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Les pénis les plus célèbres de l’Histoire – Partie 1 : les organes du pouvoir

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L’histoire est une maîtresse ingrate. Si, au cours des éons, elle a sans doute vu défiler une quantité innombrable de phallus aux dimensions toutes plus folles les unes que les autres, il n’y en a jamais eu qu’une poignée à jouir du privilège de pénétrer ses annales. Taille anormale, conservation improbable, usages discutables, la liste des pénis célèbres est aussi surprenante qu’aléatoire. Voici donc une petite anthologie des zobs passés à la postérité, qui s’ouvre sur les chibres remarquables des hommes d’état. 

Rasputin, « Russia’s greatest love machine »

Comment commencer l’anthologie des quéquettes illustres sans évoquer la destinée de l’un des plus incroyables love-gourou du vingtième siècle ? Car « destinée », c’est le mot. Né au fin-fond de la Sibérie en janvier 1869, ce bon Grigori deviendra l’une des personnalités incontournables de la Russie d’avant-guerre. Sujet aux révélations mystiques, il se fait pèlerin en 1894 et traverse l’Europe en direction du monastère grec du Mont Athos. Ce faisant, il s’initie à tout ce qui se fait de plus exotique en matière de sectes orthodoxes cheloues dans l’Europe pré-industrielle, et élabore sa propre doctrine. Son mojo : « Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pécher. » Tout un programme. De retour en Russie, il entre au service d’une Tsarine Alexandra Feodorovna, épouse de Nicolas II, terrifiée de n’être en mesure de donner un héritier mâle au trône impérial. Il faut dire que les talents de guérisseur de l’illuminé, son charisme terrifiant et son mysticisme étrange font particulièrement mouche auprès d’une noblesse russe tutoyant la fin de race. La suite appartient à la légende. Jeux politiques, intrigues de cour, séances ésotériques, le tout sur fond d’orgie sexuelle permanente dans ses appartements, Rasputin, la « Russia’s greatest love machine » comme l’immortalise Boney M., finira inévitablement assassiné. Abattu de trois balles après une tentative impropablement infructueuse d’empoisonnement au cyanure, puis battu et mutilé, on le jettera finalement dans la Neva. Et son sexe, dans l’histoire ? Prélevé sur le cadavre encore tiède du gourou, il aurait à nouveau traversé l’Europe, sans son propriétaire, pour réapparaître à Paris, vénéré comme une idole de fertilité par un culte de ressortissantes russes. Le musée de l’érotisme de Saint-Pétersbourg affirme lui aussi disposer du chibre légendaire, un formidable engin de 26 cm conservé dans le formol et exposé au public.

 

Prince Albert, l’anneau de pouvoir

Si le « Prince Albert » est bien ancré dans la mémoire collective comme le nom d’un piercing particulièrement douloureux, sur le bout du pénis, l’on se souvient généralement beaucoup moins de l’authentique Prince Albert auquel il fait référence ; en l’occurrence, le Prince consort du Royaume-Uni, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, époux de la très célèbre Reine Victoria, sa cousine. Et si le nom s’est transmis d’une tête couronnée à un zob empalé, c’est qu’il se dit que Son Altesse portait lui-même un tel bijou pénien. Cette coquetterie lui permettait, dit-on, de prévenir les renflements disgracieux au niveau de son entrejambe. À l’aide de petits crochets cousus à l’intérieur de son princier futal, Albert pouvait ainsi dégager la zone en accrochant son sexe à droite ou à gauche, selon l’humeur. Si le forage de zizi n’a rien d’une invention moderne, le Kamasutra et les indigènes de Bornéo le gratifie d’origines antédiluviennes, il y a malgré tout très peu de chances que le Prince consort du Royaume-Uni se soit livré à pareille fantaisie sexuelle. La génèse de cette fameuse métonymie reviendrait à Jim Ward, illustre pionnier du piercing moderne, qui fait sans doute référence ici à la nature très artificielle du statut de Prince « consort », ou « Prince par alliance » : l’art de poser une couronne sur une tête de gland

La classe américaine

Du pantalon de Donald au cigare de Clinton, en passant par ce bon vieux JFK qui mit une cartouche à Marilyn avant d’en prendre une par Lee Harvey, les histoires de pine se sont souvent immiscées dans la politique américaine, pour parfois la pénétrer brutalement et sans safeword. Mais il est un locataire de la Maison Blanche qui, lui, tenait à faire toute une histoire de son zizi, j’ai nommé, M. Lyndon B. Johnson, trente-sixième Président des Etats-Unis. Très fier des proportions de son éminence, qu’il surnommait affectueusement « Jumbo », LBJ est connu pour sa tendance à brandir son gros appareil en toutes circonstances, qui, lors d’une conférence de presse, à des journalistes enquiquineurs, qui, lors de ses occasionnelles épanchements dans le parking de la Maison Blanche, en s’écriant : « Avez-vous déjà vu quelque chose d’aussi gros ? » à ses gardes du corps (#metoo). En outre, il est aussi l’auteur d’une conversation surréaliste avec son tailleur, concernant les mensurations de son pantalon. Dans cet échange, ponctué notamment d’un rot sonore de la part de l’homme d’état, ce dernier détaille les divers ajustements qu’il désire, de la taille des poches à la longueur de la braguette, avec un inévitable passage par l’étroitesse de l’entrejambe : « (…) Et, autre chose. L’entrejambe, là où pendent les noix, c’est toujours trop serré, alors lorsque vous les reprendrez, veuillez s’il vous plaît ajouter un pouce, que je puisse laisser aller. Parce que, euh, elles me coupent. C’est comme chevaucher une corde à linge. » Si ça, c’est pas de la politique intérieure…

 

French lover

La France n’est pas en reste, du côté des pénis qui ont fait l’histoire avec, par exemple, la dernière mésaventure de Félix Faure, sixième Président de la Troisième République. Alors en pleine affaire Dreyfus, ce coquin de Félix entend s’accorder un moment intime en cette fin de journée du 16 février 1899, histoire de se détendre un peu l’élastique. Il appelle donc la volage Marguerite Steinheil, sa maîtresse, et l’invite à l’attendre dans le « salon bleu » du Palais de l’Elysée. Expédiant son dernier rendez-vous avec Albert 1er de Monaco, venu encore une fois lui rabâcher les oreilles avec cette histoire de capitaine, il retrouve finalement sa douce pour une séance de flûte en duo. Et là, crack ! Crack, la panne ? Non, l’AVC. Dans un élan palpitatoire, notre Félix national y va un peu Faure, et s’éteint la bite à l’air, agrippant, tétanisé, la crinière de sa suceuse d’âme, surnommée depuis et pour l’éternité la « pompe funèbre ». Clémenceau, son éternel rival, dira alors de lui : « Il voulait être César, il ne fut que Pompée. »

 

Le nœud de Napoléon

La particularité du petit bout du grand Empereur (3,5 cm sur la photo-finish) est d’être passé à la postérité seulement à titre posthume. En effet, si l’histoire s’étend assez peu sur le sceptre impérial, du vivant de son propriétaire, son destin post-mortem s’avère beaucoup plus rocambolesque. Prélevé sans qu’on sache bien pourquoi lors de l’autopsie, sur un Napoléon rendu gras comme un pot de saindoux par cinq ans de désœuvrement à Sainte-Hélène, le sexe est subtilisé aux Anglais chargés de la captivité par le médecin personnel du monarque déchu, François Antommarchi. Il est confié à l’abbé Vignali, alors présent, qui le fait conserver par sa famille comme une relique pendant plusieurs générations. Rabougri par les outrages du temps, le kiki est alors mis aux enchères en 1916, en tant que « tendon momifié ». Il réapparaît en 1924, en possession de l’Américain A.S.W. Rosenbach, collectionneur farfelu, qui le fait exposé au Musée des Arts Français de New York en 1927, sur un beau coussin de velours. L’organe lyophilisé ressemble selon le Time Magazine à « un bout de lacet en peau de daim plutôt fatigué ». Nouvelle session et nouvel acquéreur, c’est John K. Lattimer, un célèbre urologue états-unien, qui l’ajoute à sa collection en 1969 et ce, jusqu’à sa mort en 2007. Légué ensuite à sa fille, le zob napoléonien serait toujours en sa possession aujourd’hui. France, Autriche, Russie, Egypte, Sainte-Hélène, puis Angleterre et finalement Etats-Unis, ça fait quand même un sacré bout de chemin pour une si petite bite.

 

Le sexe du Mal

Et pourquoi ne pas finir notre petit tour d’horizon des appareils d’état en évoquant la zigounette du dictateur le plus effroyable de notre période contemporaine, la personnification moderne du Mal absolu, le très modeste Adolf Hitler ? Car figurez-vous qu’au niveau génital, le Führer n’était pas du tout gâté par la nature. D’après les historiens Jonathan Mayo et Emma Craigie, auteurs du livre Hitler’s Last Day: Minute by Minute, l’homme à la moustache ridicule souffrait, on l’espère beaucoup, d’une double malformation sexuelle. Non seulement, l’un de ses testicules n’est jamais descendu, mais en plus son pénis était atteint d’hypospadias. Il s’agit d’une condition médicale rare qui réduit sensiblement la taille du phallus, 7 à 8 cm en érection dans le cas de ce mauvais perdant d’Adolf, tout en disposant l’orifice urétral non pas au bout, mais sur la face intérieur du gland ; un comble pour le théoricien de la supériorité raciale que d’être pourvu d’un matériel reproducteur pour le moins laborieux. Et si corréler son désir de conquête et sa détestation de l’espèce humaine à un quelconque complexe d’infériorité induit par sa toute petite bite aurait quelque chose de légèrement indécent, on peut tout de même y voir un bras d’honneur karmique particulièrement savoureux.

 

Titulaire d'une maîtrise en cinéma, auteur d'une Porn Study à l'Université Paris VII Diderot, Clint B. est aujourd'hui chroniqueur de l'actualité porno.

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