Gay
New York City Inferno, porno gay culte à redécouvrir
S’il est une époque qui a donné ses lettres de noblesse au cinéma porno, c’est définitivement les seventies. Quand, aux Etats-unis, on se masse dans les salles obscures pour découvrir les scandaleux Deep Throat et Behind the Green Door, en France, Emmanuelle établit de nouveaux records de fréquentation des cinémas, tandis qu’on fait interdire le sulfureux L’Essayeuse, dernier film condamné à la destruction par la censure de notre pays. Et si, durant cette décennie, la pornographie hétéro accouche de nombre de métrages cultes, le gay n’est pas en reste, avec notamment la pépite de débauche hardcore et arty qu’est New-York City Inferno. Sorti en 1978, ce film underground réalisé en quatre jours par le français Jacques Scandelari, alias Marvin Merkins, fascine par sa crudité sans fard autant que par son kitsche revendiqué, devenu aujourd’hui intemporel.
Voyage au bout de l’enfer
Une petite mise en contexte s’impose. En France, l’homosexualité publique est encore condamnée par les tribunaux. Aussi, le réalisateur s’exile à New-York, et plus précisément à Greenwich Village, bastion et eldorado de la communauté gay d’alors, pour mettre en scène son film. À la croisée de chemins entre fiction et documentaire, l’œuvre narre l’aventure de Jérome, un beau Français moustachu et vigoureux, arpentant les backrooms du quartier à la recherche de son amant Paul, qui lui a annoncé, dans la dernière missive de leur romance épistolaire, qu’il ne reviendrait jamais en France, happé par la folie des corps qui règne ici. Entre une étreinte virile dans un abattoir avec son chauffeur de taxi, une orgie très mâle dans les toilettes du bar du coin et quelques câlins musclés et velus ici et là, Jérome retrace le parcours égrené par son chéri dans ses lettres et comprend peu à peu comment son compagnon a cédé aux plaisirs charnels sans fin qu’offre la cité.
Pour reconquérir l’amour de sa vie, devenu esclave sexuel d’un maître intransigeant adepte de dogging, il devra devenir le mâle alpha et dominer à son tour le dominateur, lors d’une ultime bacchanale homosexuelle dans un hangar où une foule de beaux mâles tout droit sortis des fresques de Tom of Finland se baisent, se fistent, se fouettent entre un mur à glory-hole bondé et une balançoire sexuel qui bat tous les records d’affluence.
Les gens du Village
Cuir, moustache et bande originale signée par les Village People eux-mêmes (leur producteur, le français Jacques Morali était un proche du réalisateur), qui alterne ad libidum les titres Macho Man, San Francisco et I Am What I Am, on pourrait croire que le film véhicule les clichés les plus éculés sur le mouvement queer des années 70. C’est en fait beaucoup plus subtil, beaucoup plus flou, tant la frontière entre réalité et fiction y est ténue. Volontairement outrancier, obscène par définition puisque sciemment pornographique, le film ne se refuse aucun des canons beauté gay de cette période très « bear« . Et entre sa romance à l’eau de rose objectivement très niaise (les lettres de Paul sont déclamées en voix off tout au long du film), sa représentation des fétichismes homos confinant à l’énumération encyclopédique et sa musique (bon dieu, cette musique !), le second degré est, à tout moment, pleinement assumé.
Parallèlement, les orgies de sexe entre garçons sont entrecoupées de respirations salutaires, qu’il s’agisse de l’interview lunaire d’une jeune femme, qui témoigne de son amour pour la fantaisie de la communauté gay, ou d’une séquence de cruising dans les véritables rues de New-York. Ces scènes au réalisme documentaire donnent alors à voir une certaine réalité. La sexualité gay des seventies était effectivement débridée et décomplexée. Libération sexuelle, Gay Prides, inexistence du SIDA, les homos new-yorkais avaient toutes les raisons de jouir sans entrave et ils ne s’en privaient pas. Pourquoi diable, d’ailleurs, auraient-ils dû s’en abstenir ?
New-York City Inferno n’est donc pas une caricature de la ferveur gay propre à cette période, il EST ce cliché de la sexualité homosexuelle hardcore et débridée d’alors, dans toute son authenticité. Cette plongée ultra-pornographique, ni tout à fait réaliste ni franchement improbable, incarne en définitive le fantasme d’une époque bénie où tous les homos de la terre pouvait rêver de s’enfiler sans risques ni complexes dans le trognon juteux et débordant de stupre de la Grosse Pomme. Un classique à redécouvrir sans plus tarder.
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