance à l’optimisation fiscale des grands groupes du porno, on a du mal à leur donner tort.
L’effet pernicieux de cette démarche, c’est qu’elle heurte les travailleurs primaires de l’industrie, les acteurs, qui, en plus d’être en première ligne médiatiquement, ramassant l’opprobre public contre les travailleurs du sexe, souffrent à titre personnel de cette discrimination financière. De fait, pour pouvoir encaisser leurs chèques, payer leurs collègues (car la plupart des acteurs professionnels produisent aussi à leur compte), dépenser leur argent, ces derniers se tournent vers des organismes de transfert d’argent plus obscurs, des entreprises de paiement au fonctionnement plus opaque : les Paxum, les Payza, etc. Ces plateformes, bien souvent soupçonnées de favoriser la fraude, sont particulièrement gourmandes en frais de gestion, en plus d’être régulièrement dans le collimateur des administrations fiscales. Le X a d’ailleurs tremblé lorsqu’en mars, les autorités américaines ont fermé Payza sans préavis. Vous voyez le nœud du problème ? Les performeurs déjà stigmatisés doivent s’en remettre aux sociétés les moins fiables sur le plan financier. C’est le hardeur qui se mord la queue.
C’est là qu’interviennent les crypto-monnaies. Pour ne plus alimenter ce cercle vicieux, beaucoup de hardeurs se tournent vers le BitCoin et autres monnaies électroniques, des systèmes financiers hors-sol, anonymes et libérés des préjugés sur le X. Par ailleurs, l’anonymat favorise aussi leur activité au quotidien, notamment chez les cam-girls. En effet, étant donné la nature privée, intime et malheureusement taboue des échanges d’argent entre un spectateur et sa muse (tips, abonnement, etc.), il est moins intrusif pour le payeur de débiter un compte anonyme pour un créditer un autre, que de voir, sur son relevé bancaire, la mention d’un versement à une certaine « pipounette-la-grosse-cochone-at-cam-porn-hardcore ».
L’actrice Brenna Sparks affirme d’ailleurs répartir ses apports à travers différentes monnaies : Bitcoin[BTC], SONM [SNM], Odyssey [OCN], Ark [ARK] et Spankchain [SPANK]. Spankchain, en l’occurrence, a justement été conçue spécifiquement pour les travailleurs du X, comme l’explique très bien son ambassadrice, la hardeuse Kayden Kross.
À la fois support de micro-transactions basé sur la fameuse blockchain, et plateforme de caming, Spankchain souhaite proposer une alternative transparente et sécurisante pour les performeurs du X. Cette crypto-monnaie jouit, en outre, de la sympathie des acteurs du business qui voient enfin leurs problèmes, très spécifiques et malheureusement trop tus, trouver un début de réponse.
Les crypto-monnaies, la panacée ?
Heu… Dans la théorie, oui. Comme pour tous les domaines qu’elles touchent, les Bitcoin et consorts semblent être la solution magique : anonymat, émancipation du joug des systèmes financiers, résilience aux déstabilisations boursières, puisque déconnectées des monnaies réelles… Le souci, c’est toujours l’application. Et si les crypto-monnaies, sur le papier, ont tout de l’idéal libertaire appliqué à la macro-économie, dans la pratique, elles revêtent toutes les apparences du nouveau piège libéral. Car le nerf de la guerre de ces monnaies est le même que pour toutes les autres : la spéculation. Il n’y a qu’à voir comment le Bitcoin fluctue, comment les parieurs mettent leurs billes sur telle ou telle devise, comment certaines disparaissent du jour au lendemain, emportant avec elles les précieuses économies de ceux qui y croyaient.
Dans le cas du porno, vaut-il mieux la résignation blasée face à un système financier archaïque et discriminant, ou la croyance utopique en une alternative nouvelle et potentiellement salvatrice ? Il convient à chacun d’en juger. Toujours est-il que si vous deviez céder aux sirènes de la modernité monétaire, faites comme Brenna Sparks, soyez prudent et ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier.
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