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Mums Make Porn, le porno fait par ta maman !

Non, derrière ce titre racoleur de porno en VOD ne se cache pas une énième production salace où de pulpeuses cougars dévorent tout crus de jeunes éphèbes vigoureux (#milf), mais bel et bien un programme tout public. La chaîne britannique Channel 4 a en effet commandé un documentaire en trois épisodes où cinq mamans bien propres sur elles vont réaliser un film porno respectable et respectueux, apte à être consommé par leurs enfants. Révolution ou malaise ?
Le vilain « porno sur Internet »
Interrogée par les tabloïds anglais, Sarah, l’une des participantes du show, photographe de mariage à la ville, n’a pas de mots assez durs pour qualifier la pornographie sur le Web : « Si ça avait été la première chose que je découvrais à propos du sexe, j’aurais été pétrifiée. Il faut montrer autre chose aux enfants que cette horrible merde que l’on voit sur Internet. Si mon fils traitait une femme de la sorte, je lui aurais botté le cul dans des proportions bibliques. » Et la presse britannique de s’appesantir sur l’épisode où cette mère de famille, invitée par l’émission à se documenter sur le sujet, a fondu en larme devant une séquence mettant en scène un viol. Sa comparse Sarah Louise aurait quant à elle vomi devant certaines scènes particulièrement graphiques. Le ton semble donné : pudeur et argumentation seront remisées au profit du sensationnalisme.
Il y aurait pourtant matière à discourir. Peut-on tout mettre en scène ? A fortiori, peut-on se branler sur n’importe quoi ? Quel est l’impact des images que nous consommons sur notre psyché ? Et le porno, par sa propension à provoquer une réaction émotionnelle, voire physique, aurait fait un formidable catalyseur à cette question de notre rapport aux images. Mais ce n’est pas l’axe de réflexion qu’a choisi la production. Au lieu de ça, l’argumentaire tourne autour d’un énième procès en réalisme : « Le porno ne représente pas des femmes normales, les acteurs et les actrices qu’ils engagent trompent les enfants. Ils doivent réaliser que ce n’est pas la norme. »
Amalgame entretenu entre porno et éducation sexuelle
Le postulat de l’émission est plein de bonnes intentions et issu de constats aussi dramatiques que difficilement contestables. D’une, le monde du porno est régi par les hommes et la voix des femmes peine à s’y imposer. De deux, 65% des 15-16 ans rapportent avoir été en contact avec de la pornographie et 28% des 11-12 ans. Pourtant, Mums Make Porn réussit à accoucher d’une démarche aussi absurde que douteuse : rendre un divertissement réservé aux adultes accessible aux enfants.
De fait, ce genre de spectacles télévisuels entérine l’amalgame entre pornographie et éducation sexuelle. Puisque nos systèmes éducatifs se sont déclarés démissionnaires dès qu’il s’agit d’enseigner l’approche de la sexualité à nos enfants, les réactionnaires de tout poil poussant des cris d’orfraie à chaque nouvelle réforme comme si on allait apprendre à leur engeance à se fist-fucker en toute décontraction ; puisque les parents estiment qu’ils sont impuissants à superviser la navigation de leurs enfants, l’excuse de la multiplication des terminaux connectés à la bouche ; c’est donc le porno, sans qu’il soit jamais précisé lequel (gonzo ? BDSM ? Parodie ? gay ? Lesbien ? Indé ? Féministe ?…), qui est prié de s’assagir, de s’édulcorer pour qu’on puisse enfin laisser les mômes s’abrutir devant leurs tablettes pour vaquer à des occupations bien plus enrichissantes que leur éducation.
Soit. Mais, dans ce cas, exigeons que le prochain Fast and Furious soit ponctué de QCM éducatifs.
Il n’en resta plus que quatre
Nos quatre Desperate Housewives, l’une d’entre elles ayant quitté l’aventure en découvrant les plateaux de tournages, vont donc écrire, produire et réaliser le film pornographique « qu’elles seraient heureuses de montrer à leurs enfants », en s’entourant de professionnels du business et avec tous les moyens nécessaires à la réalisation de leur projet. L’œuvre sera ensuite projetée à la famille et aux amis des réalisatrices en herbe, enfants inclus. Parce que, c’est bien connu, le meilleur moyen d’apprécier comme il se doit un film de cul, c’est d’être assis entre maman et tati qui débattent de l’épaisseur raisonnable du chibre de l’étalon retenu pour le rôle. Ambiance…
Bref, ce show télévisé au faux-airs de documentaire de société ne sera rien d’autre qu’une émission de divertissement façon « Super Nanny supplément quéquette ». Mais on attend avec impatience la déclinaison du concept à d’autres domaines. C’est vrai, quoi ? Si, au lieu de prendre pour décor l’univers racoleur du porno, on prenait, au hasard, celui de la mode ou des cosmétiques ? À moins qu’il ne soit plus difficile de vendre de la crème anti-cellulite et des culottes taille 34 pendant la coupure pub…
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